Par Dr Serge-Nicolas NZI | Connectionivoirienne.net
I – L’année 2013, est une année de défi. Ou la paix s’installe définitivement, ou les rancœurs et les antagonismes reprennent le dessus pour conduire le peuple déprimé de Côte d’ivoire dans une nouvelle mare de larmes et de sangs, replongeant le pays dans une guerre à l’infinie.
De la crise libanaise du 13 avril 1975, à la déconfiture de la somalie à partir du 27 janvier 1991, strate après strate des exemples palpables sont sous nos yeux pour nous rappeler que cela n’arrive pas qu’aux autres. Tous ceux qui de par le monde élèvent la voix pour dire que l’usage de la violence d’Etat contre les opposants et autres citoyens ivoiriens ne résoudra rien, ne sont pas des aficionados de Laurent Gbagbo. Soyons sérieux, la Côte d’Ivoire est au dessus des individus, furent-il chef d’Etat.
C’est une grande tristesse si un gouvernement n’a que la mort et l’emprisonnement de ses opposants comme solutions aux difficultés du moment. C’est une débâcle de l’intelligence et une abdication de la pensée créatrice, de croire qu’une croisade d’extermination avec les FRCI, les dozos et les zozos puisse faire de la Côte d’ivoire un pays civilisé, prospère et orgueilleux.
Il s’agit pour nous, d’indiquer ici la voie qui permettra à la Côte d’ivoire de sortir dignement de cette crise interminable pour affronter sa reconstruction dans l’unité et le rassemblement de tous ses enfants. Quand le premier ministre Daniel Kablan Duncan, parle de croissance et de macroéconomie il n’a que cela à la bouche et à longueur de journées, sans un regard pour les multiples souffrances des ivoiriens. Cela nous rappelle son comportement et son fameux slogan << d’éléphant d’Afrique>> quant-il était le premier ministre de l’éphémère Henri Konan Bédié.
Mangeant à tous les râteliers, faut-il rappeler à monsieur Duncan, que le Chili sous la dictature criminelle du général Augusto Pinochet, avait connu une croissance économique de 8 à 10%, mais cela ne faisait pas des chiliens un peuple heureux de vivre sous une junte militaire et un gouvernement de facto. Souvenons nous que ce peuple avait voté le 5 octobre 1987, dans sa grande majorité par 56 % contre le maintient de Pinochet au pouvoir.
Que Duncan se rappelle lui-même qu’il avait fuit la Côte d’ivoire quand le général Robert Gueï, et sa junte du CNSP, avaient pris le pouvoir le jeudi 24 décembre 1999. Il faut sortir des considérations macroéconomiques anesthésiantes pour regarder la réalité en face. Les ivoiriens, comme des zombies, sont plus que déprimés. La croissance n’est donc pas l’équivalent de la paix encore moins le bonheur des peuples vivants sous un régime d’exception.
Cet aveuglement proche de la malédiction fait toujours que les dirigeants politiques ivoiriens s’enferment dans une logique suicidaire qui aboutît à des violences inutiles pour eux-mêmes, leurs proches et surtout pour le pays. Souvenez-vous de Konan Bédié et de son ivoirité. Toutes les voix du monde s’étaient élevées pour recommander l’apaisement au gouvernement pour qu’il met fin à cette cabale indigne contre le Dr Allassasne Ouattara. Ce fut peine perdu jusqu’au coup d’Etat du jeudi 24 décembre 1999.
Le Général Gueï, avait promis de balayer la maison et d’organiser des élections libres et transparentes pour permettre à la Côte d’Ivoire de repartir sur une bonne et nouvelle base politique et institutionnelle. Nous avons tous fait le constat que sa parole n’avait pas plus de crédibilité que ses propres excréments. Le résultat est devant nous, où est Gueï Robert, aujourd’hui ?
La refondation nationaliste, frontiste et Gbagboïste, nous avait promis de gouverner autrement. Par cécité et au milieu de ses propres improvisations ainsi que de ses contradictions. Son bilan final est sous nos yeux. Ce sont les choix politiques de la refondation, rejetés par des intérêts extérieurs et internes qui ont conduit le pays dans l’impasse et la tragédie sanglante.
