Le village de Tuobly a été atta-qué dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 mars 2013, une semaine après celle d’un autre village frontalier au Liberia, Zi-lébly. Le sous-préfet de Tuobly, Kouassi Koffi, cité par l’Agence ivoiienne de presse (AIP) précise que les assaillants sont venus du Liberia voisin. «Les assaillants, composés de jeunes libériens et de miliciens originaires de la région sont venus du Liberia (…) Aux environs de 1 H du matin, ils ont encerclé ma résidence. Selon leurs propos, ils voulaient faire de ma résidence leur base», a indiqué le sous-préfet de Tuobly. Informées de la présence de ces «visiteurs» aux sombres desseins, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire présentes dans la zone ont fait une descente. Selon des informations recueillies, au moins trois personnes auraient été tuées, un Libérien et deux
Ivoiriens auraient été arrêtés. Tuobly, est un village situé à une dizaine de kilomètres de Pekanhoubly (frontière liberienne) et à 15 kilomètres de la sous-préfecture de Toulépleu. Au dire des autorités militaires, les assaillants visaient le poste de contrôle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Les FRCI qui ont aussitôt entrepris des patrouilles, ont découvert plusieurs kalachnikovs et des lance-roquettes abandonnées par les assaillants dont le nombre n’a pas été dévoilé.
L’Intelligent d’Abidjan
Ouest / Attaque à Toulépleu : Des enseignants à la tête du commando
Déluge de feu autour du village d’un ancien conseiller de Gbagbo
Armand B. Depeyla Source: Soir Info
Les assaillants ont remis le couvert hier mercredi 20 mars 2013, à Toulépleu, précisément dans le chef-lieu de sous-préfecture de Tiobly, situé à 7 km de Pékan-Barrage, à la frontière avec le Liberia.
Les assaillants ont remis le couvert hier mercredi 20 mars 2013, à Toulépleu, précisément dans le chef-lieu de sous-préfecture de Tiobly, situé à 7 km de Pékan-Barrage, à la frontière avec le Liberia. Cette attaque, dont le préfet de Toulépleu, Karim Diarra dit « qu’elle a été planifiée depuis le Liberia », aurait été perpétrée, à l’instigation de Péhé Maurice, un instituteur originaire de cette sous-préfecture, refugié dans le village de Kpahabli-Troudjaï, un village libérien qui borde le fleuve Nuon, frontière naturelle avec le Liberia.
La veille de l’attaque, selon des notables du Tiobly que nous avons joint hier par téléphone, « Péhé Maurice a joint son complice, un autre instituteur du village du nom de Toh David, qui a d’ailleurs « guidé les assaillants à leur arrivée ». Selon le sous-préfet de Tiobly, Kouassi Koffi, « les assaillants, composés de jeunes libériens et de miliciens originaires de la région, sont venus du Libéria ». Ils ont accédé à la Sous-préfecture de Tiobly par la résidence du sous-préfet qui est excentrée du centre ville. Ils ont procédé par infiltration de la localité avant de lancer l’assaut après avoir pris en tenaille la résidence du sous-préfet.
« Aux environs de 1 H du matin, ils ont encerclé ma résidence. Selon leurs propos, ils voulaient faire de ma résidence leur base », a indiqué l’administrateur civil. Le premier coup de feu à tonné aux environs de 2 h du matin. Selon le préfet de Toulépleu, Karim Diarra « c’est à 22 h 30 que l’information de l’infiltration de la localité de Tiobly nous est parvenue. Nous avons mis en place tout de suite un dispositif de sécurité. Nous avons appris que l’instituteur Toh David était de mèche avec les assaillants qui l’ont joint depuis le Liberia pour l’informer de l’attaque. Nous avons pris nos dispositions.
C’est ainsi que nous avons réussi à déjouer cette attaque ». Selon le sergent Déa, chef de poste des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) à Tiobly, « l’instituteur Toh David est le chef de file des assaillants. Avant la crise, il enseignait dans le village de Tiobly. C’est lui qui a tout planifié avec Péhé Maurice refugié au Liberia. Et lorsque nous somme allés l’interpeller, il a réussi à fuir par la fenêtre de sa maison. Il a certainement traversé la frontière ».
Des échanges de tirs qui ont alors éclaté entre les assaillants et les Frci présentes dans la zone ont fait des blessés. L’un des enfants de Péhé Maurice, l’instituteur, cerveau de l’attaque, figurait au nombre des deux assaillants arrêtés. Les combats, avons-nous appris se sont poursuivis vers les villages de Bazobly, de Guéyédé et Bamombly, trois villages ivoiriens qui bordent le fleuve Nuon, par où les assaillants, en provenance du Liberia, ont traversé pour accoster côté ivoirien.
Dans des opérations de ratissage, les Frci ont fait pleuvoir un véritable déluge de feu autour de ces trois villages dont l’un est celui d’un ancien conseiller spécial de Laurent Gbagbo, ex-chef de l’Etat ivoirien, déchu le 11 avril 2011 et dont les initiales sont V.S. Selon le préfet, « ce ratissage des Frci a fait plusieurs morts dans les rangs des assaillants » qui tentaient de gagner le Liberia, citant des sources militaires. « Heureusement que la riposte des Frci a été prompte. Cela leur a permis d’appréhender deux assaillants », a indiqué, pour sa part, le sous-préfet de Tiobly, précisant que ces personnes arrêtées sont « un Libérien et un fils de la région ».
On dénombre « quelques blessés », signale-t-on du côté de la gendarmerie qui annonce avoir ouvert une enquête. Jusqu’à dans la soirée d’hier les opérations de ratissage se poursuivaient « jusqu’à la frontière du Libéria par les Frci », a fait savoir le sous-préfet, soulignant que la vie a repris son cours normal à Tuobly. Cette attaque survient une semaine après une autre similaire perpétrée à Zilebly, un autre village de l’ouest, situé dans le département de Bloléquin, qui avait fait au moins huit morts dont deux éléments des Frci.
Armand B. DEPEYLA
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