Front social – Le Rdr accuse le Fpi de manipulation

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Nord-Sud

Au cours d’une conférence de presse hier à son siège à Cocody, le Rassemblement des républicains (Rdr) a accusé le Front populaire ivoirien (Fpi) d’être l’instigateur de la fronde sociale à laquelle le gouvernement est confronté depuis quelques jours.

Le front social est en effervescence. Pour le parti au pouvoir, le Rassemblement des républicains (Rdr), les raisons de la fronde ne sont pas exclusivement corporatistes. Elles seraient aussi politiques. «C’est le Fpi (Front populaire ivoirien, ndlr) qui manipule les syndicats», s’est exprimé, hier, Joël N’guessan, porte-parole principal du Rdr, lors d’une conférence de presse au siège de son parti à Cocody. Assisté de ses deux adjoints, Ahoua Carlton et Odjé Tiakoré, il a soutenu qu’après l’atteinte du Point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endetté (Ppte), le gouvernement avait deux choix : augmenter tout de suite les salaires des fonctionnaires ou le reporter à plus tard, en faisant des investissements. La seconde option a été retenue, à l’en croire, ce qui n’a toutefois pas empêché les dirigeants de faire des concessions aux travailleurs. « A l’époque, Gbagbo avait dit aux fonctionnaires qu’il ne leur donne rien. Le président Ouattara a décidé de leur donner un peu. Contre toute attente, ils entrent en grève. C’est la preuve que le mobile est purement politique », a insisté l’ancien ministre qui a relevé que les grèves sont conduites en majorité par « des groupements corporatistes animés essentiellement par des militants avérés de l’ex-parti au pouvoir ». Il a accusé le Fpi de vouloir déstabiliser le régime par la fronde sociale après avoir échoué à le faire avec les armes. «Mais, il se trompe ; le peuple sera pris à témoin sur les conséquences de ces grèves», a-t-il prévenu. S’ils reconnaissent la loi qui consacre le droit à la grève, les porte-parole du Rdr regrettent que les travailleurs se laissent manipuler par des politiciens. «Que les travailleurs ne se laissent pas manipuler contre le président Ouattara. Il ne faut pas fragiliser l’Etat par ces révendications», a affirmé Odjé Tiakoré, qui a invité à faire une nuance entre les syndicalistes qui font la politique et ceux qui défendent réellement leur corporation. De l’avis d’Ahoua Carlton, ils « demandent l’impossible» au président. Elle dit ne pas comprendre que les grévistes aient l’impatience d’attendre deux ans avec l’actuel régime, alors que sous l’ancien, ils ont été moins exigeants dix ans durant. Le Rdr a estimé qu’Alassane Ouattara ne doit pas payer le prix «des promesses irréfléchies (de son prédécesseur) qui ne tiennent pas compte de l’intérêt de la majorité des Ivoiriens». Il a demandé au gouvernement, tout en continuant les négociations avec les grévistes, de rester ferme et de ne voir que l’intérêt du plus grand nombre.

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