San Pedro: un meeting de LIDER dans le collimateur des autorités

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Année d’action: Implantation-terrain 2013:

Le meeting d’implantation de LIDER prévu à San Pedro le 22 février 2013 a failli ne pas avoir lieu du fait des entraves posées par la municipalité : l’adjoint au maire, le secrétaire général de la mairie et enfin le maire par intérim lui-même ont successivement tout fait pour empêcher LIDER d’échanger avec les populations locales. Retour sur une journée mouvementée.

Par Donacien Kouakou Dapa | LIDER | 6 mars 2013

Prévenue la veille des manœuvres enclenchées par les autorités municipales, la délégation décide d’aller à leur rencontre en tout début de journée. En l’absence du maire, c’est le secrétaire général de la mairie qui refuse catégoriquement d’autoriser la manifestation, au motif que «des consignes fermes ont été reçues à cet effet», sans pour autant préciser de quelle autorité elles émanent ni le fondement juridique qui les sous-tendrait.

Le Dr Séraphin Prao (Délégué national au Système monétaire et financier de LIDER) prend alors attache avec le cabinet du préfet de région, qui demande à la mairie de lever le blocage. Après avoir fait attendre la délégation de LIDER pendant plus d’une heure et demie, le fonctionnaire municipal n’hésite pas à menacer les délégués nationaux quand ceux-ci, se rendant compte qu’il s’agissait d’une manœuvre dilatoire, décident de se rendre sur le lieu du meeting. «Ce sera à vos risques et périls, c’est une manifestation non autorisée !», ajoute-il.

Prenant congé du secrétaire général de la mairie, les Dr Séraphin Prao et Ouréga Koromba (Délégué national à la Culture et au Tourisme) ainsi que MM. Donacien Dapa (Délégué national au Commerce) et Adjéhi Gnazokola (Délégué national à la Trésorerie) lui font savoir que la seule obligation légale qui incombait à LIDER était d’informer la commune et non de solliciter une quelconque autorisation. Cela ayant été fait dans les règles, la délégation se résout à aller tenir le meeting, tout en passant prendre à témoin la préfecture de région et celle de police. Ces deux institutions, ne comprenant pas les motivations du maire, font preuve d’un rare esprit républicain en intervenant en faveur du parti politique d’opposition malmené par les tenants du pouvoir local.

Informé, le siège de LIDER avait, depuis la veille, entrepris d’alerter les médias et l’opinion publique sur l’interdiction abusive et les manœuvres tyranniques des autorités municipales RHDP, soulevant un élan de protestation sur les réseaux sociaux, où de nombreux Ivoiriens s’offusquent de cette énième obstruction à l’expression démocratique.

Face à cela, le maire intérimaire – non élu – Ibrahim Diarrassouba a donc fini par lever son interdiction farfelue à 14 heures 45, soit un quart d’heure avant le début prévu de la manifestation, non sans avoir tout fait pour étouffer le meeting en menant une campagne de boycott auprès des notabilités de la ville afin de les convaincre de la nécessité d’empêcher la prise de parole du parti du Pr. Mamadou Koulibaly et en réquisitionnant les chefs de communauté et les chefs de services pour une réunion à la même heure que le meeting de LIDER.

Toutes ces manœuvres n’ont en rien altéré la qualité la rencontre, qui a finalement débuté à 16 heures et connu un franc succès. Précédé par Adjéhi Gnazokola et les représentants locaux de LIDER à San Pedro, le Dr Prao a exposé le programme du parti aux populations mobilisées. Celles-ci ont pu prendre connaissance des propositions de Liberté et Démocratie pour la République concernant l’urgence de la réconciliation et la nécessité de mettre en place un régime parlementaire qui limitera le pouvoir du président de la république pour le rendre au véritable souverain, le peuple. L’annonce de la distribution par un gouvernement LIDER des titres fonciers aux populations, détenus illégalement par l’Etat depuis l’indépendance, a emporté l’adhésion de l’auditoire, ainsi que la mesure d’interdiction pour le président de la république et tous ceux qui gèrent le budget de l’Etat, trop souvent en le détournant, d’aller se faire soigner à l’étranger tant que les infrastructures sanitaires de Côte d’Ivoire n’ont pas atteint des standards internationaux bénéfiques à tous les Ivoiriens, qu’ils soient pauvres ou riches, paysans ou habitant en ville. Le Dr Prao a terminé sa présentation en parlant des solutions de LIDER pour lutter contre le chômage à travers l’entreprenariat, pour la retraite par capitalisation et pour la souveraineté monétaire.

Avant de prendre la route à 19 heures pour rejoindre Tabou, la délégation a tenu à remercier tous ceux qui, à San Pedro et à travers la Côte d’Ivoire, se sont mobilisés pour la réussite du meeting, avec une mention spéciale pour le préfet de police, le commissaire Seydou Ouattara, et l’équipe du cabinet du préfet de région, notamment Mme Touré Mariam, sans qui le rassemblement n’aurait pas pu avoir lieu.

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