Grosses manoeuvres pour un procès contre Gbagbo

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«Côte d’Ivoire. Les effets destructeurs de la prolifération des armes et leur usage incontrôlé». Tel est le titre du dernier rapport de l’ONG Amnesty international, qui est un condensé de violations de l’embargo sur les armes par les deux forces en présence, les ex-FDS fidèles à Laurent Gbagbo et les Forces nouvelles. L’embargo a été dé-crété en 2004 après les évènements du 4 au 6 novembre 2004. Dans ce rapport, Amnesty international met en évidence les différents circuits de livraison des armes et leur utilisation par les deux camps, entre 2004 et 2011. Si la publication d’un tel rapport intervient au moment où les Etats membres de l’Organisation des Nations Unies discutent à New York sur la nécessité de l’adoption d’un Traité mondial fort sur le commerce des armes, elle consti-tue aussi une interpellation pour la Cour Pénale Internationale (CPI). Il s’agit de faire comprendre à cette Cour de justice internationale qu’il y a eu violation de l’embargo de part et d’autre, que Laurent Gbagbo est tout aussi responsable que les Forces nouvelles qui ont «tordu le cou» à l’embargo en s’armant à grande échelle. Amnes-ty international met de l’eau au moulin du Bureau du Procureur, afin qu’il étende ses poursuites contre les Forces nouvelles afin que tous les auteurs d’exécutions sommaires répondent de leurs actes. Mais en mettant en exergue de façon claire le bombardement du marché d’Abobo qui a fait 20 morts et 60 blessés, Amnesty international ne fait qu’appuyer les arguments de l’accusation dans l’affaire le procureur contre Laurent Gbagbo. Il s’agit cer-tainement pour Amnesty international d’inviter la cour à en tirer toutes les conséquences.

O.D
L’Intelligent d’Abidjan

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