Des Gnambro dispersés par les Frci à Abobo

Koné Zakaria

par Jonas Baikeh Soir info

La tension était vive hier 14 janvier 2013, dans le périmètre de la mairie d’Abobo. Des « Gnambros » qui avaient décidé de braver la mesure de suppression de leur activité avaient décidé de manifester à cet endroit.
Leur attroupement a été dispersé par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Le bras de fer que ceux-ci avaient engagé a tourné court. « La situation ce matin était similaire à ce qu’on a vécu lors de l’opération de déguerpissement initiée par le ministère de la salubrité urbaine. Des jeunes gens ont brandi des armes à feu. C’était la débandade. On a entendu des coups de feu, mais je ne sais pas s’il y a eu des morts. Des blessés, c’est possible puisque ces gens-là (Gnambros, ndlr), en pareille situation s’en prennent aux populations », a témoigné un riverain que nous avons joint au téléphone en fin d’après midi, hier.

Notre source a noté la peur panique qui s’est emparée de la population et déploré ces agissements. « Ces syndicats disent que ces réformes sont valables pour les autres communes. Pas pour Abobo. Dans cette logique, ils ont décidé de défier Koné Zakaria. Mais après ce qu’on a vu, il n’y avait pas photo, les Frci se sont fait respecter », a-t-il ajouté. Touré Adama, président de la Coordination nationale des gares routières avec qui nous avons échangé au téléphone a souligné que force doit rester à la loi. « Les Gnambros doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas braver l’autorité. Une décision a été prise par le patron de la police militaire, le commandant Zakaria, ils doivent s’y conformer, un point c’est tout », a-t-il laissé entendre.

Il s’est réjoui que cette autorité militaire soit en passe de réussir son pari. « Les Gnambros ne sont pas bien. Le président Ouattara a pitié d’eux, au lieu de négocier, ils veulent faire la force. Or Ado (Alassane Ouattara, président de la République, ndlr) n’aime pas le désordre. La mesure a été prise qu’il faut mettre un terme aux encaissements illégaux dans les gares. Pourquoi s’entêter ? », a interrogé pour sa part Konaté Lancina dit Matchè, un acteur de ce secteur. Au moment où nous mettions sous presse, le calme était revenu dans cette zone, à Abobo. Mais, ces « syndicalistes » ont fait savoir qu’ils n’ont pas encore dit leur dernier mot.

Rappelons que suite à des violences sur un chauffeur de véhicule en commun, dans la première décade de janvier, le chef de la police militaire a interdit toute forme de taxe imposée aux transporteurs sous peine de poursuites pénales. Une décision saluée par les acteurs du secteur et qui est entrée dans sa forme exécutoire, au grand dam des Gnambros.

Jonas BAIKEH

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