Koua Justin à Niangon « de la libération de Gbagbo découle tout »

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Notre Voie

Justin Koua, le secrétaire national intérimaire de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi), a déclaré, samedi dernier, devant les militants à Port-Bouët II et à Niangon, que «ceux qui parlent de réconciliation sans Gbagbo perdent leur temps». Par cette prise de position, le patron de la Jfpi entendait s’adresser aux tenants du pouvoir qui disent être pour la réconciliation entre les Ivoiriens. Le numéro 1 de la Jeunesse du Fpi a soutenu que, nulle part dans le monde, l’on a vu une réconciliation entre deux protagonistes qui se fait en l’absence de l’une des deux parties. Justin Koua a indiqué que, dans la situation actuelle de la Côte d’Ivoire, la libération de Laurent Gbagbo est la clé de voute qui va libérer les énergies et donner ainsi une chance au pays de repartir sur de nouvelles bases. «De la libération de Laurent Gbagbo découlera à la fois la libération de tous les prisonniers politiques et la décrispation du climat socio-politique et économique», dira-t-il. Le leader de la Jfpi a lancé un appel à une grande mobilisation, le 16 février prochain, à la place Cp1 de Yopougon, pour faire entendre raison à ceux qui refusent de voir la réalité en face. «Je vous invite à venir pour exiger la libération de Laurent Gbagbo le 16 février, car Laurent Gbagbo n’a pas sa place à La Haye. Il n’est pas un criminel de guerre, comme on veut le faire croire», a martelé le secrétaire national de la Jfpi.

Justin Koua a indiqué que la date du 16 février est un rendez-vous avec l’histoire. Aussi chaque Ivoirien à quelque niveau que ce soit est-il interpellé. «Venez au rendez-vous de l’histoire, car, de là, nous embarquerons pour la victoire finale», a-t-il soutenu.
A l’endroit de ceux qui sont pessimistes, le patron de la Jfpi a rappelé l’exemple de la lutte contre l’apartheid en Afrique du sud. «Si les Sud-africains ont triomphé hier de l’oppression, il n’y a pas de raison que nous ne triomphions pas face aux impérialistes et leurs valets locaux», argumentera-t-il, avant d’évoquer la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis. «La lutte paie toujours. On ne peut pas martyriser le peuple tout le temps. Aux Etats-Unis, grâce à la lutte, aujourd’hui, il y a un président noir à la tête de ce pays».

Justin Koua a affirmé que Laurent Gbagbo sera libéré parce qu’il est dans la vérité. A cet égard, il a fait remarquer que, deux ans après l’installation d’Alassane Ouattara au pouvoir, l’on se rend bien compte qu’il a du mal à gouverner la Côte d’Ivoire. «Quand on n’a pas de légitimité, il est difficile de réussir son action politique», a-t-il avancé.

M. Koua a demandé aux responsables locaux de la Jfpi de tout mettre en œuvre pour réussir le pari de la mobilisation. «Nous voulons confondre nos détracteurs. Pour le faire, nous devons réussir une mobilisation exemplaire le 16 février prochain. Allez partout pour dire aux Ivoiriens de venir massivement à la place Cp1. Nous devons envoyer un signal fort à la Cp1 qui prépare un complot macabre contre Laurent Gbagbo», a-t-il soutenu.

Achille Gnaoré, président du Comité intérimaire des parlements et agoras, a, lui, invité les Ivoiriens à la ne pas céder aux intimidations. «C’est pour nous que Laurent Gbagbo a accepté de souffrir le martyre. Il avait la possibilité d’avoir une retraite dorée en entrant dans les compromissions, comme l’ont fait certains politiques en Afrique. Nous devons lui retourner l’ascenseur, car il n’a pas sa place en prison», soulignera-t-il. Achille Gnaoré a recommandé aux militants du Fpi et l’ensemble des démocrates de se lever comme un seul homme, le 16 février, pour témoigner leur soutien à Laurent Gbagbo «Que personne ne doit rester à la maison. Allons envahir la place Cp1, le 16 février, pour exiger la libération de Laurent Gbagbo», a-t-il déclaré.

Rassuré par le message du secrétaire national par intérim de la Jfpi, plusieurs militants présents ont pris la parole pour saluer le courage de Justin Koua et les siens. Ils ont pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour relever le défi de la mobilisation.

César Ebrokié

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