Côte d’Ivoire : le Trésor Public veut lever 760 milliards FCFA et apurer la dette intérieure
(Agence Ecofin) – Dans le cadre du financement du programme d’investissement public ivoirien, le Trésor Public projette cette année de lever 760 milliards FCFA (1,16 milliards €) sur les marchés financiers.
Le renforcement de la collecte des recettes non fiscales et l’optimisation de la gestion de la dette intérieure figurent parmi les objectifs 2013 de la Direction Général du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGCTP).
Mobiliser 760 milliards FCFA
« Il revient aux régies financières de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre du Plan National de Développement. Il s’agit, de manière spécifique, d’œuvrer au financement des investissements du gouvernement projetés à 7,5% du PIB contre 5,3% l’an dernier. Pour notre part, il nous revient de mobiliser, pendant l’année en cours, entre autres recettes, 760 milliards FCFA sur les marchés financiers et monétaires » a explique la semaine dernière Koné Adama directeur général de la de la DGCTP.
Le Trésor a pu a mobilisé l’année dernière sur les marchés 400 milliards FCFA (610 millions €) sur 575 milliards budgétisés (879 millions €).
Apurer la dette intérieure
Apres avoir œuvré ces dernières années à restructurer sa dette extérieure qui s’est traduite par l’attente du point d’achèvement PPTE, la Côte d’Ivoire souhaite apurer au plus vite sa dette intérieure afin de donner un volant de liquidité aux PME et fournisseurs de l’Etat ivoirien.
«C’est donc confiants en l’avenir que nous envisageons de placer l’année 2013 sous le sceau de l’apurement de la dette intérieure, après avoir mis l’accent, en 2011 et 2012, sur le traitement de la dette extérieure.» a précisé Koné Adama.
«Après les audits effectués sur les arriérés de gestion de 2010 et des années antérieures, un plan de finalisation est en cours. Concernant la gestion 2011, sur un stock de 381,4 milliards FCFA, les règlements effectués par nos services s’élèvent à 283,1 milliards, soit un taux d’apurement de 74,24% » a-t-il ajouté.
Cette déclaration devrait réjouir notamment les entreprises membres du Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (SYNAFECI) qui bataille depuis des mois pour le paiement effectif par l’Etat des prestations dues.
« Nous avons besoin de faire face à nos charges fixes au sein de nos entreprises. Si l’Etat ne paie pas nos factures, nos entreprises ne pourront que mal se porter. A ce jour, des entrepreneurs ont mis la clé sous le paillasson. Pourtant le président Alassane Ouattara dit qu’il prône la création d’emploi qui fait partie de son programme de gouvernement » plaide Gré Faustin, président du SYNAFECI.
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