« Une alliance avec le PDCI n’est pas à exclure » « Comment nous avons aidé Me Altit »
Linfodrome
L’audience de Laurent Gbagbo à La Haye, le dialogue républicain, la situation des réfugiés, les rapports avec le PDCI sont des points sur lesquels Amani N’guessan Michel, ex-ministre de la Défense de Laurent Gbagbo, s’est étendu au cours de l’interview qu’il nous a accordée. C’était le lundi 25 février 2013, au siège provisoire du Front Populaire Ivoirien, à la Riviera Attoban.
Au sujet du l’audience, Amani Michel a exprimé son opposition au fait que Laurent Gbagbo, un africain, soit traduit devant une juridiction étrangère parce que la Côte d’Ivoire ne serait pas capable de le juger sur son sol. « Nous sommes un pays indépendant depuis 1960. Aujourd’hui, nous devons pouvoir avoir une armature juridique capable de juger tous les faits dans ce pays. Nous sommes à plus de cinquante d’âge d’indépendance. C’est à désespérer de l’Africain, si après cinquante d’âge d’indépendance, on est incapable de juger des faits de droit sur notre sol. C’est une honte pour l’Afrique entière et la Côte d’Ivoire en particulier d’envoyer un de ses fils dans une juridiction d’un autre pays ». Vu sous cet angle, l’ex-ministre a dit, pour la suite à donner à ce dossier : « Je choisis la justice de mon pays parce que pour moi et pour les militants du FPI, c’est une honte de ne pas être capable de juger des faits aujourd’hui en Côte d’Ivoire ».
Il est donc pour le renvoi du dossier Gbagbo devant les tribunaux nationaux car « juger Gbagbo en Côte d’Ivoire, c’est faire le jugement de notre justice. Il n’y a que par l’étalage de nos tares que nous pouvons nous en sortir ». Il a dévoilé que pour la constitution de la défense de Me Altit « nous avons fourni des documents qui sont autant de preuves qu’il n’y a de faits en Côte d’Ivoire à Me Altit et ses collègues pour qu’il puissent défendre le président Laurent Gbagbo. Il y avait des vidéos, des photos, des documents que nous avons pris en Côte d’Ivoire mais aussi des documents que nous avons produits pour faire la synthèse de tout ce qui s’est passé ».
Cependant, Amani N’guessan a trouvé que les chefs d’accusation retenus contre Laurent Gbagbo « n’ont pas de fondement du point de vue du droit. ils ne sont q’un habillage » car selon lui, gbagbo est à la Haye pour la simple volonté politique des impérailistes du monde. « M Gbagbo incarne une tendance de gouvernance qui peut sauver l’afrique de toute sujétion des pouvoirs impérialistes du monde et ces pouvoirs ont décidé de mettre un terme, vaille que vaille, à ce nouveau type de pouvoir en Afrique, c’est le sens du procès que l’on fait à Gbagbo. L’habillage que l’on fait et la réalité sont deux choses différentes. Je considère que tous ces chefs d’accusation sont des habillages qu’on essaye de trouver, c’est pourquoi la Défense n’a pas de problèmes pour les démonter »…
La suite dans l’interview vidéo…
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