Attaque prison de Soubré, le commandant FRCI et des éléments arrêtés

Le Jour Plus

Aucune exaction ou aucun acte délictuel commis par des éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire ne restera impuni. Ces actes seront réprimés conformément à la rigueur de la loi. A travers une série de procès qui démarreront très bientôt.

Au cours de sa dernière sortie, le Commissaire du gouvernement a réitéré la détermination de son parquet à lutter contre la délinquance militaire.

Au nombre des affaires inscrites au rôle, il y a le dossier des éléments des FRCI de Soubré poursuivis pour complicité d’évasion. En effet, sur ordre de leur commandant, ces éléments ont attaqué la prison de Soubré et ont favorisé la fuite d’un des leurs incarcéré à ladite prison. Pour les motivations d’un tel agissement, il faut relever qu’un gendarme de la brigade de Soubré, un élément des Eaux et Forêts en service dans ce département et un élément des FRCI ont été suspectés de meurtre sur un individu. Ils ont été transférés dans cette prison dans l’attente de l’ouverture de l’enquête. Dans le cadre de cette enquête, l’implication du gendarme et de l’agent des Eaux et forêts n’a pu être avérée. Ils ne sont donc pas coupables. Ce qui a valu leur mise en liberté. Pendant que l’élément des FRCI dont la culpabilité ne souffrait certainement d’aucun doute est maintenu en détention. Le commandant de l’unité à laquelle il appartient ainsi que ses éléments crient au complot. Ils ne sauraient admettre que le gendarme et l’élément des Eaux et forêts soient en liberté alors que ce n’est pas le cas pour leur frère d’arme. Ils protestent auprès des autorités locales de police et des autorités judiciaires. Tous leur font comprendre qu’une procédure est en cours et que la justice décidera de son sort. Le commandant et ses éléments refusent d’entendre les choses de cette oreille. Ils optent pour l’épreuve de force. Ils se transportent dans la prison où est détenu leur collègue. A l’aide de leurs armes, maîtrisent les gardes pénitentiaires et favorisent l’évasion du détenu. Informé de cette affaire, le procureur militaire ordonne l’ouverture d’une enquête qui aboutit à l’arrestation du commandant et ses éléments ayant donné l’assaut contre la prison. Ils vont comparaître bientôt devant le tribunal militaire pour répondre des charges de complicité d’évasion retenue contre eux. D’autres procès vont également se dérouler. Il s’agit de deux éléments FRCI ayant donné un coup mortel à un jeune dans le village de Tipa Tipa, de soldats poursuivis pour vol et meurtre à Lakota. Les assassins du commissaire de police Amané comparaitront également.

STÉPHANE BEYNIOUAH

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