La refondation a une part de responsabilité dans le naufrage de la nation. Ayons au moins le courage de le dire clairement à nos frères et sœurs de la refondation patriotique frontiste et Gbagboïste, qui ont gouverné la Côte d’Ivoire, pour qu’ils fassent avec nous le constat de l’immense désastre que les ivoiriens n’ont pas encore fini de payer en vie humaine et matériel. Ils savent tous à l’avance que nous ne fuirons aucun débat concernant leur bilan.
Quant-au pouvoir actuel, il se trouve dans la logique du tuer pour régner, dans quel but ? D’instaurer un Etat de la peur pour durer au pouvoir. Cette démarche fut utilisée sous d’autres cieux aussi bien dans le Zaïre de Mobutu que dans le Togo des Eyadema et fils. Nous savons tous comment cela se termine.
On ne peut absolument pas faire le bonheur d’un pays dans le meurtre, la coercition, la violence tribale, des affrontements interethniques et le pillage des ressources nationales en faveur d’un pays voisin dont les citoyens ont le privilège d’être plus en sécurité en Côte d’Ivoire que les ivoiriens. Il faut sortir de cette paranoïa de type stalinien. Le régime de Joseph Staline, faut-il le rappeler, avait organisé l’assassinat de Léon Sedov le 16 février 1938 à Paris et celui de son père Léon Trotski, le 20 aout 1940 à Mexico loin de l’union soviétique, qui finalement n’existe plus aujourd’hui.
II – La paranoïa en politique
Il n’y a rien d’aussi dégouttant que de vivre dans une société paranoïaque, où l’Etat voit des ennemis, des menaces et des complots à tous les coins de rues. Les Goulags, les prisons concentrationnaires, les détentions arbitraires, comme celle de Yamoussoukro Assabou ou celle du sinistre camp, Mamadou Boiro, de Conakry, sont nées dans la cruauté des esprits soupçonneux et maléfiques de ceux qui hier comme aujourd’hui voient une conspiration criminelle, là où la majorité des gens ne voient que l’instauration d’un ordre juste permettant à chacun de vivre libre et digne dans un pays qui se construit en faveur de tous.
L’Allemagne nazie avait inventé la loi sur la prison préventive, qui permettait d’emprisonner sans motif toutes personnes susceptibles de porter atteinte au régime du IIIème Reich. Vous pouvez donc aller en prison pour ce qu’on pense que vous allez faire, mais qui n’a pas encore été fait. Nous invitons nos contradicteurs à revisiter les archives du procès de Nuremberg, pour entendre le maréchal Hermann Goering justifier une telle imbécillité.
Nous sommes exactement dans le même cas de figure en Côte d’Ivoire. Le syndicaliste Mahan Gahé, qui est en liberté provisoire, Michel Gbagbo, Kuo Téa Narcisse, Laurent Akoun etc., sont en prison parce que la paranoïa du complot est une réalité au sommet de l’Etat ivoirien d’aujourd’hui.
La paranoïa dans la vie politique africaine nous a laissé des tristes souvenirs. De la Guinée de Sékou Touré avec des victimes comme Fodéba Keita, Diallo Telli.
La paranoïa politique est une psychose qui développe la méfiance du politicien sujet, son orgueil devient surdimensionné, il n’a plus de compassion, il se remplit de lui même et se nourrit de susceptibilités, son psychisme devient rigide, il se croit persécuté et pense que tous ceux qui ne sont pas avec lui sont contre lui. C’est le délire de persécution expression souvent utilisée par la psychiatrie et la psychanalyse moderne pour désigner l’état comportemental du parano.
