César Djédjé Source Linfodrome
Les élections locales, les poursuites judiciaires contre des personnalités ivoiriennes et les bruits au sommet de l’État sont nos sujets dans la revue de presse de ce mercredi 6 mars 2013. Bienvenue donc sur linfodrome.com et bonne lecture !
Élections régionales et municipales
C’est ce soir que prend fin le délai de dépôt des candidatures pour les élections locales du 21 avril 2013. Fraternité Matin informe que « ça bouge dans les états-majors ». À la Commission Électorale Indépendante (CEI), un agent a avoué que le « le nombre des candidats qui arrivent pour se faire enregistrer à commencer à grossir. C’est évident que demain (aujourd’hui) les candidats se bousculeront ». Au RDR, le secrétaire général par intérim a déclaré que « tout se passe bien au niveau du Rassemblement des Républicains. Nous sommes prêts, si tu veux aujourd’hui (hier) même ». Par contre au PDCI, ce n’est pas la symbiose, à en croire son secrétaire général qui a dit : « vous constatez vous-même que les tractations se poursuivent entre le RDR et le PDCI-RDA pour se mettre d’accord sur certaines têtes de liste pour les régionales ». Le Patriote qui a fait un tour à la CEI confirme que « les candidats se bousculent » pour le dépôt de leur dossier. Au point où l’accès à la cour de l’institution est un réel combat. Un candidat a confié que « nous sommes là depuis 14H. Nous avions quelques difficultés à notre niveau, mais tout est rentré dans l’ordre. Nous serons reçus bientôt ». Ces élections, le Front Populaire Ivoirien (FPI) a dit qu’il n’allait pas y participer. Cependant, le porte-parole du gouvernement, Koné Bruno, dit que ces élections sont représentatives des sensibilités politiques ivoiriennes, y compris le FPI. « Un grand nombre de candidats indépendants viennent de cette sensibilité », a-t-il révélé.
Poursuites judiciaires contre les personnalités ivoiriennes
« Comment la CPI a ressuscité Gbagbo ». C’est le titre à la Une de Le Temps. Selon le quotidien, en voulant « le tuer politiquement » par tous les moyens, Ouattara et la Cour pénale Internationale (CPI) ont ressuscité l’ex-président ivoirien. C’était lors du dernier de l’audience de confirmation de charges contre Laurent Gbagbo. Le Temps affirme que la CPI et Ouattara ont permis à Gbagbo, à travers sa défense, de remettre au goût du jour la lutte pour la vraie indépendance, la souveraineté des peuples opprimés. Bien plus, de dire aux Africains de rester « soudés » face à la manipulation internationale. Aussi, de faire savoir que « toute ma vie, j’ai lutté pour la démocratie ». L’avocate Josette Kadji du Tribunal Pénal International pour le Rwanda a donné son avis sur cette audience. Dans une interview à Africa 24 que Notre Voie a relayée, elle a indiqué que « l’accusation contre le président Gbagbo a été mal ficelée ». L’avocate pense que le procureur n’a pas « établi la possibilité pour la CPI de poursuivre Laurent Gbagbo ». Par ailleurs, elle a indiqué que si l’État ivoirien avait voulu juger Gbagbo en Côte d’Ivoire par un tribunal international, la CPI lui aurait donné les moyens de le faire. Mais depuis hier, l’on a appris que la justice française est sur les traces de Soro Guillaume. L’Intelligent d’Abidjan de titrer alors que « la tête de Soro est mise à prix, Ouattara visé ». Parmi plusieurs hypothèses qu’offre l’analyse de cette action, un juriste a dit que « il s’agit d’une forme indirecte de pression pour inviter les autorités ivoiriennes à faire attention et à comprendre qu’elles ne sont à l’abri d’aucune poursuite judiciaire, même si ce n’est pas à la Haye ou la CPI ».
Bruits au sommet de l’Etat
Le Quotidien d’Abidjan revient sur l’inauguration de l’hôpital général de Gagnoa par le Président Ouattara et écrit : « ce que le pouvoir cache aux Ivoiriens ». Il relève que dans leurs discours, les autorités ivoiriennes ont refusé de citer Gbagbo qui a amorcé les travaux de cet hôpital, en 2009. Leur volonté étant de le faire oublier. Mais mal leur en pris, ce message n’a pas été gobé par la population qui, d’ailleurs, a montré peu d’enthousiasme pour cette cérémonie. Mais en croire Bili Gbalou Joachim, membre du secrétariat national du FPI dans une interview à Soir Info, ceux qui ont effectué le déplacement ne l’ont pas fait pour Ouattara mais pour l’État. « Nous ne voyons pas l’homme, mais l’État de Côte d’Ivoire », a-t-il dit. Concernant le départ annoncé du premier ministre, L’inter rapporte que c’est de la rumeur, en tout de la part des collaborateurs de chef de l’État. « D’ou tenez-vous cette information ? Le président parle très bien de son premier ministre… En tout cas, nous n’avons aucune information sur le départ de ce monsieur de la Primature et le président n’en donne pas du tout l’impression », a confié une autorité. Le président Ouattara lui-même est accusé de « naturaliser à gogo » sous le couvert de la lutte contre l’apatridie. Il a octroyé la nationalité ivoirienne à 8133 ressortissants Burkinabé qui seraient des apatrides Mais cette action est, à en croire Le Nouveau Courrier, « une supercherie » dont le but est de se préparer un bétail électoral en vue des élections présidentielles futures.
Par César DJEDJE MEL
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