« Il n’y aura pas de cours de rattrapage si… »
Par Franck Souhoné Source L’inter
Les enseignants ont à nouveau donné de la voix. Ils menacent de rentrer à nouveau en grève si les autorités n’accordent aucune attention à leurs revendications.
Les syndicats d’enseignants, membres de l’Intersyndicale du secteur éducation-formation (Isef), ont exprimé une grosse colère hier jeudi 07 mars contre la ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique, Kandia Camara. C’était cours d’une conférence de presse animée à Adjamé par le premier vice-président de cette organisation syndicale, David Bli Blé.
C’est que des informations qui leur sont parvenues et qu’ils disent avoir pris le temps de vérifier auprès du ministère de l’Economie et des finances, font état de ce que la ministre Kandia Camara a donné des instructions à l’effet de suspendre jusqu’à nouvel ordre, les précomptes sur les salaires des enseignants syndiqués. Il faut le souligner, ces prélèvements qui sont reversés aux syndicats, contribuent à leur bon fonctionnement.
Selon les responsables de l’Isef, cette décision du ministre de l’Education nationale a pour objectif de fragiliser les syndicats. Pour David Bli Blé, cette mesure est une entrave à la liberté syndicale et une violation du droit syndical. Pis, elle intervient au moment même où les syndicats se disent dans de bonnes dispositions pour faire des propositions pour le bien-être de l’école ivoirienne à la rencontre du 18 mars prochain avec le chef du gouvernement.
Le conférencier a saisi l’occasion pour rappeler que le 18 mars 2013 est la date fixée par le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, pour donner des réponses aux préoccupations des syndicats d’enseignants, sur la base des conclusions des travaux du comité de négociation qu’il a mis en place.
« Malheureusement, ce comité de négociation n’a jamais fonctionné. Jusqu’à ce jour, aucun ministère technique chargé de discuter avec nous, ne nous a appelé sur la table de négociations. Nous avons donc adressé des courriers au ministre de la Fonction publique qui est le ministre-employeur et au Premier ministre, pour les interpeller sur cet état de fait et sur les conséquences de tels agissements de la part des ministères techniques », a déclaré le vice-président de l’Isef, qui avait à ses côtés 2 past-présidents de l’organisation que sont Jean-Yves Abonga et Mesmin Komoé.
ParFRANCK SOUHONÉ
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