Chronique diplomatique – N’opposez pas Gbagbo à Mamadou Koulibaly…

 

Les idéologies étaient simplement épuisées.

Quand Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale ‘’claque’’ la porte à son parti politique d’origine, le FPI faute d’avoir été ‘’mal écouté’’, c’est que les idéologies politiques entre Laurent Gbagbo et Mamadou Koulibaly étaient simplement épuisées. Aujourd’hui, Mamadou Koulibaly dirige son propre parti politique : LIDER, ou Liberté et démocratie pour la République, crée en juillet 2011. A l’analyse, Mamadou Koulibaly ne doute pas de son destin, et laisse tomber un verdict sans appel. « Je serai aux affaires en 2015 ». Mamadou Koulibaly le dit au journal ‘’L’Intelligent d’Abidjan’’ N°2314 du vendredi 12 Août 2012, page 9. De cette déclaration, Mamadou Koulibaly, repasse à un autre plat de son histoire politique. Pas de polémique. Il joue tout simplement la carte de ‘’son heure’’. Pas question de polémiquer. Mamadou Koulibaly ne ressemble à aucun personnage politique de l’histoire de la Côte d’Ivoire : de Félix Houphouët-Boigny à Henri Konan Bédié en passant par Laurent Gbagbo, Mamadou Koulibaly est un grand intellectuel critique. Quand Mamadou Coulibaly parle, il dit tout haut, ce que beaucoup de politiques et intellectuels ivoiriens pensent tout bas. « Je serai aux affaires en 2015 : Mamadou Koulibaly, veut saisir sa chance…et être Président de la République de Côte d’Ivoire. Là aussi, pas question de polémiquer. Mamadou Koulibaly n’a pas fait cet aveu sous torture. L’ancien président de l’Assemblée nationale connaît bien la Côte d’Ivoire. Ses populations, ses valeurs, ses institutions républicaines. Aujourd’hui président de LIDER, Mamadou Koulibaly sincèrement, joue son rôle d’opposant politique et il a son style : il ne veut remplacer personne, ni Laurent Gbagbo, ni Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire. Mamadou Koulibaly pense à la Côte d’Ivoire en 2015 comme « Président de la République » à supprimer les gentillesses constitutionnelles et politiques. Souvent Mamadou Koulibaly appui sa démonstration sur quelques dures réalités conjoncturelles, politiques, de violations des droits de l’Homme, que connaît la Côte d’Ivoire depuis une décennie. Là aussi, pas de polémique : Mamadou Koulibaly parle d’une absence de cadre de vie, qui permet à tous les Ivoiriens de s’épanouir, surtout dans le respect des institutions républicaines avec pour règles fondamentales, la liberté et la démocratie. A mon avis, la mission, ne sera pas une partie de plaisir. Je sais que de 1960 à 2012, aucun chef d’Etat ivoirien n’a atteint le changement majeur. Et personne ne fera encore mieux que Félix Houphouët-Boigny de 1946-1993. Et, Mamadou Koulibaly ancien président de l’Assemblée nationale, ancien ministre de l’Economie et des Finances connaît bien la Côte d’Ivoire. Mamadou Koulibaly a évolué dans le temps de Félix Houphouët-Boigny, observé Henri Konan Bédié, travaillé avec Laurent Gbagbo. Mamadou Koulibaly a aussi évolué dans ‘’son propre temps’’ en pleine crise, avec la Côte d’Ivoire en rébellion de 2002 à 2012. Mais qu’on ne se trompe pas. Mamadou Koulibaly a son style politique particulier. Il a toujours fait ce qu’il dit et dit ce qu’il pense. Ce qu’il a sur le cœur. Je connaîs Mamadou Koulibaly, qui a depuis longtemps choisi son style politique. « Ne pas faire semblant ». Une méthode et un style tournés résolument vers l’indispensable clarification des ‘’choses’’. Du coup, je peux écrire que l’identité de LIDER, le parti de Mamadou Koulibaly, affronte déjà une nette maturité. Mamadou Koulibaly a réduit au strict minimum la confrontation verbale avec le FPI, le parti politique de Laurent Gbagbo, où le leader de LIDER a fait ses premiers pas politiques, en défendant l’authenticité politique ivoirienne. De toute façon, la politique n’est pas un hasard. C’est un métier. Et Mamadou Koulibaly a beaucoup appris : il connaît les hommes politiques français, parfois délateurs, des hommes politiques africains, et ivoiriens terriblement creux. La politique est un métier. Mamadou Koulibaly a joué son temps de l’histoire politique à Marcoussis en France, où il avait refusé ‘’l’intégration’’ des rebelles ivoiriens dans le Gouvernement de Laurent Gbagbo constitutionnellement élu. En lisant l’histoire, et en toute sincérité, Mamadou Koulibaly aujourd’hui, président de LIDER, n’a coupé l’herbe sous les pieds de personne. Qu’on n’oppose pas Laurent Gbagbo à Mamadou Koulibaly, ou le FPI à LIDER. Entre Mamadou Koulibaly et Laurent Gbagbo, c’est bien une alternance politique, où entre les deux hommes, les idéologies étaient simplement épuisées. Et cette clause de conscience est respectée entre démocrates politiques : Mamadou Koulibaly est intellectuel, talentueux économiste, mais imprévisible. Laurent Gbagbo, conserve son titre de noblesse d’opposant politique historique, père de la démocratie ivoirienne. Au bilan, les deux hommes savent qu’il n’existe pas une régularité d’horloge en politique : la Côte d’Ivoire en a fait suffisamment la preuve : le RDR de Djéni Kobena et Alassane Ouattara, l’UDPCI de Gueï Robert avec Mabri Toikeuse sont partis du PDCI. Mais personne n’est devenue sceptique. Qu’on n’oppose pas Laurent Gbagbo à Mamadou Koulibaly.

Par Ben Ismaël

L’Intelligent d’Abidjan

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