Une année peut-elle s’écouler sans des actes de malfaisance et autres drames ? Assurément non. L’actualité en faits et méfaits a été aussi animée cette année 2012, qui ne compte plus que quelques petits jours pour tirer sa révérence. Flash-back.
Janvier 2012- décembre 2012. 12 mois ponctués par l’insécurité, avec des actes criminels de tout poil. Domiciles, commerces, temples religieux, entreprises, bâtiments administratifs, hôpitaux, hôtels, établissements scolaires, pouponnières… Rien n’échappe aux animateurs de la pègre, déterminés à vivre sur le dos d’honnêtes citoyens. Très actifs donc, ces hors-la-loi, outres les citoyens lambda, ont sérieusement plumé les opérateurs économiques et autres planteurs réunis en coopérative.Des attaques qui se chiffrent à des sommes astronomiques. Et ce n’est pas exagéré de le dire.
Le 25 juillet, des investisseurs indiens sont attaqués au sortir d’une banque au Plateau. 60 millions de F Cfa, c’est ce qu’ils perdent. Les quidams, voraces, remettent ça le lundi 24 septembre 2012, sur l’autoroute du nord (Yopougon-Adjamé) où ils s’attaquent à un Dg de société, qui se rendait à sa banque au Plateau. Et ce sont 17 millions de F Cfa qui échouent dans les poches des malfrats.
Trois jours après, soit le 27 septembre, sur le boulevard Valéry Giscard d’Estaing à Marcory, 11 millions de F Cfa sont arrachés à B.A, un employé de « Orca » qui s’en allait faire un versement à la banque. Le 1er octobre, dans la commune populaire de Yopougon, c’est au tour de F. Siaka, gérant d’une station-service, d’être contraint par des braqueurs à leur remettre les 14 millions de F Cfa de son employeur.
Les bandits, toujours dans leur volonté inébranlable de nuire, dépossèdent O.I, un comptable, de la somme de 12 millions de F Cfa. C’était le 4 octobre à Treichville. Deux jours seulement après, soit le 16 octobre, les 16 millions d’une coopérative agricoles, basée à Alépé, changent de mains. F. Yacouba, membre de cette coopérative, dans un hold-up à Adjamé-Indénié, est sommé par des gangsters de leur remettre ce pognon. Le 4 novembre, un commerçant mauritanien, braqué à l’avenue 13, Rue 11, perd 25 millions de F Cfa. Le 15 novembre, Treichville enregistre encore une autre attaque. A l’Avenue 8, Rue 38, le président d’une coopérative agricole, B. Ernest, est dépouillé de la somme de 20 millions de F Cfa.
Quatre jours plus tard, c’est au tour du « Gvc dialogue » de Djékanou de perdre 99 millions de F Cfa dans un braquage sur l’autoroute du nord, en allant à Yopougon. Cette attaque est mise sur le compte de quatre hommes en tenues militaires, circulant à bord d’une Peugeot 406, de couleur bleu, avec une fausse plaque d’immatriculation. Ces mêmes criminels s’illustreront d’ailleurs plusieurs autres fois dans le même registre. Dans ce chapelet de crimes, peut-on passer sous silence ce qui s’est passé le 15 décembre, sur l’axe routier Duékoué-Daloa ? Des coupeurs de route attaquent un opérateur économique, blessent un gendarme et emportent la colossale somme de 340 millions de F Cfa.
Le lendemain, ces malfrats abattent un des Dozos qui s’étaient lancés à leurs trousses à travers la broussaille. Cette attaque avait eu d’autres effets collatéraux avec l’interpellation, par sa hiérarchie, du commandant de la brigade de gendarmerie de Duékoué. Il lui avait été reproché d’avoir commis ses hommes à l’escorte de l’opérateur économique sans en avoir le droit. Au demeurant, si les malfaiteurs étaient jusque-là à la fête, par moment, la police criminelle fera leur fête. De fait, le 26 novembre, aux 2 Plateaux, quatre bandits, dans une attaque, ont laissé leur peau dans une fusillade qu’ils ont imposé aux flics.
Tout comme le 7 décembre dans l’attaque manquée du siège de la Banque nationale d’investissement ( Bni), au Plateau. Ils perdront trois des leurs, abattus par les éléments de la police criminelle. Deux autres seront arrêtés avec en leur sein, le coursier de la banque. Le 24 décembre, en zone industrielle à Koumassi, c’est un jeune libanais répondant aux initiales de H.B, agent commercial à la Société de compostage en Côte d’Ivoire ( Scci), qui se voit ravir la somme de 65 millions de F Cfa qu’il venait d’encaisser auprès de la clientèle de son entreprise. Des attaques de ce genre, il y en a eu à la pelle au cours de cette année. Et elles ont rapporté plus du milliard de F Cfa aux malfaiteurs.
