Sécurité intérieure: Le centre de coordination des décisions opérationnelles bientôt installé

Paul-Koffi

Le Patriote

Le centre de coordination des décisions opérationnelles arrive. Cette unité spéciale de l’armée composée des différentes forces de sécurité (police et gendarmerie) sera bientôt installée et entrera aussitôt en action. L’annonce a été faite hier à Grand-Bassam par le secrétaire du Conseil national de sécurité, Alain Richard Donwahi, à l’ouverture de l’atelier sur le contrôle démocratique des forces de sécurité intérieure. Selon lui, la mise en place du CCDO répond à un souci de coordination des forces de sécurité intérieure. «Nous avons été habitué depuis une décennie à avoir des militaires dans les villes. Ce n’est pas leur rôle de faire la sécurité dans les villes. Les militaires sont chargés de la défense nationale. Pour passer à une meilleure coordination des décisions qui sont prises, le président de la République a tenu à mettre en place cette nouvelle structure», a-t-il expliqué, avant de préciser qu’elle ne sera pas composée de soldats issus d’un nouveau recrutement mais d’éléments faisant partie des forces existantes, qui travailleront sous le même commandement. «Ils vont faire des patrouilles. Ils vont assurer la sécurité sans empêcher les forces régulières de faire leur travail», a-t-il rassuré. Cette action s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité engagée par l’Etat ivoirien. «La réforme du secteur de la sécurité, je le précise, n’est pas imposée par qui que ce soit. C’est une volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire. Des pistes ont été dégagées et des mesures ont été prises. L’atelier initié aujourd’hui (hier) et qui prend fin demain (aujourd’hui) vise la mise en ?uvre de ces décisions arrêtées. C’est n’est plus une question de réfléchir à des stratégies. La stratégie nationale de sécurité a été déjà validée par le Conseil national de sécurité. Nous pensons maintenant à sa mise en route», a affirmé le secrétaire du CNS. C’est pourquoi, les travaux s’adressent à toutes les structures qui ont un contrôle démocratique à faire sur les forces de sécurité. Il s’agit, entre autre, du parlement, des médias, des organisations de la société civile, des organisations religieuses, de la chefferie traditionnelle. « Les mécanismes de contrôle doivent être mises en place par l’Assemblement nationale au travers des lois pour permettre à ce contrôle de s’effectuer de façon normale et démocratique. Il est temps que nos populations qui financent les forces de sécurité aient un mot à dire sur l’action de ces forces», a-t-il estimé. C’est tout le sens de l’atelier.

LO

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