Koffi Koffi Paul fait des révélations: « Voici celui qui forme et qui finance les assaillants »

Paul-Koffi

L’Expression

Après Agboville, le ministre délégué à la Défense était hier, dans la région du Sud-Comoé. A Aboisso, Koffi Koffi Paul a levé un coin du voile sur le cerveau de la déstabilisation de la Côte d’Ivoire à partir de la frontière Est.

« Si vous voyez un certain KB quelque part, c’est un fils de la région. Il est dangereux. C’est lui qui forme et qui finance les activités ici ». Telles ont été les propos du ministre, Koffi Koffi Paul à la salle des mariages de la mairie d’Aboisso, le samedi 2 février lors d’une rencontre d’échanges avec les populations en réponse à la plainte d’un intervenant des agissements des Frci à Yaou (village à 2 km du village de KB). Il est allé plu loin. « Yaou est une zone qui recèle des miliciens. Nous avons les informations. Ce sont ces jeunes qui ont effectué l’attaque de Samo », a-t-il approfondi. De même, il n’a pas utilisé la langue de bois pour mettre en garde les populations qui se feront complices des déstabilisateurs. «Je suis sûr que d’ici une semaine, KB viendra dans son village. Mais quand nous viendrons, nous allons le trouver avec ceux qui les hébergent. (…). A Noé, vous avez vu la majorité des assaillants ont été abattus. Aux jeunes souvent victimes de ces manipulation, nous les prévenons sur les risques qu’ils courent de se présenter comme des héros, des guerriers. Vous parents, vous êtes interpellés. Soyez vigilants. La population elle-même doit être son propre gendarme », a-t-il prévenu non. Malgré tout Koffi Koffi Paul a rassuré. « Nous sommes avec vous. Ne craignez pas. N’ayez pas peur de travailler avec les forces de l’ordre ». Cette rencontre a fait suite à une visite du ministre aux militaires à Noé. Auxquels il a adressé les vœux du chef de l’Etat. Sans oublier de les encourager après les mouvements vécus en 2012 sur cet axe. A Noé comme à Aboisso, Koffi Koffi Paul a livré aux populations un message de paix, de responsabilité et un appel à la belle tenue des forces de l’ordre. « En 2012, cet axe a été beaucoup remué. Noé, Samo, Bonoua, Bassam, Ayamé. On ne veut plus revivre ce genre de choses. Travaillons à ce que nous puissions éloigner tous ceux qui veulent nous perturber. Il est important qu’en cette période, tous mettent l’accent sur la réconciliation », a-t-il sensibilisé non sans réitérer l’appel du gouvernement aux exilés au Ghana voisins. « Nous rassurons nos frères encore au Ghana. Il est temps qu’ils rentrent pour venir participer à la reconstruction de la Côte-d’Ivoire ». L’épineux problème du racket n’a pas échappé au ministre. « Si des éléments rackettent sur la route, leur chef à une responsabilité », a-t-il prévenu.

Ahoussi Delmas
Correspondant régional

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