Omar Ould Hamaha, appelé «l’homme à la barbe rouge», «émir» de katibate Ançar Al chariâa nouvellement créée, s’est exprimé hier au nom d’Ançar Eddine ; il est présenté comme étant un dirigeant du mouvement islamiste d’Iyad Ag Ghaly.
«Nous avons abattu deux hélicoptères Gazelle de l’armée française, l’un hier (avant-hier, ndlr) et l’autre aujourd’hui (hier, ndlr), a-t-il déclaré à l’agence de presse mauritanienne Al Akhbar qui présente Omar Ould Hamaha comme étant également «le beau-frère de Mokhtar Belmokhtar», alias Khaled Abou El Abbès. Omar Ould Hamaha qui faisait partie d’Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) avant de se rallier au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait annoncé, il y a quelque temps, avoir rallié Ançar Eddine cette fois.
Pourtant, c’est le Mujao qui a annoncé, il y a quelques jours, avoir créé katibate Al chariâa, dont il est l’«émir», supposant, de cette manière, qu’il fait toujours partie du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest. «Les raids français ont diminué en intensité, ces dernières heures, avec l’installation de notre matériel de guerre pour faire face aux attaques terrestres et aériennes», a-t-il ajouté.
Le même personnage dément les informations selon lesquelles l’armée malienne a récupéré Konna, village du nord du Mali, dont s’était emparé Ançar Eddine récemment. «Nous avons mis en place un plan militaire terrestre et aérien pour protéger le village, et jusqu’à maintenant, nous maintenons nos positions tout autour», a-t-il ajouté.
M. Abi
letempsdz.com
Un pilote d’hélico français tué « des morts par dizaines » le Burkina en renfort
Un hélicoptère français a été abattu par les rebelles. Jean-Yves Le Drian, ministre francais de la défense a confirmé la mort vendredi d’un pilote d’hélicoptère. Il s’agit du lieutenant Damien Boiteux du 4e régiment d’hélicoptères de combat (RHC) de Pau qui a été évacué de la structure médicale la plus proche avant de succomber à ses blessures », a précisé le ministre en rendant hommage à sa mémoire. Un autre soldat reste pris en otage.
Un bataillon de 500 hommes va être envoyé au Mali par le Burkina Faso dans le cadre de la Mission internationale de soutien (MISMA).
Une centaine d’islamistes auraient été tués dans de violents affrontements avec l’armée malienne, appuyée par des forces françaises, qui a pris le contrôle de la ville de Konna, a affirmé samedi à l’AFP le lieutenant Ousmane Fané, de l’état-major de la région des combats. « Nous avons fait des dizaines de morts, même une centaine de morts parmi les islamistes à Konna. Nous contrôlons la ville. Totalement la ville », a déclaré le lieutenant Fané, joint à l’état-major de Mopti, région dans laquelle est située Konna, sans plus de détails.
Avec agences et lexpress.fr
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Mali : après la mort rapide d’un officier, l’opération militaire s’annonce très dure
Un pilote est mort, vendredi, dans les premières heures de l’engagement français au nord-Mali. « Nos moyens aériens sont engagés. Des unités convergent vers ce théâtre. Nous poursuivrons aussi longtemps que nécessaire », a annoncé le ministre de la défense. | AFP
Un pilote du 4e Régiment d’hélicoptères des forces spéciales de Pau est mort, vendredi 11 janvier dans l’après-midi, dans les premières heures de l’engagement français au nord-Mali, a annoncé le ministre de la défense samedi matin. Le lieutenant Damien Boiteux, chef de bord de l’appareil, a été touché à l’artère fémorale et il est décédé des suites de ses blessures lors de son transfert à l’hôpital de Mopti, a annoncé l’état-major. Il s’agit du premier mort de l’opération, baptisée « Serval », qui vise depuis 24 heures à stopper l’avancée des groupes islamistes : Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et Ansar Eddine ont uni leurs forces pourlancer, jeudi, hors de leurs bastions touaregs du nord du pays, une offensive coordonnée vers le sud du pays.
L’autre pilote n’a pas été touché. L’hélicoptère, accroché par un tir d’arme légère d’infanterie, a pu être posé et l’équipage récupéré. Mais cet appareil, une Gazelle équipée pour tirer des missiles HOT, qui fait partie du groupement des forces spéciales basées à Ouagadougou au Burkina voisin, a été perdu.
DÉMONSTRATION DE FORCE
Du côté des groupes islamistes, Paris n’a pas fourni de bilan mais a précisé les moyens engagés. Outre les hélicoptères des forces spéciales qui ont stoppé la colonne de combattants djihadistes venus du nord juste avant Mopti, des frappes ont été conduites par quatre Mirage 2000-D, partis de N’Djamena au Tchad durant la nuit de vendredi à samedi. Ces chasseurs ont largué chacun deux bombes de 250 kg. Selon l’état-major, une douzaine de cibles ont été atteintes, notamment des véhicules et des hangars logistiques. La zone concernée est vaste, autour de la localité de Gounda, juste au nord de Sévaré, localité munie d’un aéroport et où se trouvent encore des éléments de l’armée malienne.
Le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, a précisé que les terroristes avaient abandonné Konna et étaient remontés de « plusieurs dizaines de kilomètres » vers le nord. Quant aux quatre otages qui travaillaient sur le site d’Areva au Niger et sont retenus depuis deux ans au nord-Mali par AQMI, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a répondu que « leur vie était en jeu hier, elle est en jeu aujourd’hui, et elle le sera demain ». Selon lui, « l’avancée des djihadistes vers le sud allait renforcer le poids de ces mouvements [terroristes] et donc indirectement menacer la vie des otages ».
La France est engagée dans une démonstration de force : outre les quelques dizaines de commandos présents auprès des forces maliennes à Sévaré, elle vient d’envoyer plusieurs centaines d’hommes des troupes de marine sécuriser certains sites de Bamako et annonce pouvoir envoyer sous peu des Rafale depuis le territoire national, en plus des Mirage 2000-D positionnés au Tchad, passés de trois à six. « Notre engagement contre les groupes terroristes qui menacent de s’installer au Mali va se poursuivre, a prévenu M. Le Drian. Nos moyens aériens sont engagés. Des unités convergent vers ce théâtre. Nous poursuivrons aussi longtemps que nécessaire ».
Nathalie Guibert / Le Monde.fr | 12.01.2013 à 15h59
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