‘’LORS DE LA CRISE postélectora-le, sur ordre de Gbagbo, leurs opérations (les Fanci) ont été co-ordonnées par le chef de l’état major des forces armées, le général Philippe Mangou auquel Dogbo Blé a succédé après le 31 mars 2011’’. Cette phrase est bien mentionnée dans le document de no-tification des charges. Elle met en re-lief le rôle joué par l’ex-chef d’état-major des Forces de défense et de sé-curité (FDS). Même si à la lecture, le général quatre étoiles a joué un rôle d’exécutant, sa responsabilité pé-nale ne s’en trouve pas exemptée. Or jusque-là, les choses se passaient comme si le général de corps d’armée Philippe Mangou a agi sous la contrainte et bénéficiait de circonstances atténuantes. Depuis, l’ancien chef d’état-major est nommé ambassa-deur de la Côte d’Ivoire au Gabon. Le général Dogbo Blé lui, a été jugé et purge une peine de quinze ans dans l’une des affaires consécutives à la crise postélectorale, en l’occurrence l’assassinat du colonel major Dosso. Dans ses charges, Fatou Bensouda indique clairement que le gé-néral Mangou a été celui qui a organisé la répression des pro-Ouatta-ra survenue à la RTI le 16 décembre 2010. ‘’Mangou a fait déployer des troupes lourdement armées autour du bâtiment de la RTI et dans d’autres secteurs d’Abidjan afin de disperser les manifes-tants. Du coup, les forces pro Gbagbo ont attaqué ces derniers sans aucune retenue’’, relate le document. Avec ce nouveau dévelop-pement qu’adviendra-t-il de Philippe Mangou ? Va-t-il aller témoigner à la CPI pour dégager sa responsabilité avec tous les risques que cela comporte ? Que vont faire les autorités ivoiriennes qui ont promis une coopération pleine et entière avec la CPI si cette dernière demandait à entendre le général quatre étoiles ne serait-ce que comme témoin ? va-t-on faire prévaloir son immunité diplomatique ? Ainsi mis en cause, Phi-lippe Mangou selon un juriste interrogé, n’aura d’autre choix que de confirmer qu’il a reçu l’ordre direct dee Laurent Gbagbo pour agir. « Si Mangou nie, l’accusation s’effondre. Mais même s’il confirme avoir com-mis des exactions sur ordre de Laurent Gbagbo, peut-il échapper à la Justice ? D’autre part, si Gbagbo nie et s’en remet au ministre de la Justice ? » Interroge notre expert en droit…
SD
L’Intelligent d’Abidjan
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