L’Union Fédérale des associations de consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) se veut résolument, une fédération dont les présidents d’associations membres maîtrisent les rouages des droits du consommateur, non sans avoir les recettes de la mobilisation des adhérents et des finances. A cet effet, un séminaire de renforcement de capacités, s’est tenu ce mercredi 27 février, au Novotel à Abidjan Plateau. Deux thèmes étaient à l’ordre du jour. D’abord, ‘‘Le droit positif ivoirien et la protection des consommateurs.’’ Et ensuite ‘‘Comment alors gérer efficacement une organisation de consommateur ?’’ Ils ont été respectivement développés par Messieurs ANGAMAN Olivier (Directeur des affaires juridiques et du contentieux au Ministère du Commerce) et LOBA Dieudonné du cabinet (AGORA Toasmasters Club d’Abidjan). Le premier conférencier, par ailleurs représentant du Ministre du Commerce, Jean Louis Billon, a fait remarqué qu’un code du consommateur verrait d’ici peu le jour. Ce, dans l’optique de protéger les droits du consommateur ivoirien. Pour lui, la plupart des lois relatives à la protection du droit du consommateur sont toujours d’actualité, mais il revenait aux présidents d’associations de consommateurs de les connaître. Quant au second intervenant, il a égrené le chapelet des techniques du leadership dont l’art oratoire et la communication (media), en sont les moteurs indélébiles. Cependant, avant le séminaire de formation proprement dit, le Président de l’UFC-CI, Jean Baptiste Koffi, a profité de son temps de parole pour révéler que : « Les ivoiriens et toutes les personnes vivants en Côte d’Ivoire ont plus que jamais besoin d’organisations de consommateurs fortes, efficaces et capable de répondre aux besoins et aux désirs légitimes de leurs membres ». D’où l’organisation dudit séminaire. Non sans décrier dès le départ, l’attitude de certains agents de la RTI : « Il y a juste quelques heures, dans la soirée d’hier plus précisément, alors que nous nous attelions à obtenir les dernières confirmations pour la couverture médiatique de notre rencontre de ce jour, un appel téléphonique de la RTI nous est parvenu, nous informant comme si besoin en était, que la place des organisations de consommateurs n’était pas dans une salle de séminaire mais plutôt sur le terrain. Jugeant donc inutile la couverture de la présente rencontre par la télévision ivoirienne », a- t-il révélé. Ensuite, il a annoncé que sa jeune Fédération, née en novembre 2012, ne sera pas en marge des festivités marquant la journée mondiale du consommateur le 15 mars prochain. Notons que l’UFC-CI, est pour l’instant composé de 12 associations de consommateurs, toutes reconnues par l’Etat de Côte d’Ivoire.
DISCOURS
Monsieur le Directeur des Affaires juridiques et du contentieux du ministère du commerce, représentant Monsieur le Ministre du commerce,
Monsieur le Président AGORA Toasmasters Club d’Abidjan,
Monsieur le représentant du président de la FAC-CI,
Monsieur le représentant du président de l’APROCACI,
Mesdames et Messieurs les présidents des organisations membres de l’Union Fédérale des Consommateurs de Côte d’Ivoire,
Honorables invités,
Mesdames et messieurs les journalistes,
Il y a juste quelques heures, dans la soirée d’hier plus précisément, alors que nous nous attelions à obtenir les dernières confirmations pour la couverture médiatique de notre rencontre de ce jour, un appel téléphonique de la RTI nous est parvenu, nous informant comme si besoin en était, que la place des organisations de consommateurs n’était pas dans une salle de séminaire mais plutôt sur le terrain. Jugeant donc inutile la couverture de la présente rencontre par la télévision ivoirienne.
Mesdames et messieurs les présidents des associations de consommateurs, vous l’aurez bien compris, nous avons du pain sur la planche. Et la première leçon à tirer de cette situation injuste et malheureuse coule de source :
‘‘Les ivoiriens et toutes les personnes vivants en Côte d’Ivoire ont plus que jamais besoin d’organisations de consommateurs fortes, efficaces et capable de répondre aux besoins et aux désirs légitimes de leurs membres’’.
Pour y parvenir, Mesdames et messieurs, les dirigeants des associations de consommateurs doivent être correctement formés. Tous les dirigeants de nos associations doivent s’efforcer de renforcer leur capacité en terme de maîtrise de l’arsenal juridique de protection des consommateurs d’une part et d’autre part en terme de management des différentes organisations pour obtenir l’adhésion du maximum de membre possible.
En effet, l’organisation des nations unies, il est vrai reconnait aux consommateurs du monde entier huit (8) droits fondamentaux à savoir :
Le droit à la satisfaction des besoins essentiels
Le droit à la sécurité
Le droit d’être entendu
Le droit à l’information
Le droit au choix
Droit à la réparation des torts
Droit à l’éducation à la consommation
Et le Droit à un Environnement sain et durable
Cependant la jouissance pleine et entière de tous ces droits par le consommateurs exige dans chaque pays l’adoption d’un certains nombre de textes de lois.
