Les pro-Gbagbo paient-ils cash leur refus d’aller à la réconciliation ?

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Les pro-Gbagbo paient cash leur refus d’aller à la réconciliation

Contribution – Libre opinion

Le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, lors d’un déjeuner de presse avec l’Association diplomatique de la presse française à Paris, le 30 octobre 2012, avait invité ses concitoyens à faire preuve de calme et de patience face aux attaques armées d’individus basés au Ghana. Il disait à cet effet, « John Dramani et le Président Ouattara se sont parlés. Le Président du Ghana a envoyé une délégation que le Président Ouattara a reçue. Notre opinion est qu’il faut laisser le Président Ghanéen faire ses élections sans interférer dans la situation. Et après on verra ». Quatre (4) mois après, cette déclaration du n°2 ivoirien résonne encore comme l’écho d’une parole qui a du mal à s’éteindre. Ce que les ex-refondateurs feignent de ne pas entendre en donnant dans la défiance. Mais aujourd’hui, ils paient cash leurs turpitudes.

Après l’élection du Président John Dramani Mahama à la tête de la Magistrature suprême du Ghana, un nombre impressionnant de pro-Gbagbo qui avaient pris part aux exactions lors de la crise postélectorale et/ou s’étaient exilés au Ghana pour tenter de déstabiliser le régime du Président Ouattara ont été arrêtés et extradés en Côte d’Ivoire. Le plus important coup de filet opéré par la police ghanéenne en collaboration avec celle de la Côte d’Ivoire reste l’arrestation de Charles Blé Goudé le 17 janvier 2013 au Ghana. L’on a encore en mémoire cet fameux ‘’article 125’’ dont l’initiateur est cet ex-leader de la ‘’Galaxie patriotique’’, Charles BléGoudé. Ce qui signifie 100 F CFA pétrole et 25 F CFA de boîte d’allumette pour brûler vifs ses concitoyens qui ne partagent pas la même opinion politique que lui et des ressortissants des pays étrangers supposés soutenir Alassane Ouattara. Ce sont des Maliens, des Burkinabès ou tout simplement des musulmans censés appartenir à l’ethnie Dioula dont le Président Ouattara est issu.

Au moment où nous mettons sous presse cet article, une source de première main signale que l’ancien Commandant du groupement d’escadron Blindé en cavale, Abéhi Jean Noël vient d’être arrêté au Ghana. C’est ce gendarme qui a commandité la tuerie de six (6) femmes à Abobo le 03 mars 2011 à l’aide de chars de guerre alors qu’elles protestaient dans la rue contre Laurent Gbagbo, pour son refus de reconnaître la victoire à la présidentielle de novembre 2010 d’Alassane Ouattara.

Or si ces exilés pro-Gbagbo avaient su raison garder, s’ils s’étaient abstenus d’attenter aux fondements de la République de Côte d’Ivoire ou s’ils avaient demandé à regagner leur pays comme l’ont fait certains de leurs camarades, ils seraient certainement sous la protection des autorités ivoiriennes. Evidemment, lors d’un échange à la mi-décembre 2012 avec la diaspora ivoirienne à New York où il a participé à l’Audition UEP–Onu, le Chef du Parlement ivoirien, M. Guillaume Kigbafori Soro en a donné la preuve : « Boniface est rentré, avez-vous un jour entendu qu’un cheveu du colonel Boniface Konan a été touché ? Le Général Mangou Philippe avec qui nous avons échangé des mots vifs pendant la crise, qui ne s’en souvient pas, mais le Gal Mangou Philippe, on n’en a fait un ambassadeur ».

Les autorités ivoiriennes qui ont donc pris la mesure de la gravité de la déchirure née de la crise postélectorale de 2011-2011 s’attèlent à la réconciliation de tous ses fils et de toutes ses filles sans exclusive.

Cindy Pèleu

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