L’exemple qui nous vient à l’esprit est cette phrase terrible prononcée en avril 1977, lors de son passage à Paris, au cours d’une interview accordée à l’international Herald Tribune, le général paranoïaque : Alfred Oscar Saint Jean. Qui deviendra le chef de la junte militaire argentine en 1982 déclare sans sourciller : << Nous tuerons d’abord tous les subversifs, ensuite nous tuerons tous les collaborateurs, ensuite leurs sympathisants, ensuite ceux qui restent indifférents et pour terminer nous tuerons les indécis. >>
Quand dans la vie politique d’un pays le pouvoir et ses instruments de guidance de l’Etat, ne servent qu’à tuer, accuser l’opposition, par la menace, l’emprisonnement, des cambriolages de domiciles, des privations de salaires, le blocage des comptes bancaires, la chasse aux exilés, les meurtres gratuits, les mandats d’arrêts. Le mensonge, la fausse réconciliation. C’est la phase de la cruauté terrible comme l’assassinat d’Ernest Boka en Côte d’Ivoire et de Pierre Mulélé au Zaïre, ainsi que d’autres meurtres inutiles
III – Un meurtre inutile
Lorsque le cerveau d’un homme politique qui n’a que la conservation du pouvoir politique comme but de vie, est envahi par le délire de la paranoïa, il poursuit une logique de méchanceté criminelle qui peut le conduire à des meurtres inutiles. Nous allons ici donner un exemple concret pour illustrer notre analyse.
C’est dans ce registre qu’il faut bien comprendre, l’assassinat inutile de Pierre Mulélé, qui reste une des taches les plus sombres du Mobutisme. En 1968 Mobutu proclame l’amnistie et demande à tous les opposants et exilés de rejoindre la République qui a besoin de tous ses enfants pour affronter les grand défis du développement et la construction d’une nation prospère pour tous.
Il y a toujours dans la vie des hommes suffisamment naïfs pour croire à ces genres de boniments. Le 13 septembre 1968, alors que la guérilla est depuis longtemps vaincue. Pierre Mulélé, ancien ministre de l’éducation nationale du président du mouvement national congolais notre frère le défunt premier ministre Patrice Lumumba. Arrive à Brazzaville avec sa compagne Léonie Abo et trois autres compagnons, ils se mettent sous la protection du président Congolais notre frère le Commandant de bataillon parachutiste Marien Ngouabi.
Des négociations sont engagées pour son retour. Le ministre Zaïrois des affaires étrangères, Justin-Marie Bomboko Lukumba, arrive à Brazzaville le 28 septembre 1968 et déclare à la radio << l’amnistie générale décrétée à Kinshasa par le Général Mobutu est valable pour tous. Nous accueillons donc M. Mulélé en frère. Il travaillera avec nous pour la libération totale de notre pays. >>
Quelle belle promesse et quel beau message venant d’une dictature ? Mulélé, malgré les avertissements de ses proches et les conseils des lumumbistes qui lui répètent que Mobutu va le tuer. Il prend le risque de traverser le fleuve, parce que Mobutu a donné sa parole d’honneur.
Quel est la valeur de la parole de l’homme qui avait livré hier encore Patrice Lumumba aux sécessionnistes Katangais ? N’est-il pas plus sûr de croire à la parole du diable qu’à celle de Mobutu ?
Mulélé est accueilli en grande pompe à Kinshasa et le général Bobozo, celui qui avait naguère veillé sur Lumumba à Thysville aujourd’hui Mbanza-Ngungu, donne une réception en son honneur. Le soir il se rend à la résidence de Bomboko, où il passe la nuit. Ses proches, ses fidèles viennent féliciter l’ex- rebelle, tout en lui conseillant d’être sur ses gardes.
Le 2 octobre 1968 à 17 heures, on vient annoncer à Pierre Mulélé que la population l’attend au stade Tata Raphaël et se prépare à le saluer comme un des compagnons de Patrice Lumumba. Ce sera son dernier voyage. Pierre Mulélé, sa compagne Faustine Abo, son ami Théodore Bengila, prennent place dans la voiture mise à leur disposition par leur hôte, Justin-Marie Bomboko.
Ils seront conduits au camp militaire Kokolo. Mulélé et Bengila vont être assassinés dans la nuit du 2 octobre 1968. La cruauté et la bestialité avec lesquelles Mulélé et ses compagnons d’infortune vont être mis à mort couvriront à jamais d’ignominie et de honte le régime mobutiste qui a ordonné une telle sauvagerie.
Avant de Mourir, Pierre Mulélé, connaîtra des souffrances extrêmes, raconte Justin Marie Bomboko dans le livre de Ludo Martens : << alors qu’il était vivant, ses bourreaux lui arrachent les oreilles, lui coupent le nez, retirent ses yeux de leurs orbites. Ils lui arrachent les organes génitaux. Alors qu’il est toujours vivant, ils lui amputent les bras et les jambes. Les restes de son corps seront ensuite jetés dans un sac et immergés dans le fleuve Congo. Théodore Bengila a subi le même sort >>.
