PAR JEUNE AFRIQUE
La compagnie aérienne malienne Air Mali a suspendu ses activités pour neuf mois. En cause, le refus de ses actionnaires de soutenir la compagnie au vu des perspectives politiques du pays.
Selon un dirigeant de la compagnie cité par l’AFP, il s’agit d’une conséquence directe de la crise politique et économique que traverse le pays. « Ce n’est en aucun cas une fermeture », a affirmé Souleymane Sylla, directeur administratif d’Air Mali, qui n’exclut pas une « reprise des activités, en fonction de l’évolution de la situation politique et économique ».
À plusieurs reprises, la compagnie a demandé l’aide de l’État et des investisseurs, selon Souleymane Sylla. « Mais l’État a aussi des problèmes. Les actionnaires n’étaient pas prêts, par ailleurs, à réinjecter des moyens dans la compagnie et préfèrent se donner le temps, afin d’avoir davantage de visibilité quant à l’avenir du pays », a-t-il déclaré.
Coup d’État
Les 66 salariés restants d’Air Mali, rescapés d’une première vague de licenciements en mai, toucheront leur dû et seront prioritaires pour retravailler dans l’entreprise si elle reprend ses vols. Le coup d’Etat du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré et a précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes islamistes armés, a eu raison de la compagnie, selon Souleymane Sylla. En mai elle avait perdu 45% de son chiffre d’affaires par rapport à janvier.
Créée en avril 2005 avec le concours de l’État, Air Mali avait été recapitalisée en 2009. Le groupe Aga Khan en était devenu le principal actionnaire, à plus de 95%. Le reste était détenu par l’État et d’autres actionnaires.
(Avec AFP)
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