Rendez-vous manqué. Le procès en appel du secrétaire général par intérim du Front populaire ivoirien (Fpi), Laurent Akoun, a été reporté au mercredi 16 janvier. L’audience programmée hier à 14 h n’a pas eu lieu, les portes de la Cour d’appel étant restées fermées toute la journée. Il y a bien des raisons à cela. « Il s’agit d’un renvoi en bloc de tous les audiences. Alors, cela n’a rien à voir avec la personne qu’on juge», a expliqué une source proche du tribunal d’Abidjan. Selon elle, une personne assignée à rôle, c’est-à-dire commise à une tâche précise dans le dossier, est indisponible. Plus précise, elle informe du «décès» d’un des greffiers en charge de l’affaire. On pouvait lire cette nouvelle sur une affiche à l’entrée de la salle des audiences. Mais cette explication serait moins plausible que celle que donne une autre source proche de la deuxième chambre des Appels correctionnels. Laurent Akoun aurait été convoqué et s’est retrouvé seul en dernier ressort devant cette chambre, à l’insu de son conseil juridique. Or, s’est-elle réservée, la défense s’attendait à se présenter, avec son client, devant la troisième chambre des Appels correctionnels comme l’indique la convocation qu’elle a reçue. Malheureusement, ces versions n’ont pas été confirmées ni infirmées par la défense de l’homme politique. Me Dackaud, l’un de ses avocats, joint au téléphone en fin d’après-midi, a indiqué qu’il n’était pas disposé à répondre à la question sur le report. «J’ai décidé de ne plus parler aux journalistes parce que ça m’empêche de travailler», a-t-il regretté avant de raccrocher. La direction du Fpi, elle, a produit une note d’information muette sur la même question. «Par ‘Avertissement à prévenu’, en date du 3 janvier 2013, l’avocat général a invité Akoun Laurent à se présenter devant la troisième Chambre des Appels correctionnels le 9 janvier 2013, à 14h00», a-t-elle écrit. Dans la même communication, elle se surprend en ces termes : « A la surprise générale, l’heure de l’audience a été avancée et les avocats du secrétaire général n’ont eu que le temps de se faire remettre un second ‘Avertissement à prévenu’ pour le 16 janvier 2013, à 9h00. » Selon l’ex-parti au pouvoir, « la décision de report a été prise par la Cour d’appel hier matin aux environs de 10h00, alors que le secrétaire général par intérim du Fpi incarcéré avait déjà été conduit au palais de justice d’Abidjan-Plateau dans l’attente de son passage programmé pour 14h00 devant le juge.» C’est le dimanche 26 août 2012, aux environs de 14h00, que le secrétaire général et porte-parole du FPI, a été interpellé au corridor de l’entrée nord d’Adzopé, par une dizaine de Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Il est poursuivi pour «trouble à l’ordre public». Laurent Akoun a été condamné le 31 août 2012 en première instance à six mois de prison ferme, un an de privation de droits civiques et un an d’interdiction de séjour sur tout le territoire national en dehors de sa ville natale.
BI
Nord-Sud
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