Assassinat de Hortense Moulod épouse Ya, simple braquage où règlement de comptes ?

19-02-2012-13-15Ya Emile

Par Fatima Berthe Gooré à Abidjan avec Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net

La triste nouvelle a été annoncée hier matin au monde entier par votre site www.connectionivoirienne.net. Ya Kouassi Emile, Directeur Général de la Société Ivoirienne de Contrôle Technique et Automobile (SICTA) ne verra plus sa dulcinée Hortense Moulod, épouse Ya. Et pour cause, des individus non encore identifiés ont ouvert le feu sur elle à bout portant, alors qu’elle venait d’arriver dans son salon de coiffure sis à Cocody Angré Star 10. C’était avant-hier lundi, non sans se glisser dans la nature avec le sac à main et le véhicule de type 4X4, de couleur grise et immatriculé 4712 FY 01 appartenant à la victime.
L’acte qui peut ressembler à un simple braquage est selon plusieurs sources généralement bien informées (Sgbi) pour emprunter l’expression à un quotidien ivoirien, révélateur d’un vrai revirement dans une situation tendue, dont l’assassinat de madame Ya Emile est inévitablement la goutte d’eau qui va faire déborder le vase.
En effet, selon nos informations, la concession de la vente des vignettes autos par l’Etat de Côte-d’Ivoire à la SICTA, filiale de la Société Générale de Surveillance (SGS) basée en Suisse au détriment des centres des impôts n’est pas du goût de certains agents. Depuis, pas un seul jour ne passe sans que les agents de la Sicta soient confrontés à des tentatives de corruption dans l’exercice de leur fonction. De source proche du ministère des Transports, «ces tentatives malencontreuses de corruption visent à ternir l’image de la Sicta de sorte à ce qu’elle perde le marché de la vente des vignettes». Joint par téléphone, un haut cadre du service des impôts qui a requis l’anonymat, a indiqué «qu’en confiant la vente des vignettes auto à la Sicta, l’Etat de Côte-d’Ivoire gagnait un peu plus de 4 milliards de Franc CFA». Et d’expliquer: «Avant, les vignettes étaient imprimées aux USA à coût de milliards. Ensuite, leur acheminement vers les centres des impôts du pays étaient toujours sanctionnés de perte. C’est-à-dire, qu’un centre régional des impôts pouvait par exemple déclarer avoir reçu 5000 vignettes au lieu de 10.000 normalement acheminés. La différence est vendue et l’argent empoché par des agents véreux. Les enquêtes en interne n’ont jamais abouti. Et la Côte-d’Ivoire perdait des milliards par an. Désormais, avec notre partenaire la Sicta, l’Etat de Côte-d’Ivoire ne perdra plus un centime», soutient-il. «Le DG de la Sicta lui-même avait essuyé des tirs alors que les négociations n’étaient pas encore bouclées. Il faut donc ouvrir les yeux !», invite notre interlocuteur.
En attendant, l’hypothèse d’un simple braquage est mise en avant. Selon certaines langues, pour ne pas augmenter la pression déjà forte sur le ministère de la Sécurité et de l’Intérieur après les tentatives successives d’assassinat des directeurs généraux de L’Ecole Nationale de Police (ENP) et de l’Ecole Normale Supérieure (ENS). Notons que le véhicule de la victime a été retrouvé plus tard dans les environs d’Abobo, par des badauds.

Fatima Berthe Gooré à Abidjan avec Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net

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