Société en péril Comium KOZ les derniers agents regrettent le duo Eugène & Salamé

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Abidjan: Société en péril Comium-Koz

Par Hervé d’Anvers | Connectionivoirienne.net

Reviendront ? Ne reviendront pas ? La question est depuis quelques semaines sur les lèvres des rescapés qui tiennent encore vaille que vaille la maison de téléphonie mobile Comium-Koz. Notre récent passage à Abidjan, nous a permis de constater la décadence d’une entreprise de téléphonie mobile, encore au sommet de sa visibilité en 2008, 2009 et 2010. En effet, depuis le départ d’Eugène Diomandé [actionnaire minoritaire, ex-Pca] et de Chairman Mohamed Salamé [ex-patron de l’événementiel de Comium-Koz-Côte d’Ivoire], plus rien ne marche pour ce fleuron [KOZ] du groupe de l’homme d’affaires Libanais Nizar Dalloul. Même si certains placent les difficultés qui tiennent en laisse, ces temps-ci, ladite entreprise au compte de la gestion plus ou moins approximative des deux ex-hommes forts, il n’en demeure pas moins que bon nombre des agents encore en poste réclament leur retour. «Avant au moins, les paies se faisaient dans un délai raisonnable, tandis qu’en ce moment ça vient à compte goutte», dénonce un agent sous le couvert de l’anonymat. La santé financière de l’entreprise est étranglée par les dettes qui donnent tendance à ranger la clé sous le paillasson. Les symptômes d’un chaos certain que montre l’empire ivoirien de Nizar Dalloul, sont souvent ironisés par des prestataires de service. «Si tu t’amuses à signer en ce moment un contrat avec Comium, ils vont te faire un large sourire comme celui de leur logo», se moque un responsable de régie publicitaire. Or pourtant, rien ne présageait un avenir si sombre pour la 4ème [fut 3e] maison de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire.

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L’homme d’affaires libanais Nizar Dalloul en acceptant de déposer ses valises en 2005 au bord de la lagune Ebrié grâce à chairman Salamé et à Eugène Diomandé, quand le ministère des NTIC était encore occupé par l’actuel ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, [Dalloul] avait pour première intention de mettre l’accent sur la commercialisation des cartes de recharge. A cette époque, le pays luttait encore la palme de l’instabilité en Afrique de l’Ouest, mais la partie ivoirienne était sûr de pouvoir combattre les trois «géants» déjà en place, MTN, Orange et Moov. Il n’y avait pas meilleur duo que celui de chairman Mohamed Salamé et d’Eugène Diomandé, de par leur sens des affaires mais aussi très important a travers leurs réseaux de relations en Côte-d’Ivoire, pour réaliser le projet. Malheureusement, de longues tracasseries pour l’obtention de la licence d’exploitation vont plomber l’aile du projet « ABIDJAN ON DIT KOI ? ». Les dés pipés dès le départ, le projet a tant bien que mal vu le jour et fait sortir plus d’une centaine d’ivoiriens du chômage, sans parler des nombreux prestataires extérieurs. En 2011, le départ de Gbagbo et de ses valets du pouvoir donnent le courage au sieur Dalloul de régler ses comptes à Eugène Diomandé et à chairman Salamé, qu’il tenait pour responsables de sa descente « personnelle » aux enfers. Dalloul va passer sous silence ses relations avec la galaxie patriotique proche de Simone Gbagbo [Thierry Légré, maitre Dadjet etc.], pour avoir les faveurs du gouvernement Ouattara par le truchement de l’ex premier ministre Seydou Diarra et la main occulte d’Alain Donwahi.

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Chairman Salamé Événementiel KOZ

En réalité, selon des indiscrétions à Beyrouth, le groupe Comium de Dalloul « criblé de dettes » se séparaient des deux têtes fortes ivoiriennes, afin de pouvoir tranquillement revendre la boite et ainsi trouver les moyens d’éponger une bonne partie de ses dettes. Le prix de vente selon des informations proches de BNP-Paribas, pas moins de 400 millions d’Euros, loin des prix du marché, a de longues années durant éloigné tout repreneur potentiel. Survient un ballet judiciaire, sans pareil. Le capital de la boite de 200 millions de Fcfa, passe par la magie de l’écriture à 50 milliards de Fcfa, aux yeux et au su de tout le monde. Eugène Diomandé va même être gardé à vue par la police ivoirienne durant 48H. Il sera ensuite chassé de l’entreprise sans percevoir les indemnités liées à sa fonction de Président de Conseil d’Administration. Mohamed Salamé à qui on doit particulièrement l’ascension de KOZ et dont l’image est confondue à la marque est lui, remercié avec le minimum de bruits. Deux ans après leur départ, l’histoire semble les blanchir. Car l’entreprise se débat toujours sous le poids des difficultés dont seuls eux deux, semblaient avoir le remède, puisqu’ils sont regrettés par la plupart des agents encore en service. Reste à savoir quelle serait leur décision si d’aventure l’offre leur était faite. Un pan qui relève d’une autre paire de manche. Pour l’heure, l’entreprise surendettée est dite sur le point d’être rachetée par des soi-disant investisseurs ivoiriens…

Affaire à suivre.
Hervé d’Anvers | Connectionivoirienne.net

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