Aux 2 Plateaux-Vallons, des voleurs ont sévi au cabinet privé du Président de la République, emportant 4 000 téléphones-portables. Cet audacieux cambriolage a été découvert le jeudi 20 décembre. Outre ces actes répréhensibles, 2012 a été aussi celle de drames notables.
Des drames
On pourra citer entre autres, les 40 personnes tuées le 28 mars sur l’axe routier Djébonoua-Bouaké. Le 20 juillet, un autre grave accident de la circulation est survenu à Treichville, non loin de la piscine d’État. Un véhicule, transportant de jeunes gens dont la plupart des mineurs, est rentré en collision avec un taxi-compteur. Le bilan n’est pas moins effroyable. Puisque l’on dénombre neuf (9) morts. Un terrible drame aura également marqué les esprits. Qui, en effet, ne se souvient pas de la vedette de la marine nationale qui a chaviré dans la lagune, sous le pont Félix Houphouët Boigny, dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 septembre ? Six (6) morts ont été déplorés parmi ces corps habillés qui effectuaient une prospection sécuritaire du plan d’eau lagunaire. Ce sont le capitaine de vaisseau Sékongo Doulaye, son garde du corps Soro Séria, le sergent de police Dosso Sory, les Mdl Manzo Eric, Kra Hubert et Oyassé Jocelyn. Le pays tout entier, en avait été effondré.
Mais on n’en avait pas fini avec les malheurs. En effet, le 22 octobre, sur l’axe routier Singrobo-Pacobo (Tiassalé), une collision entre un camion-grumier et un autre, transportant des moutons, a fait 10 morts. Le lundi 10 décembre, sur l’axe routier Soubré-Grand Zattry, ce sont 30 voyageurs qui ont péri dans la collision de leurs véhicules. A Sakassou, le 26 décembre, une pirogue motorisée qui a chaviré dans le lac Kossou, a fait 24 morts. D’autres faits, tout aussi sanglants, ne peuvent être passés sous silence.
A Guéyo, le 6 avril, une dame qui refusait de se faire violer, a été égorgée par son voisin. A Bouaké, ce sont des prostituées qui ont tranché le sexe d’un de leurs clients le 19 mai. Que dire de cette jeune fille, à Bouaké, qui a fait éventrer son amie, le 8 août, pour voler le bébé en son sein ? On ne saurait passer sous silence, le meurtre du sous-lieutenant de police Koné Yacouba du commissariat de police du 33ème arrondissement de Derrière-Warf, à Port-Bouët. Cet officier de police a été enlevé le 20 août par des hommes en armes, se réclamant des Frci, alors qu’il assurait la permanence au niveau de la zone du District 2. Il a été retrouvé le lendemain, le corps criblé de six balles à Bénogosso, un village-quartier, situé non loin de Gonzagueville. A Yopougon-Niangon, le 10 novembre, c’est le nommé Sidibé Malick qui portait des coups mortels à sa femme Alima, avant de tenter de s’enfuir. Fort heureusement, les voisins étaient intervenus pour le freiner dans sa lâche option. Trois jours plus tard, soit le 13 novembre, c’est un autre mari qui éliminait sa dulcinée à Adjamé-Extension. Il s’agit du Malien Fofana Youssouf qui a tué sa femme Ouattara Mariam, qui n’avait de cesse de lui réclamer les sous qu’il lui devait.
La boucle de ces crimes est intervenue le 20 décembre, quand un garde républicain a abattu son beau-père à Abobo. On pourrait terminer le récapitulatif de ces méfaits, par des découvertes d’armes à feu et de munitions. Elles sont nombreuses d’ailleurs ces découvertes. Mais on va se contenter de rappeler certaines. Le 24 septembre, aux 2 Plateaux, des obus sont découverts dans un champ de manioc. 1 000 munitions d’armes à feu ont été découvertes enfouies dans la lagune à Cocody-Blockhaus le 13 octobre.
Dans les environs de la Maca, ce sont 124 munitions d’armes de guerre, notamment de kalachnikovs, qui sont saisies. Comme on le voit, l’année 2012, n’a pas du tout été rose. Espérons tout simplement qu’en 2013, les malfrats se montrent moins actifs et que les drames soient épargnés par les Ivoiriens qui ont trop souffert.
Madeleine TANOU
Soir Info
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