Ces meurtres cruels illustrent toute la paranoïa ainsi que la bestialité du président Mobutu et de son régime. Le devoir de mémoire nous impose de revisiter ces témoignages insoutenables pour que les mobutistes d’aujourd’hui sachent que l’Afrique entière se souvient encore de l’horreur qui se dégage encore de la mise à mort cruelle et sadique de Pierre Mulélé.
Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, la manière dont fut dénudé et battu jusqu’à l’évanouissement avec une violence sans nom le Gouverneur Philippe Dacoury Tabley, le traitement qui fut réservé à Jean-Jacques Bechio, dans le hall de l’Hôtel du Golf, les maltraitances infligées à Michel Gbagbo et à l’ancien premier ministre Pascal Affi Nguessan, qui circulent en vidéo dans le monde entier, sont indignes de la Côte d’ivoire et de son président.
La liberté et la facilité avec laquelle on a tué à l’ouest du pays, les charniers qu’on découvre, l’impunité totale des FRCI et de leurs frères les DOZOS, les ZOZOS et les GOGOS, tout cela donne des frissons aux ivoiriens qui pensent vivre dans un Etat de peur proche de ce que les zaïrois avaient connus sous le régime mobutiste de l’ethnie, des ngbandis de la région équatoriale du nord de l’ancien Zaïre.
IV – Le pardon pour consolider la république
La crise ivoirienne était-elle vraiment un contentieux électoral ? Et si oui pourquoi les instruments du droit comme la justice ne suffisent plus pour y mettre fin et rendre aux ivoiriens leur quiétude ? Pourquoi a-t-on désarmé la police et la gendarmerie alors que les dozos, ont conservé leurs armes et circulent librement dans le pays ?
L’Etat de droit et la Côte d’ivoire juste et vivable pour tous sont-ils encore possible ? Telles sont les questions qu’il va falloir affronter de face pour reconstruire la confiance entre ivoiriens. Dans une sorte de psychothérapie nécessaire pour sortir de la paranoïa d’Etat.
C’est parce que nous avons la certitude que les ivoiriens des différents groupes ethniques veulent réellement vivre ensemble et bâtir un avenir commun que nous exprimons cette pensée qui est la condition de leur épanouissement commun.
Malgré les manipulations extérieures et la complicité des ivoiriens eux même qui ont contribués inconsciemment à ébranler l’édifice national, nous sommes profondément convaincus que c’est ensemble que les ivoiriens pourront rebâtir la Côte d’ivoire nouvelle que nous appelons de tous nos vœux en ce début d’année 2013.
Le Nigéria après la guerre du Biafra avait eu recours au pardon, pour se relever en fondant sa recomposition et sa reconstruction sur la base d’une place pour chacun dans l’ensemble national. Le pardon peut donc ressouder une nation sans des mandats d’arrêts à travers le monde et des emprisonnements à ne plus en finir qui nous rendent ridicule aux yeux du monde en exposant notre incapacité à voir loin et surtout l’hypothèque que la violence fait penser sur notre bien le plus précieux, la nation ivoirienne.
L’Afrique du Sud postapartheid est née de la force de l’esprit du Président Nelson Mandela de refuser la chasse aux sorcières, la paranoïa revancharde, la vengeance et surtout l’arrogance criminel pour regarder l’avenir d’une nation arc-en-ciel où la valeur d’un être humain ne repose plus sur cette appartenance raciale, qui a fait tant de mal à la république Sud Africaine.
En Côte d’Ivoire, le jour viendra où les différents groupes ethniques qui composent la communauté ivoirienne seront amenés tôt ou tard, par nécessité autant que par vertu, à imaginer un avenir commun comment alors ne pas dépasser les rancunes, les rancœurs, les ressentiments, les passions, les sectarismes, les ethnies, les régions et les religions ?
