Le COJEP invite tous les exilés à rentrer en Côte d’Ivoire
Arreté le jeudi 17 janvier dernier au Ghana et extradé le lendemain vendredi 18 jan-vier à Abidjan, les circonstances de l’arrestation de Charles Blé Goudé ne sont pas du goût de ses camarades du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples (COJEP). La direction intérimaire présidée par M. Joel Poté a exprimé son indignation hier dimanche 20 janvier 2013 au cours d’une conférence de presse au Baron de Yopougon.
A cette occasion, M. Poté a appelé ses camarades exilés à rentrer en Côte d’Ivoire.
Car, soutient-il, après l’arrestation du président fonda-teur du COJEP, « il n’y a rien en exil. L’histoire de la souveraineté c’est Laurent Gbagbo et l’avenir, c’est Blé Goudé ». Pour lui, l’arrestation et l’extradition de Charles Blé Goudé sont inopportunes dans la mesure où cela peut constituer un frein au dialogue républicain entrepris par le gouvernement avec l’opposition. «Notre leader a toujours appelé au dialogue et à l’apaisement. Il est même l’initiateur du récent dialogue de Dakar entre le pouvoir et le FPI ; pour nous COJEP, son arrestation va accroître les rancœurs et la méfiance entre les Ivoiriens et constituer un obstacle pour le retour d’un climat social apaisé. Pour ce faire, nous demandons, non seulement au pouvoir de préserver son intégrité physique, mais de procéder à sa libération sans délai», a-t-il affirmé. Par ailleurs, le conférencier dit ne pas comprendre la démarche du pouvoir qui soutient, d’une part, vouloir aller à la réconciliation nationale, en témoigne, dit-il, la récente visite du conseiller spécial de la jeunesse du président Ouattara, Touré Mamadou au COJEP; d’autre part, continue de poursuivre sa traque à l’opposition. En outre, aux nombre des exigences de son organisation aux sujet de l’arrestation de leur leader, le COJEP demande aux autorités d’indiquer le lieu de détention de Charles Blé Goudé afin que ses avocats puissent assurer convenablement sa défense. Aussi M. Poté a-t-il invité les membres de son organisation qui résident hors de la Côte d’Ivoire à rester calme et vigilant. «La distillation de fausses informations au sujet de nos militants est une méthode pour nous fragiliser. Nos tentatives pour faire part de nos préoccupations aux autorités ont été vaines. Mais, on peut vous rassurer que si nous n’avons pas une suite favo-rable à nos doléances, nous utiliserons les méthodes démocratiques pour protester comme nous l’a appris notre leader Blé Goudé ; telles les marches, les sit-in et les grèves de la faim», a-t-il précisé.
Avec l’Intelligent d’Abidjan
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