Abus de confiance et violation de consignes – 14 mois fermes pour l’ex garde du corps de Boni Claverie

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Tribunal militaire / Poursuivi pour abus de confiance et violation de consignes
14 mois de prison pour l’ancien garde du corps de Boni Claverie

Quatorze (14) mois de prison ferme assortis de 300.000 FCFA d’amende. Telle est la décision rendue le jeudi 14 février 2013, par le Tribunal militaire d’Abidjan à l’encontre du sergent Ehouman Alphonse Boni, ex-garde du corps de Mme Danièlle Boni Claverie, présidente de l’Union pour la République et la démocratie (URD).

Statuant publiquement et contradictoirement en son audience du jeudi 14 février 2013, le tribunal militaire présidé par M. Koffi Kouadio, conseiller à la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau, a reconnu le sergent Ehouman Alphonse Boni coupable d’abus de confiance portant sur la somme de douze (12) millions de FCFA appartenant à Mme Danièlle Boni Claverie. Même si la plaignante a souhaité ne plus poursuivre la procédure, le parquet militaire représenté par le magistrat-capitaine Dosso Losseni, s’est dit compétent pour connaître des faits reprochés au militaire, qui n’a fait aucune difficulté pour reconnaître ce qu’il a fait : «Je reconnaîs les faits, je vous demande d’être indulgent (…) J’ai dépensé une partie de cet argent pour mes besoins personnels et l’autre partie a été utilisée sous forme de prêts à des militants de l’URD qui étaient dans le besoin». Pendant la crise postélectorale, plusieurs cadres LMP, dont Mme Danielle Boni Claverie s’étaient réfugiés dans un hôtel d’Abidjan. Mais avant d’y aller, elle a ouvert un compte crédité de 30 millions de FCFA au nom de son garde du corps, avec pour mandat, de gérer ses affaires pendant son absence. «A sa sortie de prison, en novembre 2011, et après un bilan de la gestion du sergent Ehouman Alphonse Boni, Mme Boni Claverie constate que dans l’exécution du mandat qui lui avait été confié, il y avait un trou de 12 millions de FCFA, puisque les dépenses effectuées par le garde du corps sont les suivantes : 1,5 million de FCFA par mois, au titre des charges mensuelles de ses résidences à Tiassalé et Abidjan, soit 10,5 millions de FCFA pour les sept (7) mois qu’elle a passés en prison, 5 millions de FCFA au titre des travaux de réhabilitation de ces résidences et 2,5 millions de FCFA au titre des provisions sur honoraires d’avocats. Les dépenses s’élèvent donc à 18 millions de FCFA (…) L’acte posé par le sergent Ehouman Alphonse Boni est méchant et ingrat (…) Qu’il plaise au tribunal de le déclarer coupable et le condamner à 24 mois de prison ferme et 300.000 FCFA d’amende», avait requis le parquet.

Olivier Dion
L’Intelligent d’Abidjan

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