Le Monde.fr avec AFP
Le président centrafricain François Bozizé a déclaré, mardi 8 janvier, à Bangui, qu’il ne voulait « pas négocier » son départ réclamé par la rébellion qui tient la majeure partie du pays, au cours d’une conférence de presse avant les pourparlers de Libreville.
« Non, je n’ai pas à négocier [mon départ]. Pourquoi négocier ? Est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain qui m’a élu à deux reprises ? (…) Je n’ai pas à négocier une fonction de chef d’Etat, surtout dans le cadre de la démocratie (…) sinon c’est la loi de la jungle », a déclaré le président, lors d’une conférence de presse au palais de la Renaissance de Bangui.
« POURQUOI DÉCHIQUETER LA CONSTITUTION ? »
« Cette question est le langage de tout hors-la-loi. Quelqu’un qui respecte la Constitution ne doit pas poser une question pareille. (…) Ce sont des hors-la-loi », a-t-il poursuivi, alors que l’alliance Séléka, qui a lancé une offensive le 10 décembre, se trouve à quelques dizaines de kilomètres de Bangui et réclame son départ.
« Pourquoi déchiqueter la Constitution ? Détruire les institutions de la République, c’est grave dans un monde où nous défendons la démocratie. Seuls les hors-la-loi, les mercenaires terroristes peuvent demander cela », a-t-il poursuivi, alors que des délégations du pouvoir, des rebelles et de l’opposition se trouvent à Libreville pour engager des négociations.
« CE SONT DES TERRORISTES »
« Si les terroristes viennent parler terrorisme [à Libreville], le monde entier saura ! Ce sont des terroristes, ils se comportent comme tels, ils pillent, ils volent, ils saccagent », a-t-il insisté. « Ce qui me donne la force, c’est que des étrangers terroristes agressent le pouvoir établi en République centrafricaine (…), la Séleka que nous qualifions de mercenaires terroristes », a ajouté le président centrafricain.
« Nous allons à Libreville pour défendre la démocratie, la Constitution, pour dire (aux rebelles de la) Séléka qu’ils respectent les décisions des chefs d’Etat d’Afrique centrale », les médiateurs de la crise, leur demandant de « repartir à leurs positions de départ », a-t-il dit.
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