Boni Yayi et Alassane Dramane Ouattara honorent les femmes béninoises et africaines

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COTONOU (Xinhua) – Les présidents béninois, Boni Yayi, et son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, en visite au Bénin, ont présidé ce vendredi à Cotonou à la célébration de la journée internationale de la femme, édition 2013, axée sur « une promesse est promesse: il est temps de mettre fin à la violence contre les femmes », en vue d’honorer les femmes béninoises en particulier et les femmes africaines en général.

« Comme l’indique le thème de l’édition 2013 de la Journée internationale de la femme, une promesse est promesse: il est temps de mettre fin à la violence contre les femmes, nous devons nous mobiliser davantage pour passer à l’acte en vue d’éliminer totalement ces violences dont les femmes sont victimes », a souhaité le président béninois, Boni Yayi, qui se réjouis de la présence de son homologue ivoirien à ses côtés.

« C’est une belle occasion pour nous d’avoir à nos côtés, le président ivoirien et son épouse pour rehausser cette journée internationale de la femme, instituée par les Nations Unies en hommage à nos chères mères, à nos épouses, à nos filles, véritables pierres angulaires de notre société », a-t-il déclaré.

« Pour honorer toutes les femmes béninoises et africaines vivant au Bénin, le couple présidentiel ivoirien leur a gratifié d’une enveloppe de 10 millions de francs CFA « , a déclaré le chef de protocole béninois, Sarturnin Tonoukouin.

Pour le chef de l’Etat béninois, l’institution de cette journée est la conscientisation sur la nécessité de libérer les femmes des pesanteurs sociologiques.

« Ces pesanteurs sociologiques, notamment les violences faites à l’égard des femmes, font non seulement obstacle à la réalisation des objectifs pour le développement, mais elles constituent également les causes néfastes sur la santé de la femme », a-t-il déploré.

Au Bénin, a-t-il souligné, malgré l’existence de plusieurs cadres juridiques en vue de l’élimination des violences à l’égard des femmes, notamment l’adoption de la loi portant prévention et répression des violences faites aux femmes, le phénomène persiste sous toutes ses formes, notamment des violences physiques, morales et économiques.

Selon une récente étude du ministère béninois de la Famille, pour 100 filles qui entrent en première année du primaire, seulement 45 atteignent la fin du cycle primaire, 16 parviennent à la fin du premier cycle secondaire et 7 arrivent en fin du second cycle secondaire de l’enseignement général.

De même, souligne la même étude, 93% des filles béninoises sont victimes de violences verbales et psychologiques, 80% de violences physiques, 17% de violences sexuelles, 45% des enfants travaillent, 8% des filles de 15 ans et 34% des filles de 18 ans sont victimes de mariages précoces, 2,8% des filles subissent des mutilations génitales.

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