Les méthodes de travail de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire accrédité au Cameroun, Adama Dosso, fait actuellement des vagues, au pays de Paul Biya où sa relation avec ses collaborateurs et ses compatriotes, est devenue actuellement conflictuelle.
Un article, publié dans le bihebdomadaire camerounais, « le soir », dans son numéro 0128, faisait déjà localement état de cette grave situation.
Au sortir de notre enquête que nous avons menée pour vérifier les faits, on peut affirmer à notre tour, qu’effectivement son excellence Dosso Adama dont l’arrivée en 2011, a été vivement saluée en terre camerounaise, est actuellement très controversé.
Les témoignages recueillis auprès des ivoiriens dont personne ne souhaite, assumer ouvertement son indignation par peur de « représailles », reprochent à M. Dosso d’accentuer les divisions sur des bases purement ethniques et partisanes.
Parmi leurs griefs, M. Dosso Adama, serait également une personnalité qui fait « la sourde oreille ».
Avec lui, la politique de gestion des ressortissants n’existe pas. Elle se limite qu’à l’octroi des documents administratifs.
Conséquence, les traditionnels moments de rencontre, la fibre patriotique et bien autres moments de rassemblement, ont pris un sérieux coup.
Au sein de la chancellerie, c’est plus qu’un profond malaise qui règne entre Adama Dosso et ses collaborateurs. Le diplomate ne s’entend pas avec ses collègues malgré qu’ils soient tous du même bord politique provoquant du coup des frustrations et des licenciements injustifiés dont la dernière en date est celle de Madame Mariam Doumbia du consulat intervenu depuis le 31 décembre 2012.
Jointe au téléphone, cette dernière, apparemment gênée n’a pas voulu s’étendre sur les faits, elle nous a néanmoins confirmé tout de même son « licenciement », ajoutant que « la raison économique » lui a été servie comme motif.
Au sein de la chancellerie, l’on nous apprend qu’une note de service que l’ambassadeur a signé fin janvier, fait du chargé des affaires son remplaçant en cas d’absence, alors qu’il est de notoriété publique qu’en l’absence d’un ambassadeur, l’intérim est assuré par son premier conseiller.
A ce niveau, des informations nous confirment que le premier conseiller aurait été mis de coté par l’ambassadeur lui reprochant d’avoir fourni des informations au journal « le soir » dans lequel ses pratiques étaient mises à nues.
Une communauté ivoirienne abandonnée et révoltée
Les associations de leur côté, excédées par toutes ses méthodes du diplomate, annoncent des mouvements de protestation, courant mi- février 2013, devant la chancellerie ivoirienne et le ministère camerounais des affaires étrangères.
Elles entendent dénoncer devant les médias et officiels camerounais, l’incompétence d’Adama Dosso à gérer leur ambassade, la volonté de ne pas rassembler la communauté ivoirienne dont il en a fait son programme et surtout demandé officiellement au chef de l’état son excellence Alassane Ouattara le remplacement immédiat de Dosso ainsi que la réintégration des travailleurs de l’ambassade licenciés depuis l’arrivée de celui-ci.
Car cela y va de l’image même du chef de l’Etat mais de la Côte d’Ivoire. Ces ivoiriens, entendent également à travers leurs actions, dénoncer nombre de maux parmi lesquels : le non démarrage des opérations d’établissement des passeports biométriques qui pose un réel problème aux nombreux compatriotes résident au Cameroun.
Ces ivoiriens, déterminés à manifester pour leur cause, indiquent que leur action n’est pas politique.
Affaire à suivre…
Enquête réalisée par Traoré Pacôme depuis la capitale camerounaise Yaoundé 5 février 2013.
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Commentaires Facebook