ABIDJAN (Xinhua) – Le gouvernement ivoirien somme les exploitants de bois de vène de reboiser désormais 300 hectares par an face aux conséquences de la déforestation visibles sur les changements climatiques et l’érosion côtière dans le pays.
« Cette année et cela pour la première fois, il a été obtenu des exploitants du bois de vène, un engagement ferme de reboiser au moins 300 hectares de cette essence chaque année au- dessus du 8ème parallèle (au nord de la Côte d’Ivoire) », a déclaré mercredi le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Mathieu Babaud Darret, en prélude à la célébration de la « journée internationale des forêts » et de la « journée mondiale des eaux » respectivement jeudi et vendredi.
Selon le ministre, la forêt ivoirienne qui était estimée à environ 16 millions d’hectares dans les années 1960 représente à peine trois millions d’hectares en 2000.
Les conséquences de cette « déforestation massive » sont » largement » perceptibles sur les changements climatiques, l’érosion côtière, les eaux souterraines et les eaux de surface, a-t-il souligné.
Mathieu Babaud Darret a indiqué qu’avec le conflit militaro- politique ouvert en 2002 ponctué par la crise post-électorale de 2010, la situation est devenue « préoccupante » avec une « forte infiltration » des populations dans les forêts classées et parcs nationaux, notamment à l’ouest et dans le sud-ouest du pays.
Le gouvernement a lancé début février une opération de déguerpissement manu militari des occupants illégaux des forêts classées et parcs nationaux pour faire face à « cette question de la préservation et de la reconstitution des forêts en vue de leur utilisation rationnelle ».
Un projet de loi portant révision du code forestier prenant en compte les nouvelles évolutions dans le secteur et la gestion durable va être très bientôt soumis à l’Assemblée nationale, indique le ministre des Eaux et Forêts.
Il vise à lutter contre toutes les formes de criminalité liées à la forêt par des dispositions répressives.
S’agissant de l’eau, le gouvernement a adopté un décret portant institution de la « semaine nationale de l’eau » en Côte d’Ivoire avec pour objectif de « renforcer la prise de conscience » des populations sur l’importance stratégique de l’eau pour le développement socio-économique du pays.
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