Konan Banny à Abobo « La crise ivoirienne est due à la faillite des guides traditionnels et religieux »

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Charles Konan Banny à l’installation des CDVR locales: ‘‘La crise ivoirienne est due à la faillite des guides traditionnels et religieux’’

Les communes d’Abobo et d’Anyama ont leur commission locale au niveau de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) depuis le mardi 29 janvier 2013. Elles ont été installées à la mairie d’Abobo par le président de cette institution Charles Konan Banny.

Les commissions locales de la Cdvr d’Abobo et d’Anyama sont constituées des membres de la société civile, des femmes et des jeunes. Elles sont composées également des guides traditionnels et religieux. Toute chose saluée par Charles Konan Banny qui estime que les gardiens de la tradition et les guides religieux sont incontournables dans le processus de réconciliation. « Aucun homme ne peut avoir la prétention de pouvoir réconcilier deux personnes. Il peut créer les conditions, mais il ne peut pas à lui seul réconcilier deux personnes. Le seul qui peut le faire c’est Dieu. A lui, rien n’est impossible. Chefs religieux, Dieu est plus à votre écoute. Ce qui s’est passé aussi est une faillite de tous nos guides traditionnels, religieux et politiques. Tous ont failli. Il n’y a donc aucune raison maintenant que nous sommes en train de recoudre les morceaux que vous ne soyez au cœur du processus », a indiqué le président de la Cdvr. Par ailleurs, l’ex-Premier ministre a invité les commissaires locaux a user du dialogue et de constituer un centre d’écoute des populations pour pouvoir réussir leurs missions. Il a fait remarquer que les victimes auront l’occasion de faire part de leurs préoccupations. Une étape qui sera suivie par une enquête que la Cdvr mènera en vue de vérifier l’exactitude des témoignages recueillis. Par la voix du chef Dogoua Antoine, les dix commissaires locaux d’Abobo et Anyama ont pris l’engagement de se conformer au règlement intérieur de la Cdvr. Auparavant, Charles Konan Banny était le lundi 28 janvier 2013 à Vridi où il a procédé à l’installation des commissions locales de Treichville, de Koumassi, de Marcory et de Port-Bouet. A cette occasion le premier responsable du processus de réconciliation en Côte d’Ivoire a révélé que la Cdvr présente deux caractéristiques qui la différencie des autres commissions verité dans le monde. Il s’agit du dialogue sur lequel son institution fonde en permanence son action et la décentralisation de la commission centrale. « Nous voulons que le processus soit inclusif par définition, participatif par construction. Il faut que nous créons des structures qui permettent au plus grand nombre d’ivoiriens de participer au processus. Il n’y a pas d’autres méthodes que d’aller vers les populations en créant les structures qui leur permettront de participer au processus », a t-il souligné. Message perçu cinq sur cinq par les commissaires locaux d’Abidjan sud qui par la voix du pasteur N’Goran, se sont engagés à œuvrer pour la réconciliation en se conformant aux textes et au règlement intérieur de la Cdvr.

T.Abdoulaye
L’Intelligent d’Abidjan

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