« Pourquoi cette peur ? ». C’est la question posée avec insistance au Président Alassane Ouattara par Miaka Oureto, le président intérimaire du Front Populaire Ivoirien (FPI), au cours de la conférence de presse qu’il a animée, mercredi 21 jeudi 2013, au quartier général de campagne de Laurent Gbagbo, à Cocody Attoban.
Il se prononçait sur « la réponse du FPI à son exclusion au jeu électoral par le régime Ouattara ». Miaka Oureto a affirmé que malgré le désir affiché par le FPI d’entrer dans le jeu politique, mais surtout qu’il ait réaffirmé, dans le dialogue direct sa ferme volonté de participer aux élections locales à venir, le pouvoir Ouattara a décidé de l’en empêcher par son refus de prendre en compte les recommandations des partis politiques de l’opposition.
Mais surtout, qu’il a mis en œuvre une politique qui vise à exclure le FPI. Ces mesures sont selon Miaka Oureto « le climat de terreur ; la confiscation des médias d’Etat avec pour conséquence le retour du monopartisme ; la justice des vainqueurs ; le sabotage du processus conciliatoire ; le blocage du Dialogue-Direct ; l’exclusion du plus grand parti politique – le FPI – des élections du 21 avril 2013 ; l’entretien des foyers de conflits fonciers en faveur des ex-combattants pro-Ouattara ; la modification de la démographie, nationale, dans un but électoraliste ».
La raison de cette attitude du gouvernement ivoirien, c’est la peur qu’il a du parti de Gbagbo. « Le pouvoir Ouattara a peur du FPI et ne veut point de lui aux élections », a déclaré le conférencier. Peur de ce que le Front Populaire Ivoirien qui a obtenu 38,04% de l’électorat ivoirien, au premier tour de l’élection présidentielle d’octobre 2010, « est le premier parti politique de Côte d’Ivoire ».
Peur de ce que le RDR qui connait son score officiel (32.3%) obtenu lors de cette présidentielle, « sait qu’il pèse bien moins ». Sinon, comment comprendre qu’il ne fasse pas comme Laurent Gbagbo qui, au nom de la paix en Côte d’Ivoire, a décidé de payer les anciens chefs d’État et d’Institutions, de financer les partis politiques, composer avec la rébellion dans le cadre du dialogue direct, confier la présidence de la Commission Électorale Indépendante à l’oppositiIl a rappelé que l’ex-président ivoirien est allé jusqu’à autoriser pour les municipales de 2001 que les électeurs puissent voter avec leur permis de conduire, à la demande du RDR ; que Ouattara soit candidat en 2010 pour la présidentielle par le moyen de l’article 48, s’est demandé le président intérimaire du FPI. Pourquoi Ouattara ne ferait-il pas autant s’il estime qu’ils ont la majorité, a voulu Miaka. Il a indiqué que le Président Ouattara pourrait, au nom de la réconciliation, aller visiter Laurent Gbagbo à la Haye ?
Source Linfodrome
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Commentaires Facebook