Côte d’Ivoire – Le FPI en puissance, Ouattara à la peine

CÉSAR DJEDJE MEL

linfodrome.com

Amis lecteurs, bienvenue sur linfodrome.com pour la revue de presse. Notre numéro de ce vendredi 11 janvier 2013 s’intéressera aux critiques du FPI contre le pouvoir, aux procès des barons de l’ancien régime et à la nomination d’Ahoussou Kouadio. Bonne lecture !

Critiques du FPI contre le pouvoir Ouattara

Le parti de Laurent Gbagbo a passé en revue la gestion du pouvoir par le régime Ouattara, depuis son avènement le 11 avril 2011. Notre Voie écrit qu’il a été « sans pitié pour Ouattara ». Car le Secrétaire général intérimaire du parti, Richard Kodjo, a dénoncé l’instauration d’un pouvoir ethnocentriste à visée hégémonique, la violation des droits de l’homme, l’insécurité généralisée, le génocide Wê, le surendettement de la Côte d’Ivoire. Sans oublier l’affairisme au sommet de l’Etat accompagné des scandales dans lesquels se retrouvent des ministres. Pour Le Nouveau Courrier, le bilan de la gestion de Ouattara est « macabre », comparé à celui de Gbagbo que le Secrétaire général a présenté. Ce dernier a indiqué qu’avec l’actuel régime, le pays va à-vau-l’eau, car les actes de mauvaise gouvernance sont visibles, palpables dans plusieurs domaines. C’est une situation « chaotique » qui interpelle le FPI. Blé Goudé a mis du sien. Dans L’inter, on lit également ses diatribes contre le régime ivoirien. Il dit que « les Ivoiriens ne ressentent aucun effet des pluies de milliards, car l’argent ne circule pas. Ils ont faim et éprouvent de plus en plus du mal à se soigner… ». Le patron du COJEP s’est également étonné que Ouattara méprise le FPI puisqu’il « doit sa survie politique à cette formation politique et à son leader historique ». Le ministre Bacongo Cissé du RDR a répondu au président intérimaire du FPI, Miaka Ouretto, dans une interview à Soir Info. Alors que ce dernier avait indiqué que Ouattara pouvait faire libérer Laurent Gbagbo de la CPI, Bacongo a fait savoir «qu’il n’appartient pas au Président de la République de faire libérer un prisonnier qui se trouve à entre les mains de la CPI. C’est une procédure qui a conduit l’ancien chef d’Etat à la CPI ».

Procès des barons de l’ancien régime

« Incarcérés à Bouna, Affi et Michel Gbagbo demandent la liberté provisoire » informe L’Expression. C’est leur avocat Me Djirabou qui a donné l’information. Il a dit avoir introduit auprès des autorités judiciaires une demande de liberté provisoire pour les deux détenus. Le France a demandé mieux, apprend-on de Le Quotidien d’Abidjan. Il écrit que « pour la première fois, la France demande la libération des pro-Gbagbo ». C’est que dans une interview qu’il avait accordée à L’Intelligent d’Abidjan, l’ambassadeur français en Côte d’Ivoire, Georges Serre, a salué la libération provisoire des sept pro-Gbagbo et a dit : « je pense qu’il faut poursuivre ce genre d’actions. Il faut discuter et parler. C’est à ce prix que la Côte d’Ivoire va s’en sortir ». Bien plus, un ancien ministre français veut témoigner pour Gbagbo, rapporte L.G infos. Il s’agit du socialiste Charles Josselin. La Lettre du Continent a dévoilé « qu’il envisage de plus en plus l’éventualité de témoigner au procès de Laurent Gbagbo si d’aventure l’audience de confirmation des charges venait à confirmer les inculpations dont l’ancien président ivoirien fait l’objet. En privé, l’ancien ministre et sénateur PS affirme volontiers vouloir apporter sa part de vérité ».

Nomination de Me Ahoussou Kouadio

Me Ahoussou Kouadio Jeannot a été nommé ministre d’Etat auprès du Président de la République. Une nomination dont L’Intelligent d’Abidjan dit qu’elle « dérange sérieusement », lit-on à la Une du quotidien. Il dérange ceux qui, autour de Ouattara, préparaient la succession. Certainement que le chef de l’Etat a craint que l’ex-premier devienne un adversaire sérieux lors de la présidentielle prochaine, comme Macky l’a été pour Wade. Chez les partisans d’Ahoussou, on est aussi dérangé de ne pas pouvoir se positionner contre Ouattara, tandis que chez le FPI, la stratégie de présenter Ouattara comme un ingrat tombe à l’eau. Pour Notre Voie, la nomination d’Ahoussou n’obéit à aucune logique. Comment peut-on nommer « ministre d’Etat auprès du Président de la République une personnalité qui a été Premier ministre et qu’on a chassé, en l’humiliant, au motif qu’il est incompétent ? », se demande t-il. Même s’il se raconte que c’est pour poursuivre les négociations avec l’opposition, notamment le FPI. Selon L.G infos, la nomination d’Ahoussou est le fruit d’un lobby de Bédié afin de faire cesser le mécontentement des militants PDCI qui ont vu en la nomination de Duncan une violation de l’accord entre le RDR et le PDCI. Cet accord stipulait que le poste de Premier appartient au PDCI. Or Duncan, bien que partisan du PDCI, n’a pas été le choix de Bédié.

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