Victor Fantino
Le phénomène de piraterie dans le golfe de Guinée commence à prendre de l’ampleur. En 2012, 58 incidents, parmi lesquels 10 navires et 207 marins pris en otage. La zone sensible, d’abord cantonnée au delta du Niger, s’étend désormais jusqu’aux eaux ivoiriennes, comme en témoignent les récentes attaques du Gascogne et de l’Itri. Face à cette insécurité croissante et en l’absence de patrouilles militaires suffisantes, certains armateurs réfléchissent à l’emploi de gardes armés à bord de navires. Une idée à manier avec précaution selon l’assureur North P&I Club, qui a récemment publié un guide à cet usage. « Les solutions standards et les contrats utilisés pour l’emploi de gardes armés utilisés de l’autre côté de l’Afrique [au large de la Somalie] comme le contrat BIMCO, pourrait se révéler inapproprié dans le golfe de Guinée. Ce contrat a été spécifiquement rédigé pour la situation dans l’océan Indien, et les conditions de l’Afrique de l’Ouest sont très différentes », note l’assurance. La principale différence est que, contrairement à la Somalie, les autorités des pays riverains interdisent la présence des gardes armés dans leurs eaux territoriales et imposent le recours à des forces de sécurité locales. « Et ces lois sont appliquées à la lettre », prévient le P&I. Les assureurs recommandent donc la plus grande vigilance en cas de recrutement d’agents de sécurité, même locaux. « Les armements doivent s’assurer que les agents de sécurité locaux qu’ils emploient font réellement partie des forces militaires ».
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