Viols, arrestations arbitraires, détentions illégales, entraves, racket – L’Onuci charge FRCI, gendarmes et dozos

sylvievan

Ce qu’elle dit de l’arrestation de Blé Goudé

Pa HAMADOU ZIAO source: L’inter

«Au cours de la semaine écoulée, des éléments des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire), des gendarmes et des dozos (chasseurs traditionnels) ont été impliqués dans trois cas d’arrestation arbitraire, de détention illégale, d’entrave à la liberté de mouvement et de racket à Abidjan et Goya 1 (19km au sud de Duekoué). Dans cette dernière localité, un “droit de passage” allant de 200 F CFA à 500 F CFA est exigé aux usagers de la route par des dozos qui ont érigé un barrage entre Goya 1 et Kouassikro (6km de Goya 1) ».

L’organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) n’y est pas allée de main morte hier jeudi 07 février 2013, pour porter un doigt accusateur sur ces éléments des forces de défense et de sécurité ivoiriennes, épinglés pour des cas de violation des droits de l’Homme.

Au cours de son traditionnel point-presse hebdomadaire tenu à son siège à Sebroko, l’organisation dirigée par Bert Koenders dit avoir relevé de nombreux cas de violation imputés aux hommes en tenue, mais également à des citoyens lambda.

Mme Sylvie Van Den Wildenberg [photo], porte-parole de cette organisation qui animait cette rencontre avec la presse, a notamment souligné des cas de viols commis sur des mineures âgées de 6 à 15 ans à Bondoukou, Yamoussoukro, Bouaké, Gagnoa, San-Pedro, Soubré et Toulepleu. « A Soubré, l’auteur présumé du viol a été remis en liberté au motif que le dossier de la victime ne contenait pas de certificat médical, tandis qu’à Bongouanou, l’auteur présumé du viol d’une jeune fille de 15 ans, un agent de la police en fonction dans cette localité, n’a toujours pas été inquiété en dépit de la plainte des parents de la victime. Par ailleurs, 15 jeunes filles âgées de 7 à 16 ans ont été victimes d’excision à Niarala, dans la sous-préfecture de Goulia (85km au nord-est d’Odienné) », a indiqué Sylvie Van Den Wildenberg, relevant les nombreuses séances de sensibilisation aux droits de l’Homme initiées par l’Onuci dans diverses localités du pays. L’autre sujet brûlant de l’actualité sur lequel la porte-parole a été amenée à se prononcer concerne l’arrestation et l’extradition des exilés proches de l’ancien président, Laurent Gbagbo. Sur le cas spécifique de Charles Blé Goudé, ancien ministre et leader des jeunes patriotes ivoiriens, arrestation qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, elle s’est voulue claire. « Ecoutez, je vais répéter ce que j’ai déjà dit à ce sujet : la Côte d’Ivoire est un Etat souverain. L’arrestation M Blé Goudé est une question ivoirienne, qui relève de la justice ivoirienne. Je n’ai pas de commentaire à faire sur ce dossier de justice en cours », a-t-elle coupé court. L’Onuci s’est également prononcée sur la tenue des législatives partielles du dimanche 03 février dernier. Après le constat de la proclamation des résultats le mardi 05 février, deux localités, Bonon et Facobly, ont retenu l’attention de Bert Koenders. Aussi prévoit-il de se prononcer dans les prochains jours sur les résultats des élections dans ces deux circonscriptions. Il s’agira pour lui de certifier ou non le scrutin dans ces deux localités où des violences avaient éclaté à l’issue des précédentes échéances électorales. L’autre volet non moins important de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire abordé par la porte-parole de l’Onuci, est celui de la sécurité. Mme Sylvie Van Den Wildenberg a noté que la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire est relativement calme. Elle a cependant fait remarquer que la libre circulation d’armes dans certaines régions du pays demeure une préoccupation majeure, et que des rumeurs d’attaques à l’Ouest et à Abidjan sont encore persistantes.

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