A Abidjan, il n’existe pratiquement plus d’espace disponible pour la construction de nouveaux logements. Cela est bien connu des autorités ivoiriennes. A la limite, ce qu’elles peuvent faire, comme c’est le cas au Maroc c’est de délocaliser (de force ou de gré) les occupants des habitations dites quartiers précaires en vue de leur mise état pour de nouveaux logements. Ce qui ne sera sans doute, sans conséquence pour les occupants. Parce que, pour le faire, il va falloir trouver de nouveaux espaces pour les recaser. Au Maroc, une des expériences de réussite de logements sociaux, c’est l’engagement du gouvernement. Celui-ci était confronté à deux problèmes clés. Comment éliminer les bidonvilles et maîtriser le nombre de populations dans les grandes villes. Cela a valu au royaume chérifien un travail méticuleux. Parce qu’en fin de compte, il faut transformer les habitations salubres en des lieux d’habitation moderne. Pour en arriver aujourd’hui, jusqu’à exporter cette expérience de réussite, les autorités marocaines ont créé les conditions incitatives. Celles-ci ne s’adressent pas seulement aux promoteurs, mais également aux acquéreurs, à savoir les populations à revenus moyens. Ainsi, pour ceux dont l’habitation a été détruite pour des raisons de construction ne répondant pas aux normes nationales, ils ne paient que la moitié du logement. Le reste est à la charge du gouvernement. Par contre, pour celui qui n’a pas été déguerpi et qui souhaite acquérir un logement en raison de ses moyens, il paie au prix, dans la limite du prix social. Toutes ces initiatives participent à la culture d’habitation saine. Au-delà de la lutte contre les bidonvilles, il est mis en place une politique de décongestion des villes. Au Maroc, nous avons été informés de l’existence de villes satellites créées à proximité des grandes villes. Une fois construites, celles-ci sont dotées de toutes sortes de moyens de locomotion permettant aux travailleurs de regagner en un temps record leur lieu de travail via les tramways ou par des bus. Ces villes satellites font partie de la politique de logements sociaux. Elles tiennent compte de la bourse des acquéreurs, qui sont la plupart du temps, des personnes à revenus moyens, à savoir les chauffeurs…à cœur aux autorités marocaines. C’est un projet que, nous l’espérons, peut présenter des avantages en termes de réduction du nombre de la population dans la seule ville d’Abidjan.
HK
L’Intelligent d’Abidjan
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