par ANASSÉ ANASSÉ source L’inter
Ils n’ont pas encore eu l’opportunité de respirer l’air frais de la liberté, après plus de vingt (20) mois d’emprisonnement.
A la différence de leurs anciens compagnons d’infortune, à savoir l’ex-Premier ministre Gilbert-Marie Aké Ngbo, les anciens ministres Désiré Dallo, Christine Adjobi et Jean Jacques Bechio, le syndicaliste Mahan Gahé Basile, le journaliste Norbert Gnahoua Zibrabi, le Commandant Dua Kouassi Norbert, ancien aide de camp de l’ex-président Laurent Gbagbo et le chef du groupe d’auto-défense baptisé Front de libération du Grand Ouest (FLGO), Mao Gloféi, remis en liberté provisoire à la veille de la fête de Noël.
Ils sont toujours en détention dans plusieurs prisons au Nord de la Côte d’Ivoire. Eux, ce sont Pascal Affi N’Guessan, Michel Gbagbo, Geneviève Bro Grébé, Aboudramane Sangaré, Kouyo Téa Narcisse, Bahi Patrice, le Commissaire Monnet et autres. Ils n’ont certes pas eu l’occasion de célébrer les fêtes de fin d’année en famille et avec leurs proches, mais leur cas n’est pas désespéré si l’on en croit leurs avocats.
En effet, selon les explications de Me Hervé Gouamené, l’un des conseils juridiques des personnalités politiques et militaires pro-Gbagbo détenus depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 en Côte d’Ivoire, de nouvelles actions en justice sont prévues sous peu en vue d’obtenir la libération des autres prisonniers. «Nous allons introduire de nouvelles demandes de mise en liberté provisoire la semaine prochaine, auprès des juges d’instruction en charge des différents dossiers. Et nous espérons cette fois avoir gain de cause pour toutes les requêtes que nous allons déposer», a indiqué Me Gouamené que nous avons joint hier après-midi au téléphone.
L’homme de droit ne désespère pas, en cas de rejet des nouvelles demandes de la Défense par le tribunal. Ils comptent, lui et ses collègues associés, aller plus loin pour tenter toujours d’obtenir gain de cause. «Si la procédure que nous allons initier en ce début d’année ne prospère pas, nous allons saisir la Chambre d’accusation de la Chambre d’appel», a prévenu Me Hervé Gouamené. A propos de la libération d’Aké Ngbo et des autres détenus à la veille de la Noël, plus précisément le jeudi 20 décembre dernier, je juriste a donné quelques précisions. «Nous avons déposé des demandes de mise en liberté provisoire groupées pour l’ensemble des détenus politiques et militaires. Mais les autorités judiciaires ont décidé d’analyser les dossiers au cas par cas et de libérer les détenus selon leur bon vouloir», a révélé Me Gouamené.
Sur la même question, Me Habiba Touré, avocate inscrite au Barreau de Bobigny en France, et conseil juridique de Michel Gbagbo, dénonce une manipulation politique. «On ne sait pas sur quelle base la justice ivoirienne a opéré un tri au niveau des personnalités à libérer. Nous constatons qu’il y a une immixtion du politique dans le judiciaire, puisque c’est l’Exécutif qui donne des instructions à la justice en ce qui concerne les détenus à élargir. C’est une violation flagrante du principe de la séparation des pouvoirs», s’est offusquée la juriste internationale. Ces récriminations n’enlèvent rien à l’optimisme des avocats des partisans de l’ancien président de la République encore en détention. «Nous pensons que nos requêtes vont aboutir cette fois-ci, et avons foi que tous les détenus, civils et militaires, seront libérés sous peu», s’est voulu optimiste Me Gouamené.
En attendant ces lendemains qui chantent, Affi N’Guessan, Michel Gbagbo, Bro Grébé et des dizaines d’autres proches collaborateurs de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, continuent de croupir dans les cellules des centres de détention de plusieurs villes au Nord de la Côte d’Ivoire.
ANASSE ANASSE
source L’inter
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