Si la nécessité d’une intervention armée au Mali semble avérée, on peut s’interroger sur l’étrange solitude de la France dans cette opération.
Certes, l’UE et plusieurs grandes capitales européennes ont apporté un soutien politique à l’intervention française.
Mais pourquoi la Grande Bretagne, la partenaire de la France contre Kadhafi, a-t-elle décidé de ne pas participer directement aux combats (elle apportera seulement un soutien logistique) ?
La même question se pose pour les pays du Sud de l’Europe qui disposent de moyens militaires non négligeables, l’Espagne et l’Italie en particulier.
Des pays européens « vont vraisemblablement apporter des soutiens techniques dans les heures qui viennent » vient de déclarer Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense.
Une solidarité minimale, donc.
Pourquoi une telle attitude de retrait ?
– Soit les pays européens sont lâches et laissent la France en première ligne parce qu’ils redoutent des attaques terroristes sur leur propre sol.
– Soit ils considèrent que l’armée française dispose d’assez de moyens militaires pour agir et que toute action coordonnée ne ferait que compliquer sa tâche.
–Soit ils veulent faire comprendre à Paris que son intervention, jugée « non conservatrice » par Dominique de Villepin, est trop hâtive.
– Soit, enfin, ils entendent lui rappeler qu’au mois de septembre, pour arracher une première résolution sur le Mali, la France s’était secrètement engagée à intervenir très rapidement, avant de changer d’avis…
On en saura sans doute plus dans quelques jours.
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