Au moins deux jeunes tués par des soldats frci à Afféry

Un mort dans des échauffourées entre soldats et villageois

AFP

ABIDJAN – Un civil a été tué dimanche lors d’échauffourées entre soldats et habitants de la localité d’Afféri, dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, a-t-on appris de source militaire.

Après qu’ »un de nos éléments a été pris à partie par la population », des soldats venus en renfort « ont tiré en l’air », a raconté à l’AFP un membre des Forces républicaines (FRCI, armée) à Afféri, bourgade proche de la ville d’Adzopé (environ 100 km au nord d’Abidjan).

« Un homme, un civil, a trouvé la mort dans la bousculade qui s’en est suivie », a-t-il ajouté, sans plus de précision sur les circonstances du décès.

Une source proche du dossier a de son côté parlé d’au moins un mort « par balle perdue ». Elle a expliqué que l’incident avait été causé par une affaire de « racket » des habitants par des militaires, un phénomène qui suscite sur place un mécontentement grandissant.

Afféri se situe dans une région qui compte de nombreux soutiens de l’ex-président Laurent Gbagbo, tombé le 11 avril 2011 après avoir provoqué une crise post-électorale ayant fait quelque 3.000 morts. Les relations y sont souvent difficiles entre habitants et FRCI, la nouvelle armée en cours d’organisation par le régime du président Alassane Ouattara.

Les autorités se sont engagées dans des actions contre le racket, un fléau de longue date mais qui est aggravé parfois par le fait que certains combattants pro-Ouattara de la période de crise, et intégrés depuis lors à l’armée, ne sont pas payés.

str-tmo/et

APTOPIX Ivory Coast

Deux jeunes tués par des frci à Afféry

Côte d’Ivoire – Abidjan le 18 février 2013 © koaci.com – apprend de sources locales concordantes qu’au moins deux jeunes ont été tués ce dimanche par des tirs d’Frci dans la localité d’Afféry (est d’Abidjan).

Selon les faits rapportés, tout serait parti d’une simple histoire. Un élément Frci se promenant dans le quartier Ambeukoi aurait rencontré un jeune dont la tenue vestimentaire était composée d’une culotte aux couleurs treillis. Le soldat de l’armée ivoirienne en poste dans cette localité de l’Agnéby aurait alors exigé au jeune, venu d’un campement périphérique pour acheter des vivres selon les informations reçues, de se déshabiller. Ce dernier aurait alors exprimé un vif refus.

S’en serait suivi une bagarre dans laquelle le soldat n’aurait pas pris le dessus. Se sentant sans nul doute humilié, ce dernier aurait regagné sa base et informé ses camarades en indiquant qu’il aurait été tabassé par des jeunes du quartier d’Ambeukoi. Peu après des soldats sortiront et se mettront à tirer dans la ville effrayant de fait les populations.

Selon les témoignages reçus, à cette heure, au moins deux corps sans vie ont été recensés. Ces derniers, dont celui du jeune qui avait encore ses bottes de champs aux pieds, gisaient à la gare d’Afféry.

Amy

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