Comment imaginer un avenir ivoirien, après autant de déchirements et de destructions sans que le pardon soit élevé au rang d’une exigence politique fondamentale ? Il y a dans le pardon une ouverture déterminante et permanente vers l’autre. Le pardon exige de nous la nécessité de se dépasser soit même en allant à l’essentiel, en négligeant les obstacles à toute rencontre avec l’autre. le Dr Allassane Ouattara, doit le savoir.
Ne pas pardonner consiste trop souvent à s’enfermer dans ses propres certitudes qui ne sont que des vérités personnelles donc partielles et parcellaires. Le refus du pardon est considéré communément comme l’expression de la puissance. Du règne logique d’une conviction sûre d’elle-même qui condamne l’autre à la mort, à l’oubli ou à l’exil.
Le roi Sosso Soumahoro Kanté, fût dans ce sens l’exemple à ne pas suivre. Amadou Hampaté Bâ, avant de mourir nous avait laissé cette immense leçon de sagesse : << Si vous voulez faire une Œuvre durable et utile, soyez patient, soyez bon, soyez vivable, soyez humain !>>
La sagesse de l’homme politique de nos jours, est de savoir sortir des brouillards du temps pour comprendre les enjeux de son époque en sachant aussi que toute histoire est collective et qu’on ne la construit qu’ensemble. Le pardon dans une telle démarche devient la forme la plus noble de la solidarité. Dans le drame collectif que vivent les ivoiriens, seul le dépassement des égoïsmes et l’ouverture vers l’autre peuvent conduire la côte d’ivoire vers une paix juste et durable. C’est ce que nous pensons.
V – Postulat de conclusion générale
Nous avons toujours fait le choix de nous exprimer librement et de ne pas nous situer dans une logique alimentaire vis-à-vis des partis politiques infertiles qui ont conduit la Côte d’ivoire au bord du précipice. Ils doivent savoir tous qu’on ne sort jamais indemne d’une confrontation aussi longue avec la violence.
La vie dans un décors de désordre, de destructions, de meurtres et de sangs dénature les valeurs et pervertit les hommes. Combien de politiciens, de dozos et leurs frères militaires FRCI, se sont laissés griser par un pouvoir, par le sentiment fragile, d’une puissance qui s’obtient par la force des armes.
Le président Ivoirien, Allassane Dramane Ouattara, doit faire de l’unité de la nation ivoirienne sa première préoccupation. La justice et le droit doivent être le refuge de celui qui se sent persécuté. La sécurité pour tous dans un environnement loin de la paranoïa pour refonder cette fraternité ivoirienne qui était si chère à nos pères.
Nous avons foi, quant à nous dans l’unité de la Côte d’Ivoire : les malheurs que ce pays a vécus, les massacres, les atrocités commises, le désespoir ne seront surmontés que par la conviction que la Côte d’Ivoire de demain sera un pays solidaire et réconcilié avec lui-même. Voilà pourquoi le pardon doit être une force et non une faiblesse dans une vision de l’avenir commun.
Finalement seul le président de la république le Dr Allassane Dramane Ouattara, qui fut victime de l’ostracisme, de l’ivoirité, de l’exclusion et du bannissement, peut mieux comprendre et mieux que quiconque la force du pardon pour aller vers cette paix inatteignable au pays des éléphants.
Il est le mieux placé pour savoir plus aucun autre que le pardon conduit à la paix des cœurs, à la clémence, à la rédemption, à la miséricorde, à la tolérance, à la paix et à la grande fraternité humaine dont nous voulons être tous les acteurs. Le Dr Allassane Ouattara sera-t-il à la hauteur d’un tel défi ? Seul l’avenir nous le dira.
Dans la vie et la mort du roi Richard II, William Shakespeare, résume mieux notre propos : << En disant deux fois pardon, tu ne pardonnes pas deux fois, mais tu rends le pardon plus solide>>.
Telle est le sens de notre contribution de ce jour pour indiquer à nos lecteurs qu’il y a un avenir dans le pardon. Il faut donc arrêter de voir des ennemis partout, pour sortir des soutes moisies de l’histoire, afin d’emprunter consciemment la route qui va dans la direction de l’histoire. La vraie, celle qui est collective.
Merci de votre aimable
Dr Serge-Nicolas NZI
Chercheur en communication
Lugano (Suisse)
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