Côte d’Ivoire Santé médecins, infirmiers, sages-femmes arrêtent tout lundi

CHU-Cocody

Chu et centres de santé publics

Le Nouveau Réveil

Les médecins, les infirmiers, les sages-femmes, les techniciens de laboratoire…, membres de 17 syndicats de la santé réunis au sein de la Coordination des syndicats des personnels soignants de la santé entrent en grève à compter du lundi 4 février jusqu’au vendredi 8 février. Et ce, conformément au préavis de grève déposé depuis le lundi 07 janvier 2013 auprès du ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative. Au cours d’une conférence de presse animée hier à la bourse du travail, le porte-parole de la Coordination, Atté Boka Ernest, explique cette situation par «la non satisfaction des revendications des syndicats de la santé et l’absence de toute rencontre de discussion avec le ministre Gnamien Konan autour des points de revendications».

La coordination s’insurge, en outre, contre le «manque d’intérêt affiché par le ministre dans le règlement de la crise et appelle le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, à se saisir du dossier de revendication des syndicats afin d’éviter l’échéance du 4 février». A la fin du mois de janvier 2013, l’Etat a payé 25% des indemnités dues à la fin du mois de janvier. Prenant acte de cette mesure jugée « unilatérale » du Gouvernement, la coordination fait remarquer que le montant de 31.250 f ne représentant que 0,98% des avoirs réels des cadres supérieurs de la santé, de 12,500 ne représentant que 0,98% des avoirs réels des spécialistes, de 10.000 ne représentant que 0,97% des avoirs des diplômés d’Etat et de 7.500 ne représentant que 0,96% des avoirs réels des aides-soignants, «Ces montants paraissent évidemment dérisoires par rapport à ce que l’Etat doit à chaque personnel soignant. Là où l’on doit toucher plus de 3 millions, l’Etat nous paye 31 mille francs, pour les cadres supérieurs de la santé. La coordination appelle l’Etat à faire mieux en répondant aux points de revendication contenus dans le préavis de grève. Sur la question, la coordination réaffirme que seule la satisfaction des personnels soignants reste la prise en compte du paiement des 400 et 150 points d’indice acquis depuis 2007», a martelé Atté Boka. Sur cette base, les syndicats de la santé réaffirment le slogan de lutte qui reste en vigueur « s’il n’y a rien il n’y aura rien à l’hôpital ». Se disant ouverte au dialogue, la coordination explique que s’il y a grève, ce sera du seul fait du Gouvernement qui sera resté muet face à leurs revendications.

Jean Prisca

Grève annoncée des enseignants – Touré Kaffouba, Daff du ministère de l’Education natioanle : « L’Etat a consenti beaucoup d’efforts pour satisfaire aux revendications »

A compter du lundi 4 février, les syndicats membres de l’intersyndicale du secteur éducation formation entrent en grève. Au cours d’une conférence qu’il a animée hier, le directeur des Affaires financières du ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique, Touré Kaffouba, est revenu sur les efforts consentis par le Gouvernement pour satisfaire aux revendications du corps enseignant. «Le paiement du reliquat de 5 000 F CFA à tous les instituteurs à fin janvier 2013 au titre des indemnités de logement; Le règlement de 25% des 50% restants pour la bonification indiciaire des instituteurs avec rappel des mois de Janvier et Février, ce qui porte à 75% le taux d’exécution. Les 25% restants payables en 2014 ; Le règlement de 25% des 50% restants pour le glissement catégoriel avec rappel des mois de Janvier et Février. Ce qui porte le taux d’exécution à 75%. Les 25% restants payables en 2014 ; Conformément à un chronogramme arrêté d’accord partis avec les syndicats, le paiement de deux milliards au titre du rappel du CAP 88 en 2013 ; tout ceci pour montrer la bonne volonté du ministère qui a décidé de faire de la satisfaction des revendications une priorité» a-t-il affirmé.

Mais l’Etat ne sait pas arrêter là, a-t-il rappelé «A ces revendications majeures, s’ajoutent le paiement du carburant des Conseillers pédagogiques, le paiement des indemnités des maîtres d’application, des directeurs d’école et des études surveillées. En ce qui concerne les 5000 F CFA des indemnités de logement, l’Etat a payé ce montant à tous les instituteurs comme prévu dès le mois de janvier 2013 et mieux, l’Etat a payé en ce même mois de Janvier, le salaire avec rappel à 1096 instituteurs adjoints pour un montant de 3 653 922 298 francs. 594 instituteurs assimilés pour 2.747.919.200 francs,-201 professeurs pour 970 793 100 francs. Soit un total de plus de 7 372 634 595». Il est à rappeler que les indemnités d’études surveillées, maître d’application, directeur d’école ont été payées dans leur grande majorité à la fin des mois de novembre-décembre 2012. Pour Touré Kaffouba, «L’amélioration des conditions de travail et sociale demeurant une priorité pour Monsieur le Président de la République, c’est pourquoi en dehors même des revendications sectorielles(…) Des instructions fermes ont été données aux différents services techniques pour un traitement spécial des engagements.

C’est pourquoi, tout en comprenant leurs revendications, pour lesquelles des engagements fermes ont été pris par le Gouvernement, elle les invite à s’inscrire dans une logique de trêve sociale pour sortir l’école ivoirienne de sa léthargie due aux arrêts de travail entraînant donc la réduction drastique du temps d’apprentissage» a clamé l’argentier du ministère de l’Education nationale.

Jean Prisca

Le Nouveau Réveil

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