Côte d’Ivoire – quel avenir pour le Rdr après les municipales ?

Quel avenir pour le Rdr après les municipales? Abobo, Bouaké, Adjamé, Marcory…. Par Kra Bernard

La date limite pour le dépôt des candidatures à la Cei est fixée au 10 janvier 2013. Avant cette date, c’est l’effervescence dans les chapelles politiques, singulièrement au Rdr. Ce parti risque de laisser des plumes dans cette double consultation.

Eviter de jeter le bébé avec l’eau du bain

De toutes les localités où le Rdr va se fragiliser, une constante demeure. Ces communes sont toutes des bastions du Rdr dans lesquels le président Ouattara a réalisé un bon score au cours de la présidentielle. Malheureusement, pendant la crise postélectorale, à l’exception de Bouaké, c’est également dans ces communes que le Rdr a perdu plus de militants descendus dans la rue pour réclamer le respect du verdict des urnes à Laurent Gbagbo qui avait lâché ses chiens de guerre dans la rue. Pendant ce temps, la plupart de ceux qui se disputent aujourd’hui la tête de liste étaient soit reclus au Golf hôtel et avaient mis leurs familles à l’abri soit à l’extérieur et ne vivaient la crise que dans les médias. Aujourd’hui où il est question d’élection, voilà que resurgissent ces mêmes cadres, des cumulards pour certains, prêts à sacrifier leur parti sur l’autel de leurs intérêts. Il ne faut pas se leurrer, le Rdr court un gros risque. Dans cette guerre fratricide dans laquelle chaque protagoniste est prêt à aller jusqu’au bout, le Rdr, si l’on n’y prend garde, risque de perdre dans ses propres bastions en cas de candidatures multiples. Les souvenir de Treichville et Anyama en 2001 sont encore frais dans les esprits. Dans ces deux communes, il y a eu des candidats indépendants Rdr. Mais au finish, la addition des voix du candidat officiel et de l’indépendant dépassait largement celles de celui qui a été élu. Dix années après, le Rdr semble n’avoir pas tiré des leçons de ses échecs dans ces deux communes, pourtant bastions de cette formation. Que ce soit à Abobo, Bouaké, Adjamé, Marcory et dans d’autres lo- calités, aucun des candidats à la candidature ne veut taire son égo et ses intérêts pour ceux du parti. Dans une telle situation, un candidat indépendant sérieux ou celui d’un autre parti politique peut faire tomber facilement ces bastions du Rdr. En toute chose, il faut savoir raison garder. Ici, les républicains doivent éviter de jeter l’eau du bain avec le bébé Rdr pour lequel des milliers de militants ont perdu la vie dans la marche vers le palais présidentiel.

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L’Expression

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