00H05 TU
Accra – Annoncé pour « libéré » suite à son arrestation le jeudi 17 janvier 2013 dans la matinée, Blé Goudé Charles est bel et bien maintenu en détention cette nuit, par les autorités ghanéennes, en attendant son extradition éventuelle vers la Côte-d’Ivoire ou les Pays-Bas (CPI). Selon nos sources, une procédure « complexe » de type Koné Katinan ne serait pas à l’ordre du jour, vu que le concerné est sous sanctions de l’ONU depuis plusieurs années. Les sanctions de l’ONU lui font interdiction de quitter le territoire ivoirien. Selon certains de ses proches, Blé Goudé se dit «prêt à affronter la justice d’Abidjan ou celle de la CPI».
H.C.
20H15 TU
Blé serait à nouveau libre ce soir…relâché.
16H30 TU
Selon nos informations, le Ghana tenterait d’exécuter un mandat d’arrêt de la CPI. Le mandat d’arrêt de la Côte-d’Ivoire visant Blé Goudé date en effet de février 2012, soit une année déjà. Par contre, le mandat de la CPI qui daterait aussi de la même période, ayant plus de valeurs que celui d’un État, tel que la Côte-d’Ivoire, Goudé pourrait prendre le chemin de la Haye, où se trouve déjà incarcéré son mentor Laurent Gbagbo. L’existence de plusieurs mandats de la CPI avait été déjà révélée par Connectionivoirienne.net et d’autres medias. En plus de Blé Goudé, le général Dogbo Blé avait été cité. La justice ghanéenne pourrait livrer Blé Goudé donc à la CPI, mettant ainsi la pression sur le gouvernement Ouattara, pour l’exécution du mandat contre Simone Gbagbo et d’autres personnalités du camp Ouattara, dont Chérif Ousmane, Eddy Meddy, Ben Laden etc. Selon certaines sources, Blé se rendait à une interview avec la chaîne française France 24, lorsqu’il s’est fait épingler ce jeudi 17 janvier 2013.
Hervé Coulibaly
Connectionivoirienne.net
14.30 TU
Selon nos informations, Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes de Côte d’Ivoire et président du Cojep, en exil au Ghana depuis avril 2011, aurait été « enlevé » ce matin [17 janvier 2013], par des agents d’Interpol à Accra.
Selon les dernières informations, Blé Goudé pourrait se trouver en ces moments dans les locaux de la DST ghanéenne à Accra. Une certitude, le leader du COJEP ne répond pas aux appels dirigés vers ces numéros qui nous sont connus.
Des têtes fortes de la galaxie Gbagbo en exil au Ghana, Claudus Kouadio, Touré Zéguen ou encore Steve Biko confirment les informations autour de Blé Goudé.
Après le feuilleton Koné Katina, arrêté en août 2012 dans les mêmes conditions [secret], par Interpol Accra, sur demande des autorités ivoiriennes, allons-nous assister à un autre feuilleton juridique ?
Connectionivoirienne.net
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L’ancien pro-Gbagbo Charles Blé Goudé arrêté au Ghana
France24
Ex-fer de lance des manifestations anti-françaises en Côte d’Ivoire dans les années 2000, Charles Blé Goudé a été arrêté au Ghana, où il s’était réfugié après la capture de Laurent Gbagbo. Retour sur le parcours du « général de la jeunesse ».
Par Perrine MOUTERDE (texte)
Plus d’un an et demi après la fin de la crise post-électorale ivoirienne, Charles Blé Goudé a été interpellé par Interpol à Accra, au Ghana, selon Reuters.
L’ancien chef de file des Jeunes patriotes était recherché par les nouvelles autorités ivoiriennes depuis la capture, en avril 2011, de son mentor Laurent Gbagbo. Depuis, il avait obtenu l’asile au Ghana voisin.
Il a été arrêté vers 9 h 00 [8 h 00 GMT] » par huit policiers en civil ghanéens et ivoiriens et forcé à monter dans une voiture », a dit à Reuters Toussaint Alain, ancien porte-parole à Paris de Laurent Gbagbo. « Nous sommes profondément inquiets, parce qu’il est au Ghana en tant que réfugié politique. Nous craignons une demande d’extradition », a-t-il ajouté.
