La mort précède “l’espoir” en Côte d’Ivoire

linfodrome.com

Bonne et heureuse année 2013, fidèles lecteurs de linfodrome.com. La revue de presse est heureuse de vous retrouver en cette nouvelle année, pour 12 mois de communication. Malheureusement, dans notre premier numéro, ce mercredi 2 janvier 2013, nous parlerons de tragédie, de la rareté de l’argent et aussi de ce que 2013 nous réserve.

Des morts lors de la St Sylvestre

Le lancement des feux d’artifices marquant le passage de l’année 2012 à l’année 2013 a été cause d’une tragédie: 60 personnes ont trouvé la mort et 200 autres blessées, au Plateau. Toute la presse ivoirienne en parle ce matin. Selon Le Temps, la plupart des victimes sont des enfants. Ils ont trouvé la mort là où l’État a dépensé des milliards de francs pour leur « bonheur ». C’est pourquoi, le quotidien estime que des têtes doivent tomber, à commencer par le ministère de la sécurité et de la défense et même du transport. Expliquant les faits, Nord-Sud Quotidien raconte, d’après des témoignages qu’il a recueillis, que ce sont les policiers qui ont demandé à la foule de reculer, à cause d’un pickpocket qu’ils ont voulu prendre. D’autres témoins affirment avoir été appelés par des jeunes armés de bâtons à faire demi-tour. Ils interdisaient le passage et frappaient la foule pour qu’elle recule. Le Nouveau Réveil soutient que c’est un acte d’agression aggravé par le crépitement de pétards qui a provoqué la panique de la foule. L’Intelligent d’Abidjan parle de 62 personnes qui ont péri dans cet incident. Lui également évoque la thèse d’un vol de portable qui a amené les policiers à demander à la foule de reculer. Par ailleurs, le quotidien ajoute que quatre personnes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation à Abengourou, ce même 31 décembre 2012. Quant au gouvernement, il a ouvert une enquête et a décrété trois jours de deuil national

Les raisons de la rareté de l’argent

Si l’argent ne circule pas en Côte d’Ivoire comme le souhaite les Ivoiriens, il y a bien une raison. Le Président Ouattara l’a dévoilée au cours de son adresse à la Nation, à l’occasion du nouvel an. « La Côte d’Ivoire est au travail. Notre pays est un vaste chantier…Et pourtant, j’entends dire que l’argent ne circule pas. Sachez cependant que l’argent travaille. C’est grâce à cet argent qui est au travail que, chaque jour, la construction d’un pont progresse, et qu’un grand axe routier voit le jour… rapporte Soir Info. Le Patriote croit que Ouattara a donné par cette réponse une leçon d’économie à ceux qui crient à tue-tête que l’argent fait défaut. D’autant plus que le chef de l’État a dit que ces investissements « demain, ils seront au service de chacun d’entre nous ». Notre Voie qui dit être l’auteur de « l’argent ne circule pas » estime que c’est à lui que le Président a répondu. En réaction, le journal affirme que Ouattara est seul à voir des chantiers dans tout le pays. Selon lui, les grands chantiers que sont le 3ème pont, l’échangeur de la Riviera II et le prolongement de l’autoroute du nord n’ont point été initiés par l’équipe de Ouattara mais par ces prédécesseurs. C’est donc une insulte aux Ivoiriens qui attendent les milliards promis par le Président Ouattara.

Que nous réserve l’an 2013 ?

La nouvelle année est, selon Le Nouveau Courrier, celui « de tous les dangers ». Il avance plusieurs arguments pour étayer cela. Ce sont : la normalisation politique dont le pouvoir ne pas, les procès des pro-Gbagbo qui ont du mal à démarrer parce que leurs dossiers sont vides, l’ébullition du front social avec les grèves annoncées par les fonctionnaires qui se rendent compte que les acquis de leurs luttes sont remis en cause par le pouvoir Ouattara. Et aussi, la difficulté de la distribution équitable des richesses prônée par le chef de l’État alors que le pouvoir continue de s’endetter et est incapable de produire de la richesse. Mais L’inter écrit que le Président Ouattara a invité les Ivoiriens à l’espoir. Tant il a dit dans ses vœux pour l’an 2013 que « cette année l’espoir l’emporte très largement sur l’incertitude car notre pays se porte mieux ». Pour y parvenir, le Président ivoirien devra tenir compte de l’opposition. Car à en croire Le Quotidien d’Abidjan, le FPI accentue la pression sur Ouattara. « Oui, nous voulons intégrer le jeu politique. Mais, il faut que ce soit un jeu politique clair. La question de la sécurité, le financement des partis politiques, la libération des prisonniers politiques, il faut qu’on en parle. Nous allons écrire à Ouattara pour qu’il s’asseye avec son opposition pour définir clairement les règles du jeu », a déclaré Miaka Ouretto, le président par intérim du FPI.

Par CÉSAR DJEDJE MEL

 

[Facebook_Comments_Widget title=”Commentaire Facebook” appId=”144902495576630″ href=”” numPosts=”5″ width=”570″ color=”light” code=”html5″]

Commentaires Facebook