Mali – Le Drian, Konna n’a « pas encore été reprise » aux djihadistes

Le Point.fr

Située à plus de 700 kilomètres de Bamako, Konna était tombée jeudi aux mains des djihadistes, un élément déclencheur de l’intervention militaire française.

Par Marc Vignaud

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré mardi que la ville stratégique de Konna dans le centre du Mali n’a pas été reprise aux « groupes terroristes » par les forces maliennes, alors que samedi, un lieutenant de l’armée malienne avait affirmé le contraire. « Nous avons fait des dizaines de morts, même une centaine de morts parmi les islamistes à Konna. Nous contrôlons la ville totalement », avait déclaré samedi à l’AFP un lieutenant de l’armée malienne.

« Sur le fuseau est, nous avons pu stopper l’offensive et les moyens des groupes terroristes, qui se sont répartis entre Douentza et Gao, et à cette heure, la ville de Konna n’a pas encore été reprise par les forces armées maliennes », a indiqué mardi Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse. « Lundi enfin, la nuit dernière, et encore au moment où je vous parle, nous poursuivons les frappes aériennes en zone de contact, à la fois sur le fuseau ouest et sur le fuseau est, pendant que se poursuit la renforcement terrestre sur le capitale », a poursuivi le ministre français de la Défense.
1 700 soldats déjà engagés

Située à plus de 700 kilomètres de Bamako, Konna était tombée jeudi aux mains des djihadistes qui occupent depuis plus de neuf mois le nord du Mali. La chute de Konna avait déclenché l’intervention de la France, qui redoutait la chute de Moptin puis de Bamako et de tout le Mali aux mains des djihadistes. Un pilote français d’hélicoptère était mort dans cette contre-offensive.

Jean-Yves Le Drian a par ailleurs affirmé que « 1 700 militaires » français au total étaient ce mardi engagés dans l’opération Serval pour repousser les islamistes au Mali, dont 800 sur le territoire malien lui-même. En outre « douze chasseurs, cinq avions ravitailleurs sont actuellement engagés », a-t-il précisé lors de sa deuxième conférence de presse depuis le début de l’intervention française. Les chasseurs opèrent « depuis le Tchad et depuis Bamako », a-t-il souligné.

« Premièrement, nous poursuivons les frappes sur les capacités des groupes terroristes au nord et sur l’ensemble du territoire malien pour diminuer leur potentiel », a-t-il déclaré. « Deuxièmement nous poursuivons la montée de notre dispositif aéroterrestre et troisièmement nous soutenons en coordination avec nos partenaires européens l’accélération de la force africaine. »

 

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