L’arrestation de l’un des hommes les plus puissants de la galaxie gbagbiste marque une nouvelle étape pour la Côte d’Ivoire, aujourd’hui en pleine réconciliation.
« Général de la rue »
Aujourd’hui âgé d’à peine 41 ans, Charles Blé Goudé fut le fer de lance des violentes manifestations anti-françaises de 2003 et 2004, avant de devenir ministre de la Jeunesse et de l’Emploi du gouvernement formé par Laurent Gbagbo à l’issue du second tour contesté de la présidentielle de 2010. Durant la crise post-électorale, il mobilisa une nouvelle fois les Jeunes patriotes pour défendre son camp, troquant au besoin son costume pour une casquette et une écharpe verte aux couleurs de la Côte d’Ivoire.
Surnommé « le général de la rue » ou « le général de la jeunesse », le charismatique leader des Jeunes patriotes a très tôt saisi l’importance de tenir les foules. « Charles Blé est le plus puissant de tous les ministres car il est capable de mobiliser le peuple, affirmait alors Richard Banégas, directeur de la revue « Politique africaine », interrogé par FRANCE24.
Excellent orateur, Charles Blé Goudé est connu pour ses discours ultra-nationalistes et anticolonialistes, mêlant revendications identitaires et grande geste internationaliste et anti-impérialiste.
Né le 1er janvier 1972 à Niagbrahio, dans l’ouest du pays, Charles Blé Goudé a, comme la majorité des responsables politiques de la nouvelle génération ivoirienne, fait ses classes au sein de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire – la fameuse Fesci -, à laquelle il adhère en 1990. Un engagement qui lui vaut d’être emprisonné à plusieurs reprises entre 1994 et 1999, la Fesci luttant, à l’époque, aux côtés du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo pour la démocratisation d’un pays verrouillé par les régimes de Félix Houphouët-Boigny et d’Henri Konan Bédié.
Blé Goudé et Soro « camarades de chambre »
D’abord simple militant du syndicat, Charles Blé Goudé en a pris la tête en 1998. Après avoir été son numéro deux, il succède alors à Guillaume Soro, l’ancien leader rebelles des Forces nouvelles et actuel Premier ministre d’Alassane Ouattara. Les rivaux d’aujourd’hui sont « deux condisciples du département d’anglais, deux camarades qui ont souvent partagé la même chambre, les mêmes pratiques de la violence », écrit Yakouba Sonaté dans « Politique Africaine ».
La relation entre les deux hommes est telle qu’en 2002, quelques jours après la tentative de putsch des Forces nouvelles contre Laurent Gbagbo, Blé Goudé abandonne les études qu’il avait décidé de poursuivre en Angleterre pour s’engager aux côtés de son mentor. Il fonde alors l’Alliance des jeunes patriotes pour le sursaut national – plus connue sous le nom de Jeunes patriotes – avec laquelle il organise de nombreuses manifestations, parfois violentes, pour réclamer le départ des troupes étrangères déployées dans le pays et l’indépendance économique de la Côte d’Ivoire.
Le 6 novembre 2004, alors que Paris a détruit l’aviation militaire ivoirienne en représailles à l’assassinat de neuf soldats français, il lance un appel à la population : « Si vous êtes en train de manger, arrêtez-vous. Si vous dormez, réveillez-vous. L’heure est venue de choisir entre mourir dans la honte ou dans la dignité ». Des dizaines de milliers de personnes répondent à son appel et de violents affrontements éclatent dans les rues.
Soumis à un régime de sanction de l’ONU depuis 2006, Charles Blé Goudé est aussi dans la ligne de mire de la Cour pénale internationale (CPI). En décembre 2011, son procureur, Luis Moreno Ocampo, se disait, sur FRANCE 24, « très préoccupé » par ses activités.
Au plus fort de la crise post-électorale de 2010, il avait de nouveau appelé le peuple « à s’apprêter à livrer le combat ». Après la capture de son mentor Laurent Gbagbo en avril 2011, le leader des Jeunes patriotes s’était réfugié au Ghana voisin d’où il a plusieurs fois exprimé son désaccord avec l’actuelle présidence d’Alassane Ouattara.
Avec dépêches
France24
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