Quelle est la situation dans notre pays ?
Existe-t-il par exemple des textes qui garantissent au consommateur, le droit de jouir des biens et services de première nécessité qui conditionnent sa vie et sa survie en société. Je veux parler du droit à la nourriture, du droit à la santé, du droit à l’habillement, du droit à l’éducation, du droit à l’hygiène, du droit à l’eau etc. pour ne citer que ces quelques exemples ?
Quels sont donc ces textes qui sont censés protéger les consommateurs en Côte d’Ivoire? Ces textes sont ils toujours d’actualité ? Sont-ils suffisamment connus des consommateurs eux mêmes ? Ou encore sont –ils réellement appliqués ?
Voilà des interrogations et bien d’autres qui trouveront certainement une réponse à l’issue du premier exposé de ce jour qui a pour thème :
‘‘Le droit positif ivoirien et la protection des consommateurs.’’
L’étape de la maîtrise des textes franchie, un autre défi et non des moindres devra être relevé par les présidents des associations de consommateurs : il s’agit du défi de la mobilisation.
En effet, malgré les appels répétés lancés aux populations pour s’intéresser aux combats menés par les organisations de consommateurs, il est à déplorer qu’à ce jour, une frange non négligeable des consommateurs demeure encore inactive ; se trompant même souvent d’adversaire en prenant les organisations de consommateurs pour cible.
Que faire alors pour remédier durablement à cette situation qui fragilise sérieusement le mouvement consommateur dans notre pays ?
La solution passe par une remise en cause profonde du management de nos organisations de consommateurs.
‘‘Comment alors gérer efficacement une organisation de consommateur ?’’
Le deuxième exposé de ce jour nous donnera des recettes pour relever les défis de la mobilisation ; Mobilisation aussi bien humaine que financières au sein des différentes associations de consommateurs.
Qu’il me soit permis à ce stade de mon propos de dire en votre nom à tous, un grand merci à nos deux formateurs de ce jour. Merci à vous Messieurs ANGAMAN Olivier et LOBA Dieudonné, pour votre disponibilité. Merci d’avoir accepté d’abandonner vos occupations pour vous mettre toute une demi journée au service du mouvement consommateur. L’histoire retiendra que vous avez contribué un 27 février 2013 au renouveau du mouvement consommateur ivoirien. Infiniment merci.
Mes remerciements vont également à l’endroit des organisations sœurs qui sont présentes à nos cotés ce matin pour prendre part à cette séance de formation. Il s’agit de l’APROCACI et la FAC-CI. Votre présence ici ce matin est la preuve qu’en réalité rien n’opposent et rien ne saurait opposer des organisations de consommateurs qui poursuivent le même but c’est-à-dire la promotion des droits et la défense réelle des intérêts des consommateurs.
Soyez rassuré de la disponibilité de l’Union Fédérale des Consommateurs de Cote d’Ivoire (UFC-CI) que j’ai l’honneur de présider, à travailler avec toute structure œuvrant pour le bien être des consommateurs.
Mesdames et Messieurs les présidents, le travail à abattre par les associations de consommateur est immense et complexe en raison des obstacles de tous ordres et parfois des intérêts financiers énormes en jeu.
Loin de constituer une raison pour baisser les bras cela doit au contraire galvaniser tous les hommes et les femmes épris de justice pour s’intéressé au mouvement consommateur.
Nous devons avancer ensemble, pas à pas, dans la solidarité, en faisant preuve non seulement de lucidité mais également et surtout d’organisation.
Le 15 mars 2013, prochain, c’est-à-dire dans un peu plus de deux semaines, la communauté internationale célébra la journée mondiale des droits des consommateurs. L’Union Fédérale des Consommateurs ne fera pas l’économie de cette journée. L’UFC sera encore présente et se fera encore entendre attirer l’attention des décideurs sur les traitements injustes subis par les consommateurs.
Je ne saurais terminer mon propos, sans remercier la presse dans toute ses composante, qui est présent en ce jour pour faire un large échos de notre séance de formation de ce jour.
Aux présidents des associations je demande la plus grande attention pour tirer profit de tous les enseignements de ce jour. Il y va de la crédibilité et du succès de nos organisations respectives.
C’est un véritable pari sur l’avenir que nous devons tous relever.
Je vous souhaite une très bonne session de formation à tous et à toutes.
JB KOFFI.
Président de l’U.F.C-CI
CONTACTS :
Tél. : (225) 21 24 24 92
Fax. : (225) 21 24 78 92
Cel. (225) 07 08 55 55
E-mail : info@ufcci.org
Site :www.ufcci.org
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