Par COULIBALY VAMARA source Soir info
Le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani est candidat à l’élection de président de Conseil général du Gontougou. Dans cet entretien accordé à plusieurs organes, lundi 24 décembre 2012, dans ses bureaux au Plateau, il répond à ses détracteurs et revient sur son agression manqué.
Cumul de postes
« Quand on parle de cumul de postes, c’était avant où tu pouvais être Pca (Président de conseil général, Ndlr), Dg (Directeur général, Ndlr) de plusieurs sociétés. C’est-à-dire qu’au sein de la même administration, tu perçois plusieurs salaires. Là tu cumules les salaires. Pourtant dans mon cas, je gagne les élections, mais je perçois seulement le salaire de ministre (…). Encore qu’au niveau de ces élections locales, il y a des conseillers élus. Ce qui veut dire que ce n’est pas une seule personne. En plus, tout se fait sur vote. Le budget est aussi voté.
Donc, si nous sommes 100 conseillers et que 51 personnes disent qu’elles sont contre, le budget ne passe pas. J’ai quel pouvoir pour avoir la main mise sur tout le monde. Tout compte fait, même si je cède, au nom de la loi la présidence à quelqu’un, mon devoir est de le contrôler, puisque demain, c’est moi qui aurai à rendre compte à mes électeurs. Ils diront que c’est moi qu’ils ont choisi. Raison pour laquelle de temps en temps, on a un droit de regard sur nos suppléants. Mais notre droit de regard, ce n’est par pour leur dire, donnez-moi ceci ou cela, c’est de dire attention, gère bien le patrimoine que je te laisse, parce qu’il y va de notre survie politique.
C’est aussi mon devoir d’attirer l’attention des gens sur leur façon de gérer pour que demain nous ne soyons pas ridicules aux yeux du peuple qui nous a choisis. J’estime ainsi que si moi, je gère mal mon ministère que demain les populations n’ont pas d’approvisionnement en bétail, volaille…, certes, on sait que c’est moi qui suis là, mais on accusera le président de la République. On dira que son gouvernement ne fait rien. C’est lui qui aura à rendre compte parce que c’est lui qui est le détenteur de toutes les signatures de décrets. Pour qu’il n’y ait plus de cumul, ne parlons plus de partis politiques. Changeons la loi pour dire qu’on va à des élections de développement.
Donc, il n’est pas question d’engager les partis politiques. Sinon, tant qu’il aura des partis politiques, on parlera toujours de cumul, parce que le parti va toujours choisir le candidat qui peut le faire gagner. Et en la matière, au niveau du Gontougou, les délégués du Pdci-Rda, de l’Udpci etc, ont estimé qu’avec Adjoumani, on n’a pas de problème pour gagner. Ce sont de grands intellectuels, mais ils savent qu’en portant leur choix sur moi, c’est sûr qu’on gagnera. Ce que je conseille à mes frères, qu’ils enlèvent de leur cœur, la haine qui les habite. En France et même aux Etats-Unis, pour être ministre, il faut avoir une base.
Agression manquée et candidature
Un groupe de jeunes excités, dont les vrais commanditaires sont tapis dans l’ombre, ont failli m’agresser. Et le meneur de tout ça, c’est le député Fallé Timité. Concernant la candidature du Rhdp, nous avons été approchés par les responsables du Rdr au sommet qui ont demandé qu’au niveau du Gontougou, je puisse conduire la liste Rhdp. Et les différents responsables du Rdr m’ont demandé d’informer le président Bédié de la volonté du Rdr de me voir conduire cette liste. Je suis allé rencontrer le président Bédié qui a donné son accord.
J’ai ainsi informé la direction du Rdr, ainsi que le Secrétaire général du Rdr qui a donné sa caution. Entre temps, au niveau de la base à Tanda, j’étais allé à Bondoukou avec les commissaires Rdr des différents départements de Tanda, avec aussi l’Udpci qui avait déjà fait son Assemblée générale pour me choisir avant même le Pdci comme leur candidat. C’est après que j’ai vu dans les journaux l’intervention du député de Bondoukou commune, Dr Touré. Certainement qui n’avait pas été informé par la direction de son parti.
Dieu merci, certains élus du Rdr, qui étaient déjà informés par leur parti, ont réagi pour clarifier les choses. Outre le Rhdp, il y a des responsables du Fpi qui ont souhaité participer à ces élections en étant sur notre liste. Donc, c’est une liste de consensus qui regroupe toutes les obédiences politiques de la région. Excepté le groupe de Babako qui a choisi la violence pour m’empêcher de rentrer à Bondoukou afin de participer à la réunion qu’avait convoquée le doyen d’âge au niveau des délégués du Pdci. Certains partisans de Babako, qui n’avaient pas apprécié son comportement, ont décidé de m’accompagner à ces élections.
Mais il faut dire que dans cette affaire, les gens n’agissent pas par rapport à la démocratie. C’est une haine viscérale qui les habite et qui fait qu’ils m’en veulent à mort.
Erection de Tanda en chef lieu de région
Pour moi, en demandant une région pour Tanda, c’est une façon de dire à nos gouvernants de mieux s’occuper de nous. Puisqu’avec trois régions, nous avons trois parts. Donc quand on demande les trois régions, c’est pour qu’on est plus d’avantages. Sans même avoir été un élu de Bondoukou, je suis toujours allé à Bondoukou pour poser des actes de développement »
Propos recueillis par SYLLA Arouna
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