Gnénéma rassure les nouveaux Ivoiriens de Koupéla, Garango, Tenkodogo et Koudougou

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Lutte contre l’apatridie Coulibaly Gnénéma: « Vous etes ivoiriens et vous le demeurerez »

Fraternite-Matin

Le ministre Coulibaly Gnénéma s’est prononcé sur la question de l’apatridie. Koupéla, Garango, Tenkodogo et Koudougou sont trois villages de Bouaflé créés par des ressortissants burkinabè qui s’y sont installés depuis 1932 pour certains, à la suite du décret du 5 septembre de cette même année, supprimant la colonie de Haute Volta et la rattachant à la Côte d’Ivoire, et un peu moins pour d’autres qui y ont choisi d’y vivre et travailler par amour.

Malgré un décret de naturalisation général pris en 1995 pour régulariser leur situation, en leur accordant la nationalité ivoirienne, ils sont encore nombreux à vivre toutes sortes de discriminations dans l’établissement des documents d’identité ou de voyage, selon le ministre Gnénéma Coulibaly Mamadou, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques. Et ce, au motif que leurs patronymes ne seraient pas ivoiriens. Profitant donc de la cérémonies de remise de dons aux populations de ces trois villages, mardi à Koupéla, village-centre situé à 3 km de Bouaflé, par Mme Ann Encontre, représentant du HCR en Côte d’Ivoire, le ministre Gnénéma Coulibaly a tenu à les rassurer quant à leur droit. «Le gouvernement s’engage à faire en sorte que tous vos droits de citoyens ivoiriens soient respectés. Vous avez tous les droits, vous êtes Ivoiriens et vous le demeurerez», a fait savoir le ministre Gnénéma aux populations. Qui en a profité pour saluer les efforts du Hcr dans la lutte contre l’apatridie. Et qui s’est traduite par la réédition et la large diffusion du Journal officiel de ­1996 publiant le décret de naturalisation collective de 1995, la désignation et la formation de points focaux parmi les membres de la communauté et les actions de sensibilisation et d’équipement des autorités politiques, policières et judiciaires pour que ces populations aient une meilleure attitude à leur égard.

A ce jour donc, sur un total de 95000 personnes concernées en Côte d’Ivoire, plus de 60000 ont pu régulariser leur situation, selon le ministre. Reste donc 35000 personnes environ qui n’ont jusqu’ici pu avoir leur certificat de naturalisation. En ce qui concerne ces trois villages composés essentiellement de Burkinabè établis en ces lieux depuis 3 à 4 générations, plus de 10.000 d’entre eux, y compris leurs enfants, ne figurant pas sur le décret collectif, ont pu se faire délivrer des certificats de nationalité aussi bien par le tribunal de Bouaflé, que par ceux d’Abidjan et dans les autres villes. De manière subséquente donc, selon le ministre Gnénéma, des attestations administratives d’identité ainsi que des passeports ont pu leur être délivrés.

Quant à Mme Ann Encontre, elle reconnait que du chemin a été parcouru, mais beaucoup restent encore à faire. C’est pourquoi elle a réaffirmé toute la disponibilité du HCR à accompagner le gouvernement ivoirien dans sa lutte contre l’apatridie.

Notons que ce sont au total 160 bâches, 80 moustiquaires, 200 jerricanes, 80 couvertures, 4 kits de cuisine, 200 tissus hygiéniques, 4 cartons de cahiers qui ont été offerts aux populations par le HCR. Le tout, pour une valeur de 3 995 dollars US.

N’dri Célestin

Fraternité Matin

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