Le chef d’Etat de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, également président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a appelé ce mercredi à Berlin « tous les Européens » à soutenir l’opération de la France au Mali.
« Je souhaite que cette action soit soutenue par tous les Européens. Il était urgent d’agir et je félicite le président Hollande, mais tout le monde doit se mobiliser. »
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La chancelière allemande Angela Merkel a également estimé que « le terrorisme au Mali » était « une menace pour l’Europe ».
La présidente de la CDU s’est exprimée sur ce sujet à l’occasion d’une conférence de presse à Berlin en compagnie d’Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao)
« L’Allemagne considère que la situation dans la région fait partie de sa propre situation sécuritaire, car bien entendu le terrorisme au Mali (…) n’est pas seulement une menace pour l’Afrique, mais aussi pour l’Europe ».
« La France n’est pas seule », assure Jean-Marc Ayrault devant l’Assemblée nationale francaise. Son initiative a reçu une « large approbation internationale » et les « partenaires européens sont au rendez-vous, en mettant à notre disposition des moyens logistiques de transport ou de ravitaillement en vol. Le Royaume Uni, l’Allemagne, la Belgique et le Danemark devraient très rapidement être rejoints par d’autres. Nous pouvons aussi compter sur le soutien des Etats-Unis et du Canada, sans compter les propositions que nous recevons d’autres pays. »
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Avec Lexpress.fr
Combats « au corps à corps » entre soldats francais et islamistes à Diabali
BAMAKO (© 2013 AFP) – Les soldats français engagés pour la première fois au sol au Mali, affrontaient mercredi « au corps à corps » à Diabali (ouest) des combattants islamistes liés à Al-Qaïda, qui affirment avoir mené le même jour une attaque contre un site pétrolier en Algérie.
« Les forces spéciales françaises sont actuellement à Diabali, au corps à corps avec les islamistes. L’armée malienne est également sur les lieux », a expliqué une source de sécurité malienne. L’information a été confirmée par une source de sécurité régionale.
Diabali, à 400 km au nord de Bamako, a été prise lundi par les islamistes, qui seraient dirigés par l’Algérien Abou Zeid, un des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La localité a été bombardée à plusieurs reprises mardi par l’aviation française, mais les islamistes ne l’ont pas pour autant totalement quittée et, selon divers témoignages, ils cherchent à se fondre dans la population dont ils se servent comme bouclier.
Dans cette zone, « nous avons les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés », selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. « On a affaire à plusieurs centaines, plus d’un millier – 1.200, 1.300 -, de terroristes dans la zone, avec peut-être des renforts demain », a-t-il ajouté.
Plus de 800 soldats français sont d’ores et déjà déployés au Mali, et leur nombre devrait à terme s’élever à 2.500.
Mais c’est en Algérie, au Sahara, que des jihadistes affirmant venir du Mali ont riposté mercredi matin.
Le site gazier d’In Amenas, dans le centre-est, près de la frontière libyenne, à environ 1.300 kilomètres d’Alger, exploité par le groupe britannique BP, le norvégien Statoil et l’algérien Sonatrach, a été attaqué par des hommes armés.
L’attaque « terroriste » a fait deux morts et 6 blessés, dont deux étrangers, a rapporté l’agence de presse algérienne APS.
Les attaquants ont pris des otages, notamment de nationalités britannique, norvégienne et japonaise, selon des sources diplomatiques occidentales, qui font aussi état d’une opération de l’armée algérienne en cours contre les assaillants. Un Irlandais d’origine britannique figure parmi les otages, a précisé Dublin.
« Nous sommes des membres d’Al-Qaïda et nous sommes venus du nord du Mali », a affirmé l’un des combattants, joint par téléphone, à l’AFP.
Il a a affirmé être sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar, dit « le borgne », un des chefs historiques d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qu’il a introduit dans le nord du Mali. Il aurait cependant été récemment écarté du groupe jihadiste.
La frontière malienne se trouve à plus de 1.200 km d’In Amenas.
Au Mali, la progression vers le Nord des troupes françaises et les combats au sol constituent une nouvelle étape dans l’engagement de Paris après des raids aériens menés depuis le 11 janvier dans le centre et le nord du pays pour empêcher une avancée des islamistes vers la capitale Bamako (sud) et les déstabiliser.
« Jusqu’à présent, nous avions fait en sorte qu’il y ait quelques forces terrestres à Bamako, pour sécuriser d’abord nos populations, nos ressortissants, les ressortissants européens et la ville de Bamako. Maintenant les forces terrestres françaises sont en train de remonter vers le nord », a déclaré mercredi matin à la radio RTL Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense.
« Détruire » les terroristes
Des centaines de soldats maliens et français ont quitté mardi la ville de Niono, à 350 km au nord de Bamako, pour se rendre à Diabali.
Selon des témoins interrogés par l’AFP depuis Bamako, de nouveaux renforts français sont arrivés mercredi dans la zone « avec tout le matériel nécessaire » pour en déloger les jihadistes.
Une centaine de soldats français circulant dans une quinzaine de blindés qui avaient quitté Bamako mardi, sont par ailleurs arrivés mercredi à Markala, près de Ségou, à 235 km au nord-est de Bamako, afin d’y sécuriser un pont sur le fleuve Niger et en empêcher l’accès aux jihadistes qui se trouvent à 80 km plus au nord, a constaté un journaliste de l’AFP.
Dans la zone de Konna (centre), à 700 km au nord-est de Bamako, les islamistes qui avaient pris la ville le 10 janvier, déclenchant l’intervention française, sont toujours présents, contrairement aux affirmations de l’armée malienne, selon M. Le Drian.
« Que faire des terroristes? Les détruire. Les faire prisonniers? si possible », a martelé mardi le président français François Hollande à Dubaï.
Il a cependant affirmé que la France n’avait pas « vocation à rester au Mali ». Une force militaire ouest-africaine de 3.300 hommes doit prendre le relais des troupes françaises.
Les chefs d’état-major de la région réunis à Bamako devaient mercredi procèder aux « derniers réglages » de cette force mise en place conformément à une résolution de l’ONU.
L’Allemagne a promis mercredi de lui fournir deux avions de transport et l’Italie s’est dite prête à apporter un soutien logistique.
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