De Blé Goudé à Elie Halassou…morceaux choisis d’une conférence de presse autocritique
Charles Blé Goudé a été arrêté et gardé dans une résidence à haute sécurité. Il va, sans doute, apprécier depuis son lieu de détention, les morceaux choisis de la conférence de presse de son ex-compagnon, Elie Halassou! Un de ses ex-compagnons qu’il appréciait certainement fort. Elie Halassou, le « Libannais de Gbagbo », lui fait juste un petit rappel des meilleurs moments passés ensemble, parce que lui, Blé, leader de la galaxie qui tournait autour de Gbagbo, vouait un amour fort aux étrangers et à tous les habitants de la Côte d’Ivoire. Sa libération, repassez demain ! Morceaux choisis de sa conférence de presse, ce dimanche au Restorant deu Super marché Sococé des II Plateaux à Abidjan.
«A l’occasion de la nouvelle année 2013 et au moment où la Côte d’Ivoire, notre pays, emprunte les sillons d’une nouvelle nation forte au destin certainement plus lumineux et plus ambitieux, L’IRP- Initiative pour la République et la Paix – voudrait présenter ses vœux aux filles et fils de Côte d’Ivoire, aux présidents d’Institutions, au Président de la République et à son épouse…malgré les durs vertiges de la crise poste électorale, le président Alassane Ouattara nous a réconciliés avec la planète entière…Nous saluons sa victoire hautement honorant pour notre pays avec la gestion de la crise malienne par en sa qualité de président de la CEDEAO. C’est pourquoi, je préfère pour ma part, un président super Magellan, ennemi de personne, à un ex-président, aujourd’hui prisonnier pour des faits présumés graves, se disant fils du pays, mais autarcique et isolant au plan diplomatique. Soyez cent fois, cent mille fois Magellan, et ceci devant le criticisme belliqueux des négateurs des évidences…» S’il s’était arrêté là !
Il salue Gbagbo
«…Au passage, nous voudrions à l’endroit de l’intérimaire dit président de la jeunesse du « FPI Koua Justin », mon frère, dire simplement qu’il est dans le faux, lors de toutes ses sorties, sur le cas de Gbagbo. Ce sont les juges de la cour pénale internationale qui ont demandé sa détention et non les politiciens, qui le libéreront. Simplement parce que c’est la CPI qui a fait la demande de son extradition comme c’es actuellement le cas pour l’ex-première dame Simone Gbagbo et Blé Goudé, a qui nous disons, bonne arrivée au pays après un bon séjour hors des frontières de la patrie. On n’est jamais mieux que chez soi. Donc ce sont les juges de la CPI, après les audiences qui libéreront ou non Gbagbo, et non les quelques agitations, vociférations et jérémiades ici et là… ». S’il s’arrêtait aussi là !
Ovations pour Blé Goudé
«(…) Un fait qui reste très anodin, périphérique et surtout un épiphénomène, vient de marquer la vie politique postélectoral ivoirienne ; c’est l’arrestation de mon frère et mon ex-compagnon de l’ex-galaxie patriotique, le 17 janvier au Ghana et extradé le lendemain à Abidjan, puis inculpé lundi 21 janvier par la justice ivoirienne de «crimes de guerre, assassinats…», et je voudrais citer, Charles Blé Goudé. Il est là après des mois d’exile volontaire. Toutefois, je voudrais au nom de notre organisation dire urbi et orbi que je m’oppose farouchement à sa libération comme le demande le FPI, et bien d’autres! Avant tout aussi pour le respect et le repos des âmes de toutes les victimes, depuis sa vie estudiantine (qui n’a pas été de tout repos), jusqu’à la crise postélectorale. Je le dis pour le respect de la démocratie et de l’Etat de droit. Je ne le dis pas contre la personne de Blé Goudé, mais par principe démocratique. Lorsqu’un individu est appréhendé, il bénéficie de la présomption d’innocence, jusqu’à ce que la justice le disculpe ou le condamne. Même si pour l’heure le communiqué traite son cas comme étant particulier, il n’échappe pas aux principes de droit applicable à tout interpellé ou provisoirement détenu. Il a droit à une protection de l’Etat à son rang de leader d’une frange de la jeunesse qu’il a malheureusement conditionnée à s’illustrer de la plus mauvaise manière qui soit, lors de la crise postélectorale.
Donc de façon claire, et justement pour la réconciliation, je m’oppose énergiquement à sa libération. Qu’il réponde de ses actes s’il en a posé durant la crise postélectorale et même, avant. Ne nous érigeons donc pas en juge. Laissons les juges faire leur travail. De toute évidence, répondre de ses actes ne signifie pas que tout interpellé est forcément coupable. Nous nous opposons sans fioritures et sans ambages et vigoureusement à sa libération, même provisoire ! Mais dans le même temps, nous voulons qu’il bénéficie d’un procès juste, transparent et équitable. Donc impartial, à l’instar du général Dogbo Blé et bien d’autres détenus. Le fait d’être traité avec humanisme, humanité, considération et respect prouve qu’il y a un deal ? Non ! Lui qui n’en a jamais eu pour quiconque ! »
Ses conseils à Blé
« Moult fois je t’ai dit qu’il fallait «arrêter de vouer aux gémonies certaines populations et surtout de les opposer ».Je t’ai dit : «Nous sommes tous des enfants d’immigrés. Seule la date d’arrivée en Côte d’Ivoire change ». Je t’ai dit : « Les Ivoiriens et les étrangers sont les deux poumons d’un même corps ». Je t’ai dit : «Ne brûlons pas notre beau pays pour une élection, surtout avec ton slogan moyenâgeux à chacun son blanc ! ». Mais au fait, de quelle couleur sont vos avocats, Me Altit, pour Gbagbo, et Me Kauffman, pour toi-même ? Te souviens-tu de vos slogans creux, insidieux «y a rien en face » « c’est maïs » ; et sans morale, sans aucun respect pour l’adversaire ? Mon frère Blé «on ne fait pas de la politique avec de la morale, mais on en fait davantage sans » ! Car avec tes puristes de xénophobes, de tribalistes, de sectaires et d’exclusionnistes, vous avez, « contre la soi-disant colonisation extérieure, tu as voulu imposer une (ré) colonisation intérieure par la tribu, la région, le clan ! » Pendant la crise postélectorale, «toutes les explications du monde ne pourront expliquer et justifier l’hérésie qui a conduit à la frénésie et qui a abouti à l’hystérie collective », essentiellement due à ton activisme.
De plus, tes parents demandent au président Alassane Ouattara d’avoir « pitié » de toi ! C’est très bien. C’est un sentiment naturel, ils auraient dû te demander et aussi et surtout à l’époque d’avoir « pitié » des autres. Mais la pitié viendra après la justice ! Et c’est la justice seule qui nous permettra de passer de la haine à l’amour, de la vengeance au pardon ! Toutes ces frasques devraient plutôt «t’amener à la repentance». Ton ex-compagnon que je suis te dit : «Laissons chacun avec sa conscience, car dans la vie, la plus grande des prisons, celle à laquelle nulle personne ne peut échapper, c’est notre conscience ! » J’espère qu’il t’en reste une, frère… » Que c’est émouvant !
Aimé Sahiri
Une correspondance particulière
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