Accusé d’avoir frauduleusement percu 2.5 milliards, Amouzou menace: « Si c’est çà, je ne viendrai plus ici »

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La grande salle d’audience des flagrants délits du Palais de justice d’Abidjan-Plateau a, le lundi 28 janvier 2013, abrité une séance d’audition des ex-barons de la filière café-cacao. «LE 05 OCTOBRE 2006, 2,500 milliards de CFA ont été versés sur un compte-Versus Bank à Amouzou. Or, cet argent était destiné à financer les projets du comité d’examen et de suivi ». Telle a été l’accusation que le Procureur Oulaye Fer-nand a portée contre Henri Amouzou président du comité de gestion du Fdpcc (Fonds de développement et de développement des activités café cacao). L’ac-cusé, pour sa défense, a expliqué que ce fonds était alloué au paiement des arriérés des délégués de l’Anaproci(As-sociation nationale des producteurs café-cacao de Côte d’Ivoire) dont il était l’un des vice-présidents. Face à l’avalanche de questions du Tribunal Amouzou dé-clare : « Si c’est çà, je ne viendrai plus ici ». Immédiatement, le Président Coulibaly Ahmed lui demande s’il tient à ce qu’il a dit et, si c’est le cas, il le fait consigner dans le plumitif du greffier et le procès suivra son cours normal sans lui. Face aux conseils du président, Amouzou présente ses excuses et reti-re ‘’ses paroles’’. Alors, le procès suit son cours normal. Selon Gbogou Didier Lo-houro, président de ce comité d’exa-men et de suivi des projets de la filière, sa structure n’a pas été informée de l’uti-lisation faite de l’argent. Et le Procureur révèle que le projet s’est déroulé que sur treize (13) jours seulement. Kouassi Théophile Secrétaire exécutif du Fdpcc et Secrétaire dudit comité explique que les 2,500 milliards Cfa étaient des-tinés à la sensibilisation de la qualité du cacao. Concernant le budget dit de sou-veraineté d’Amouzou, le Tribunal a es-timé le montant à 3,1 milliards de Francs Cfa sur ses sept (7) ans d’exercice. Puis, il a brandi devant le Tribunal les photo-copies des chèques endossés par l’accusé. Le Président vient à la charge en avouant à Amouzou que c’est lorsque celui-ci est rentré dans la filière en 2001 que ces comptes bancaires ont connu de multiples mouvements exponentiels. L’accusé se justifie qu’il percevait 5 mil-lions/mois sans compter ses primes. Une autre affaire de 139 millions pour une tournée a rattrapé Amouzou devant le Tribunal. Selon le procureur, la tournée n’a jamais eu lieu et l’accusé a été incapable de prouver le contraire avec des pièces justificatives. Et le président lui demande un rapport de mission puisque l’accusé dit avoir bénéficié d’un ordre de mission pour sa tournée que le Parquet lui conteste. La séance a été suspendue par le Président et re-prend ce mardi 29 janvier 2013.

L’Intelligent d’Abidjan

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