Par RFI
Charles Blé Goudé, l’ancien leader des Jeunes patriotes pro-Gbagbo, considéré comme l’un des acteurs clé des violences post-électorales de 2011, a été interpellé jeudi 17 janvier au Ghana après avoir été repéré dans plusieurs pays. Ce proche de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo était en cavale depuis presque deux ans.
Depuis environ 18 mois qu’il a passé en exil et caché (selon ses termes), Charles Blé Goudé avait toujours maintenu le mystère de son pays d’accueil. Liberia, Gambie, Bénin, Ghana ? Tous ces pays ont été cités. Et c’est finalement au Ghana qu’il avait élu domicile. Précisément à Tema près d’Accra.
Les exilés pro-Gbagbo qui sont au Ghana et qui ont confirmé l’arrestation de l’ancien leader estudiantin, ont dit qu’il avait été interpellé « chez lui ». Les détails restent encore flous. Une dizaine de policiers ont participé à la capture de Charles Blé Goudé. Des policiers ghanéens et ivoiriens.
Etaient-ils envoyés par la section Interpol du Ghana, qui l’a remis à la police locale ? Ce n’est pas encore clair. Ce qui est sûr, c’est qu’il a été conduit au Bureau national d’investigation (BNI) et qu’il était encore gardé ce vendredi dans les locaux de ce service des renseignement du Ghana.
Dans la presse ivoirienne
La presse ivoirienne de ce vendredi matin a bien sûr titré sur l’arrestation de Charles Blé Goudé. La plupart des quotidiens en ont fait la Une. Avec peu de détails. Par exemple, sur les raisons de son arrestation et une interrogation : va-t-il être extradé ? Une question qui pourrait trouver réponse rapidement.
Et du côté de la classe politique, des responsables du FPI (Le Front populaire ivoirien) et ceux des Jeunes patriotes se sont inquiétés dès ce jeudi justement d’une possible extradition du leader des jeunes pro-Gbagbo. Quant aux autorités ivoiriennes, qui ont émis un mandat d’arrêt international contre Blé Goudé, elles ne se sont pas encore exprimées.
Depuis plus d’une année, celui qui est considéré par des ONG internationales comme l’un de ceux qui ont contribué aux violences pendant la crise post-électorale appelle régulièrement à la « réconciliation ». Cité parmi les Ivoiriens qui pourraient être poursuivis par la Cour pénale internationale, Charles Blé Goudé a dit en juin dernier qu’il ne se reprochait rien et qu’il était prêt à aller à la CPI.
Il faut rappeler aussi qu’il est sous le coup de sanctions onusiennes depuis plusieurs années. Charles Blé Goudé est notamment interdit de sortie du territoire.
Commentaires Facebook